trad. par Noël Lucas
Éditions Saint Augustin, 1999
C’est un travail honnête et vrai, donc passionnant, que nous livre ici l’auteur : tout est dit : le beau, le miraculeux, l’attendrissant, comme l’ignoble et le tragique…
Entendons par là que nous y retrouvons tout d’abord la passion de PIO, depuis les premières années de sa vie, pour Dieu, et notamment le Seigneur JÉSUS, sa jovialité, son esprit intelligent et fin, sa perspicacité, son sens de la répartie, sa joie… Toutes ses qualités pédagogiques, inspirées de l’amour comme de la sévérité exigeante qui le caractérisa, ses enseignements si conformes aux directives du Fils de Dieu, toutes les facettes de la vie si pure et si percutante des Franciscains : pauvreté, amour inconditionnel pour le Ressuscité, dévotion pleine d’amour filial à l’égard de la Mère du Christ…
Le cher Padre PIO a donc vécu une existence particulièrement conforme à l’Évangile. Une vie située aux antipodes de ce qu’est le monde. D’ailleurs Luigi PERONI nous assène à un moment donné une terrible vérité : les deux mots « JÉSUS » et « MONDE » sont antinomiques.
Francesco FORGIONE, devenu novice chez les Capucins à l’âge de seize ans, montra immédiatement une pure et franche simplicité, un parler affectueux et rude, une sincérité directe et une sagesse instinctive.
Toutes ces facettes de sa personnalité le guidèrent, amplifiées par l’amour reçu de Dieu, vers l’élaboration et la diffusion d’un message concis et fort : la réévaluation des valeurs surnaturelles, l’accueil indispensable des exigences de Dieu dans le cœur de chacun, comme dans les structures sociales, la vie enrichie de sincérité, de vérité, d’humilité, de charité (vertus franciscaines concrètes) et la nécessité de la pénitence, suivie de la Sainte Eucharistie.
Il porta par conséquent très haut les couleurs de l’Évangile, les mit en pratique durant toute sa vie et dès lors qu’il reçut, en 1918, les stigmates de la Passion du Seigneur, il devint ouvertement l’objet d’une jalousie et d’une haine insoupçonnables (larvées auparavant), de la part de ceux dont il aurait dû recueillir le soutien et l’affection : ses supérieurs hiérarchiques… Qui ne supportaient pas la pureté de sa vie, de son ministère, ni celle de son esprit.
C’est le second apport de cet ouvrage fouillé, documenté, précis et impitoyable : le récit terrible de toutes les atteintes à son ministère, de toutes les privations de sa liberté, des vexations innombrables, de la calomnie déployée, des moqueries infondées, des drogues totalement inappropriées et dangereuses, administrées chaque jour,… Tout ce qui constitua son lot quotidien pendant plus d’un demi - siècle… Un véritable calvaire infligé à un innocent si pur, si droit et si proche de Saint FRANCOIS d’ASSISE… Et du FILS du TRÈS HAUT.
Des portraits de plastic fluorescents et clignotants des rues commerçantes de Lourdes à l’intimité de votre foi et/ou de votre démarche personnelle, le Padre PIO mérite tout votre intérêt et si vous le voulez bien, toute votre affection. Il vous les rendra au centuple.
Brigitte Philipponel