C'est pourtant un nouveau départ : on vote dans les 27 pays pour la première fois et on peut espérer être demain le cadre du traité de Lisbonne, qui apporte une nouvelle gouvernance. Il est plus que temps, car le monde évolue à grande vitesse. Nos choix engagent l'avenir. Mais nous risquons de ne pas voir plus loin que le bout de notre hexagone et de replonger dans les débats franco-français. Ne régressons pas dans l'individualisme national.
Il est vrai que l'Union Européenne est devenue pour nous une lointaine planète inconnue ; voilà pourquoi nous avons fait ce numéro de “Relations”
Il saute aux yeux que chaque pays d'Europe isolé est aujourd'hui trop petit pour avoir un poids décisif au milieu des pays mastodontes de demain. Les pionniers fondateurs avaient su donner du souffle et un objectif mobilisateur : créer une fraternité d'entraide entre peuples et donner force à la paix.
Notre monde menaçant, bourré de tensions, a besoin de l'Europe pour progresser vers plus de solidarité et de justice entre nations.
L'Union Européenne est un exemple unique d'unité entre peuples par négociation, non par violence, et d'efforts pour progresser ensemble dans un esprit démocratique et solidaire. Cette démarche exigeante vaut mieux que la guerre, la domination ou la concurrence au couteau.
Ceux qui veulent la paix et la fraternité entre peuples peuvent dans cette élection y apporter leur soutien par le vote.
Abbé Paul Thiriet