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Église dans les Vosges

La revue du diocèse paraît chaque mois. Douze pages d'informations, de réflexion et de découverte. Adoptez

Dons et legs


06/08 /12 Daniel Claudon, ancien sportif olympique : "il faut croire en soi" (Témoins vosgiens)
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Les Jeux Olympiques ! Comment s’y prépare-t-on ? Le Bressaud Daniel Claudon témoigne de son expérience de champion et d’entraîneur de biathlon. Pour lui, le sport doit rester un plaisir.

Cet article a été publié dans le magazine « Église dans les Vosges ». En vous abonnant , vous êtes informé-e et vous soutenez l’information et le dialogue dans le diocèse.

Fusil au dos, ils filent comme des flèches. Puis ils s’allongent sur la neige, visent, appuient, puis reprennent leur course. « Comment font-ils pour tirer et skier ? », s’émerveille le profane. « Rien de dur », réplique Daniel. «Si l’on a un bon état physique, on peut tirer en biathlon tout en étant essoufflé. A trop réfléchir, la concentration diminue !» Pour tenir le choc, « Il faut s’oxygéner en prenant de grandes inspirations puis expirations ! » Voilà. A entendre le vétéran, le biathlon, c’est simple comme bonjour. Une simple question de travail, d’entraînement, de connaissance et de maîtrise de soi. De plaisir aussi. Le ski, pour le jeune paysan de la Bresse, c’était l’opportunité d’une sortie : « Je vivais dans une ferme retirée. » Ni télé, ni internet dans les années 50 : « Nos parents ont eu une vie très dure : l’usine à douze ans, un double travail. » On s’entraidait : « Tout le monde participait à la vie de la famille. » L’éducation de l’enfance compte beaucoup : « On n’attachait pas beaucoup d’importance à la souffrance physique : on sait que ça passe. » De quoi favoriser l’éclosion de la graine de champion.

Tireur le plus rapide

Le sport, c’est une fenêtre sur le monde. C’est aussi une scène où l’on peut s’exprimer. Moyennant pas mal de répétitions. Adolescent, Daniel s’exerce au tir en solitaire, « dans un coin de sa maison ». Histoire de progresser dans la maîtrise de sa technique : « J’étais passionné par le tir. J’y passais beaucoup de temps. J’avais un chronomètre, je m’entraînais pour être le meilleur. Si on n’a pas le mental en matière d’effort à l’entraînement, on n’y arrive pas en compétition. » En 1964, Daniel se lance pour de bon : « Je suis entré dans la brigade spéciale des Douanes ; ainsi, je pouvais faire de la compétition ». Devenu le tireur le plus rapide du circuit, il livre volontiers ses secrets à ses coéquipiers du relais, passant outre les inévitables jalousies et rivalités. Les résultats suivent. Individuels et collectifs. En 1968, le Vosgien retrouve son « jumeau » Jean-Claude Killy aux Jeux Olympiques de Grenoble : « il est né le même jour et la même année que moi ! Lui était sélectionné pour l’alpin, moi pour le biathlon. » Le relais décroche la dixième place au classement général.

Un message de plaisir

En 1970, Daniel, classé meilleur tireur, arrache une 5e place au championnat du monde individuel, et l’équipe de relais vosgienne remporte le championnat de France. L’année suivante, l’athlète Bressaud se hisse à la 4e place aux championnats du monde : une profonde satisfaction. En 1973, il arrête la compétition pour raison de santé. Il devient entraîneur de l’équipe nationale des juniors. Son message auprès des jeunes ? « Le plaisir ! Pour accéder au haut niveau, il faut beaucoup de travail, des années de préparation – et beaucoup de temps, mais un temps ludique, dans un esprit de jeu, d’émulation entre athlètes, sans chercher la performance immédiate. » Avec ses ouailles, l’entraîneur insiste sur la technique, la nécessité de bien se connaître pour savoir ses limites : « Il faut croire en soi. Certains athlètes gèrent très bien l’effort dans la course, entre tir et vitesse de ski. En compétition, on oublie le championnat ou la coupe du monde : on vit dans sa bulle. On fait son schéma de tir, on est dans son tir. »

Accepter la vie

Près de 40 ans après, Daniel vibre encore de la passion qui l’a si longtemps animé au service des jeunes et de ses complices du relais. Le temps a passé. Le sélectionné des JO de Grenoble a vu partir, non sans déchirement, ses compagnons de la grande aventure du ski vosgien au cours des années 70 : les fondeurs Luc Colin, de Bussang, Michel Didierlaurent, de Rochesson, et Philippe Baradel, de Gérardmer. Disparus également, son complice de l’équipe de biathlon, Jean-Claude Viry, les frères Gervais Poirot et tout récemment le rayonnant Gilbert Poirot, auquel il restait très lié. Autant de Vosgiens foncièrement dévoués à la cause des jeunes et du sport. De quoi méditer sur les valeurs authentiques de la vie : la culture des vertus sportives a généré de nombreux fruits. Contrairement à certains athlètes, issus d’Europe de l’Est, les skieurs français ont toujours rejeté le recours aux produits dopants. Une pépinière de champions, à l’instar d’Yvon Mougel, de Rochesson, a éclos sur la trace des pionniers vosgiens. Toujours moniteur de ski à Gérardmer, Daniel Claudon continue à communiquer sa flamme avec passion. Animateur de l’équipe pastorale de la Bresse, il souligne que le sport aide à accepter les aléas de la vie : « Je suis dans l’acceptation de la vie comme elle est, dans l’acceptation de la difficulté ou de bonnes choses. La vie est quand même quelque chose d’extraordinaire ! »

La foi est elle un soutien quand on est sportif ?

Désormais, on voit couramment des joueurs de tennis et de football faire le signe de croix avant de se lancer dans l’arène : « A mon époque, je voyais rarement des athètes se signer ! Que des sportifs osent afficher leur foi, c’est quand même une nouveauté », observe Daniel Claudon : « Aujourd’hui, on affirme plus sa foi, on en parle plus, même dans le privé ; ce n’est plus tabou. Cela peut paraître paradoxal, au moment de la désaffection des églises ! Auparavant, même si on allait à la messe autant que possible –ce n’est pas toujours compatible avec les horaires des sportifs – on ne discutait pas de religion entre nous ! » Daniel note l’émergence de toutes sortes de groupes dynamiques, d’initiatives diverses, au sein des paroisses au cours des dernières années : « Beaucoup de groupes alphas permettent aux chrétiens d’approfondir leur religion. On s’ouvre vers les autres. » Sa foi, Daniel ne l’a jamais mise en jeu lors de ses compétitions : « Je ne considérais pas les résultats sportifs assez importants. Ma foi, j’en ai besoin pour assumer ma vie. Quand j’ai des difficultés, je sollicite de l’aide en me mettant sous la protection de l’au-delà, du Christ et de Dieu. Ce que j’ai toujours demandé, c’est que les choses se passent le mieux possible. »

_ Interview recueillie par Jean-Paul Vannson

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17/07 /12 La fraternité (Les travailleuses missionnaires)
Dans la lumière de la vocation et la mission de la grâce baptismale, des hommes et des femmes, des jeunes et des enfants veulent vivre une sainteté de vie chrétienne en s'inspirant du charisme de la Famille Missionnaire Donum Dei. Ils forment la Fraternité Donum Dei, une branche de la Famille Missionnaire Donum Dei.

La mission de la Fraternité Donum Dei

Être des saints, des contemplatifs, des missionnaires dans la société en proie à une déchristianisation galopante ; la cellule familiale est son premier terrain de mission, puis le milieu de travail, le quartier ou l'immeuble... bref... le lieu de vie quel qu'il soit.

Leur Puits de Jacob, c'est leur maison, l'usine, l'école, l'hôpital, la maison du voisin. Partout où ils vivent, partout où ils évoluent, ils sont appelés à rayonner ce Christ qui fascine leur cœur. Le plus proche voisin peut être celui à qui ils diront : "Si tu savais le don de Dieu."

Membres d'une même Famille, ils peuvent organiser des activités missionnaires: soirées de prière, témoignage par le chant, la danse dans des hôpitaux, des écoles, des paroisses, des prisons ou autres... des réunions de familles pour approfondir la sainteté familiale et conjugale ; aide à des nécessiteux selon diverses formes...

Membres d'une église locale ils peuvent avoir aussi une participation aux activités des communautés chrétiennes de base, divers organismes de la paroisse, ou des diocèses.

Lien vers le site http://www.fmdonumdei.org/frat.html

17/07 /12 Les travailleuses missionnaires (Les travailleuses missionnaires)

Présentation

Une Travailleuse Missionnaire est une vierge chrétienne qui répond à l'appel du Christ: "Viens, quitte tout, suis-moi". Elle lui donne son premier amour et sa virginité pour toujours. Sa joie est de devinir son épouse, tout en restant une humble travailleuse avec une profession; de vivre en famille avec d'autres Travailleuses Missionnaires de toutes races ; de toujours être prête à partager cette vie là où elle est envoyée.

Une Travailleuse Missionnaire ne fait pas de voeux ni de promesses mais s'offre au Christ pour toujours à travers l'Acte d'Offrande de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et en faisant sa Profession dans le Tiers Ordre Carmélitain.

Sa mission : C’est d’aller vivre dans un milieu de travail une vie de vierge chrétienne. Comme la Petite Thérèse, elle veut redire au monde que Dieu est Père. Connaissant sa propre faiblesse et l’inefficacité des simples moyens humains, elle veut sanctifier par le rayonnement de sa vie d’union avec le Christ.

Elle s’efforce d’avoir toujours intérieurement le regard fixé sur Dieu, tendant sans cesse la main à Jésus, source de grâce et de l’autre, sans détourner son regard intérieur, donner aux hommes en abondance les grâces divines reçues.

(Père Roussel 1954)

Site : http://www.fmdonumdei.org/frat.html

17/07 /12 L'accueil du pèlerin (Les travailleuses missionnaires)
Horaires
ouvert tous les midis du mardi au Dimanche
Tél et courriel
Tél. XX.XX.XX.XX.XX
Courriel
06/04 /12 La cathédrale de Saint-Dié en vidéo (Lieux spirituels)

Visite en liberté

Reportage : De l'ombre à la lumière

02/04 /12 Ouverture d'une communauté religieuse à Haïti (Témoins vosgiens)
Les sœurs de la Providence de Portieux ont ouvert une communauté à Plassac sur l'île d’Haïti. Sœur Claudine PETITJEAN nous envoie des nouvelles sur les débuts de leur insertion :

"...Notre maison était ornée de phrases : "Bienvenue à la Congrégation providence" en espagnol et français. Des récipients remplis d'eau nous ont été prêtés...puis par la suite nous avons compris toute la difficulté d'avoir de l'eau et de faire des réserves. Nous sommes dans la période sèche, très sèche, des tempêtes de vent arrivent les soirs, font tout voler de nos installations, et ce vent dessèche tout.
En positif il n'y a pas un moustique pour nous embêter car pas un dé à coudre d'eau stagnante (à la différence des Cayes). Eugénia veut faire un jardin mais la terre est trop sèche et il faut d'abord clôturer l'endroit car nous sommes visités en permanence par les cabris, les poules, les cochons noirs, ils sont chez eux et ce n'est pas notre présence étrangère qui les gêne.

Après les premiers jours où la nourriture nous arrivait comme cadeau de bienvenue, maintenant nous apprenons à gérer le peu qui existe; du pain existe, mais très vite sec. Nous mangeons du riz, des légumes secs cuit le plus souvent au "four solaire"...Notre gaz propane est à consommer avec modération car la recharge est problématique. Nous avons également un réchaud à pétrole qui marche très bien mais noircit toutes nos casseroles.
Nous faisons bouillir pour la boisson car le goût de chlore est peu agréable. De temps en temps nous trouvons des bananes, des pamplemousses, des œufs, pas un morceau de viande.
Notre petit oratoire est agréable, Eugénia a orné le tabernacle de façon "royale". Nous prions sur des nattes de paille de riz. L'office est en créole mais nous intégrons des chants en espagnole et en français. Eugénia connaît certains chants que je propose. Chacune prend son tour de cuisine et de prière, ainsi que le ménage.

Depuis notre arrivée nous avons visité l'école: deux classes maternelles et 7 primaires. Les enfants vont à l'école de 3 ans à 15 ans. Pour le village de Plassac ce n'est pas trop un problème pour rejoindre l'école mais pour les villages de la montagne, c'est autre chose. La distance et les moyens financiers son des obstacles énormes...
Une école protestante existe aussi à Plassac ; je n'ai jamais entendu parler d'école publique! Ici les instituts religieux sont nombreux à tenir les écoles. Si les instituts religieux sont nombreux à tenir les écoles, beaucoup ont eu à construire et forcément avec des fonds venus de l'extérieur.

Puis nous avons visité le dispensaire qui est financé par une organisation suisse (genre caritas). Cela semble très bien conçu, tout le personnel est haïtien, un médecin, des infirmières, des auxiliaires et du personnel technique, seul le dispensaire a de l'électricité. Ils organisent aussi ce qu'ils appellent le système "clinique mobile", qui consiste à rejoindre les villages trop éloignés.
Le médecin avec des infirmiers partent à cheval avec une trousse de pharmacie, pour soigner. Le dispensaire dessert 65 villages, mais dans chaque village il y a des agents de santé et des matronnes. La matronnne de Plassac est ... un homme! Il a reçu une formation de six mois et quand un cas difficile se présente il appelle la maternité la plus proche qui envoie une ambulance. Mais pour les villages qui ne peuvent être rejoints qu'à cheval ou mulet, par des sentiers rocailleux, vous imaginez le problème. Pour terminer avec le dispensaire, une maternité est en construction.

A la journée mondiale des femmes qui fut fêtée avec fanfare et défilé, 3 infirmières ont profité de ce grand rassemblement pour refaire de la prévention pour le choléra qui ne manquera pas de réapparaître dès la saison des pluies; prévention aussi des MST dont le sida qui est bien présent à Haïti. J'ai trouvé cette initiative très responsable.

J'apporte un bémol à cette structure de soin bien organisée. Là aussi le curé et les responsables de la communauté de Plassac, disent que la réalité est moins positive. Bien que pour l'accès aux soins il ne leur est demandé que la somme de 40 gourdes : 5 = moins de 1 euro, beaucoup ne se soignent pas et ne voient la gravité des problèmes de santé que trop tard...et ma mission peut se situer à ce niveau: au cours des visites que nous effectuerons auprès de la population, repérer les problèmes de santé et les accompagner au dispensaire, et suivre au plus près la suite. Quant aux expéditions vers les villages de montagne, ils restent peu fréquents "disent les paroissiens" alors le problème sanitaire reste crucial; en période de choléra des bénévoles apportent leur aide. Les morts ont été nombreux l'année passée.

Puis nous avons commencé les visites des familles avec un accompagnant pour faciliter la communication. Nous visitons sans distinction les chrétiens cathos, les protestants et les Vaudous (croyance venue d'Afrique). Ici à Plassac la communauté chrétienne nous apparaît bien importante, elle reste minoritaire dans cette région reculée où le vaudou est bien plus ancien et semble actif. Des prières et des chants au tam-tam, bercent certaines de nos nuits et, en ce moment, c'est la période des sacrifices de bêtes.

J'ai oublié de dire que notre maison est l'héritage d'un missionnaire canadien d'une église protestante pas connue, il a échoué et est reparti, "c'était trop exigeant" disent les gens. Notre communauté paroissiale est très dynamique, on se rassemble tous les dimanches pour une célébration en l'absence de prêtre, avec homélie presque aussi longue qu'un prêtre haïtien, pas de communion.
Dans ce contexte, ou à la fois ce qui existe marche bien, mais reste très insuffisant pour subvenir à tous les besoins, par manque des moyens et de par la situation géographique, notre présence ne peut avoir de réponse "efficace", mais notre présence aimante, ouverte et attentive à ce qui fait leur vie, leurs difficultés, leurs projets est ce qu'ils attendent de nous, les accompagner, les soutenir, c'est ce que le curé nous a signifié.

La population est en majorité rurale, une partie de la jeunesse est absente soit pour les études, soit pour trouver du travail en ville. Les femmes font de petits commerces: oignons, tomates, condiments, quelques légumes. Beaucoup de femmes descendent de la montagne soit à pied, soit à mulet, pour aller vendre le contenu de leur cuvette portée sur la tête. Elles font 5 à 6 heures de marche jusqu'à Petite Rivière et le tout de leur cuvette ne peut rapporter plus de 50 gourdes soit 10 euros... Comment développer une agriculture sans eau ni moyen de collecter qui ne manquera pas de dévaler, abîmant chemin et terrain à la saison des cyclones!

Le gouvernement est de nouveau en difficulté avec le premier ministre qui a démissionné et le président en difficulté avec sa double nationalité.

Sœur Aparécida (Providence) est revenue à Haïti et prend en charge un orphelinat à Petite Rivière avec des coopérants Brésiliens. Il y a 8 enfants et bientôt 10. L'organisation en est à ses débuts. Aparécida est en lien avec 7 jeunes qui "regardent" notre famille religieuse...les choses ont besoin de mûrir, mais si nous n'avons pas à devancer les chemins de la Providence, nous pouvons quand même nous réjouir des signes qu'elle nous fait... et Eugénia est une maîtresse de novices!

En espérant bonne réception de ces quelques événements de départ, je vous demande, bien sûr, de prier pour notre bonne insertion et que nous soyons attentives aux besoins de ce peuple.

Sœur Claudine