Sa famille :
Il est né en 1933 à Ban de Laveline. Son frère Claude est né en 1938. Mobilisé dès 1940, leur père a été prisonnier pendant 4 ans en Allemagne, à Erfurt, puis emmené dans les camps de concentration de Buchenwald et Dachau où il est mort en avril 1945.
L’Abbé Marchal a célébré sa première messe à Ban de Laveline, l’église de son village natal, de son baptême, sa Première Communion et sa Profession de Foi.
Le ministère :
Des Vosges au Togo Après 5 années heureuses au service de la dynamique paroisse de Saulxures/Moselotte, M. l’Abbé Marchal, conforté par le Concile Vatican II, partit au Togo. Il fut aumônier national de la JAC (Jeunesse Agricole Chrétienne) et directeur des oeuvres du Diocèse de Sokodé (construction d’un centre de formation destiné aux chrétiens). Avec des équipes de laïcs togolais et européens : aide au développement des villages (forage de puits, création d’une coopérative agricole par les équipes d’animation masculines ; couture, puériculture, cuisine pour les équipes féminines). Malgré des conditions dures au point de vue physique, le travail fut passionnant dans ce pays nouvellement indépendant : « J’ai aussi beaucoup reçu des Togolais : leur accueil chaleureux, le courage dans les épreuves, la joie, la foi qui s’exprime dans des célébrations festives ».
En 1975 retour dans les Vosges et découverte des changements dus aux événements de Mai 68.
Pendant 5 ans, il fut curé de Dounoux puis Mgr Vilnet le nomma Vicaire épiscopal de la Plaine. Il aida à la mise en place de communautés chrétiennes avec des laïcs en responsabilités, soutenus par des prêtres moins nombreux.
À partir de 1990, il est curé doyen de Rambervillers dans une communauté bien dynamique.
En 2012, à 79 ans, il demande au Père Évêque de ne pas quitter tout ministère étant donné la pénurie de prêtres. Il arrive à la maison paroissiale de Madonne- et-Lamerey pour apporter son concours aux paroisses La Croix de Virine et St Pierre Fourier ; le curé responsable est l’Abbé D. Beligné.
Le bonheur d’être prêtre : « Je continuerai avec joie d’assurer mon ministère tant que mes forces me le permettront »
M. l ’Abbé Marchal nous dit : « J’ai toujours eu le sentiment que le Christ m’appelait à le suivre, depuis mon enfance. La prière en famille, le témoignage de la foi rayonnante de maman, l’exemple de mon curé m’ont certainement aidé au départ. Au séminaire, j’ai approfondi ma vocation ; les professeurs m’ont permis de mieux comprendre ce à quoi je m’engageais : annoncer le Christ aux hommes d’aujourd’hui. » M. l’Abbé dit aussi : « Je suis de plus en plus convaincu que le Christ peut aider les hommes de ce temps à réussir leur vie et à faire de cette terre un monde plus fraternel. À ceux qui perdent espoir à cause de problèmes de santé, ou d’emploi, à ceux qui sont révoltés face aux injustices et aux misères dans notre société Il nous invite à l’espérance et à la solidarité. »
Ginette Claudel