De vous à nous
Cette réflexion papale englobe tout le déroulement de la messe et contient des directives quant à chaque phase de la célébration.
Avec beaucoup d’affection, Benoît XVI évoque à certains moments son prédécesseur, qui s’était également exprimé sur le sujet et il nous livre plusieurs approches de la Sainte Eucharistie, qui pour nous n’est pas seulement une commémoration du dernier repas de notre Seigneur avec les Apôtres.
En effet, dans une humilité et avec un amour portés à leur paroxysme (préfigurant la Passion) qui nous soutiennent jusqu’à la fin des temps, le Fils du Père Eternel et Créateur se donne à nous et nous nourrit, à travers cette bouleversante et puissante rencontre toujours renouvelée.
Mystère à croire, mystère à vivre, mystère à partager dans la joie, célébré par Ses serviteurs motivés et dévoués, cette Sainte Eucharistie conduit aussi le Pape à souligner l’importance de plusieurs traits illustratifs et même caractéristiques de notre Église : la mission déterminante de l’Évêque diocésain, le sens du sacré, le respect des rites, le rôle important de l’art sacré et de l’histoire de l’art, celui des chants, la lumière éblouissante, forte et profonde des prières eucharistiques.
Permettez-moi de vous recommander la lecture et la méditation de cet ouvrage inspiré et précieux du Saint Père, largement susceptible de revivifier notre approche de l’Eucharistie, et donc de notre Seigneur Jésus, Lui-même.
Brigitte Philipponel
Je viens de terminer le petit livre de Fabrice Hadjadj "JOB ou la torture par les amis".
J'ai été surpris, car je n'avais pas vu que ce livre était le texte d'un pièce de théâtre. Malgré tout, je me suis plongé dans la lecture, car le véritable Livre de Job, celui de la Bible, est hautement intéressant et émouvant.
Fabrice Hadjadj reprend le thème du livre mais il le met en scène dans un cadre contemporain.
Comme le montre le livre, et en fidélité avec l’œuvre antique originale, on voit qu'au cœur de l'épreuve, pires que les ennemis, il y a parfois les amis...
Reste que le style poétique de l'auteur est tantôt difficile, tantôt émouvant, parfois artificiel, mais il ne laisse jamais indifférent.
Un petit ouvrage qui donne envie d'aller voir cette pièce de théatre.
Antoine Voirin
Un mot d'abord sur l'auteur : L'abbé Jean Carmignac (1914 – 1986 à Paris) est un prêtre français qui a consacré sa vie à l'étude des textes des évangiles, et dont les études se sont élargies à de très nombreux textes écrits en Palestine au temps de Jésus. Son originalité tient à ce qu'il est un bon connaisseur des langues anciennes, latin, grec et surtout hébreu.
L'intérêt du livre de Jean Carmignac ne réside pas seulement dans l'éclaircissement sur la traduction exacte de la sixième demande du « Notre Père ». On peut s'étonner que la justesse de ses observations ne se soit pas encore traduite par le rétablissement de l'ancienne traduction (Ne nous laisse pas succomber à la tentation) probablement plus conforme au texte hébreu original que celle en vigueur actuellement (Ne nous soumets pas à la tentation).
Sans doute la solution adoptée par l’Église catholique en 1966 doit-elle plus à la volonté œcuménique post-conciliaire qu'au scrupule d'exactitude philologique. Quant à l'auteur, il ne se laisse pas aller à la querelle, et ses observations sont toujours attentives à ne blesser personne : en maints passages, il rend clairement hommage à ceux qui, avant lui, se sont penchés sur ce sujet délicat, même quand leurs conclusions divergent des siennes.
Sans se focaliser sur le point évoqué plus haut, l'ouvrage étudie toute l'oraison dominicale. Après les questions préliminaires que pose cette étude, Jean Carmignac fait une étude analytique complète, puis une étude synthétique qui aborde des aspects divers fort intéressants, par exemple la forme littéraire, poétique même, du « Notre Père ». Les appendices du livre donnent aussi des aperçus remarquables.
Le grand intérêt de l'ouvrage, ses apports essentiels, proviennent des grandes connaissances de Jean Carmignac en matière de langues anciennes. Les très nombreuses références citées, dans l'Ancien Testament, chez les Pères de l’Église et chez les auteurs chrétiens de l'Antiquité à nos jours, attestent d'une immense culture religieuse. Et jamais l'on ne perçoit chez l'auteur l'orgueil ou la vanité de savoir, mais au contraire la modestie et la bienveillance.
A recommander, donc, sans restriction, pour mieux comprendre et prier le « Notre Père » comme Jésus nous l'a enseigné.
Antoine Voirin
Sainte Thérèse de Lisieux ? Ah, oui ! Nous sommes nombreux à avoir une statue de plâtre, poussiéreuse, quelque part, qui tente de restituer les traits de cette toute jeune femme, une gentille carmélite, qui ne vécut que de 1873 à 1897… Une histoire charmante de pétales de roses. Sans compter quelques médailles retrouvées dans les affaires des grand-mères ! Donc nous connaissons.
Du moins, nous croyons connaître… Le colloque dont les exposés constituent ce livre et qui examinent le Doctorat de Thérèse (qui enthousiasma Paul VI puis Jean Paul II), sous toutes les facettes, m’a vite appris combien j’étais loin de la « connaître ».
J’ai découvert une jeune femme intelligente, curieuse, dynamique, déterminée, pleine d’amour, de compassion, d’humilité, de simplicité, pétrie d’Esprit Saint, … Capable notamment de dissiper les équivoques nées de la notion de mérite chez les Catholiques, accentuées par la Réforme et ses suites.
Elle nous ramène au cœur du message de l'Évangile, avec une vraie actualité ; elle nous explique Qui est le Dieu Vivant, nous offrant une doctrine éminente, avec une « docte ignorance », au service des Chrétiens et de la Foi. Car elle n’a rien de naïf : elle sait ce qu’est l’incroyance, elle prie pour les délinquants, pour les personnes athées. Elle échappe aux stéréotypes, aux conventions sociales. Le tout, avec une magnifique maturité, une vigueur, une autorité, des capacités de persuasion, des dons pour la communication qui n’échappent à personne.
Elle a l’apostolat de la prière, et une maternité spirituelle. Elle attend tout de Dieu, ne s’en empare pas, veut accomplir Sa volonté, s’offre à Lui, comprenant les souffrances endurées au Calvaire. Elle adore Jésus, avec une très grande justesse, ne quittant jamais la Bible, qu’elle interroge sans cesse et dont elle connaît par cœur de nombreux passages. Elle nous donne une meilleure connaissance de la Trinité Sainte, s’immole pour l’Église, qu’elle veut servir, elle la voit en communion des Saints, avec un cœur plein d’amour, celui de Jésus, qui en est par ailleurs la Tête… Elle ancre toute sa démarche dans le dessein de Salut du Père tout Puissant, s’en remet à Dieu et à Marie, animée aussi d’un amour pour l’autre, le prochain.
Vous l’aurez compris : ses apports se révèlent immenses et précieux, issus de l’étude de la Bible, de la contemplation, de son expérience de Qui est Dieu, de sa théologie pratique, de son expérience de vie, de son amour pour le Fils, dans l’Esprit ; elle reçoit de Jésus sa mission, avec l’accord du Père, et entend y coopérer.
Elle continue à nous inviter, comme elle le souhaitait tant, à coopérer à la mission du Fils, nous aussi, au service du Plan de Salut du Père, et y travaille, jusqu’à la Parousie. Car elle est Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, Docteur de l’Église.
Brigitte Philipponel
Madame Chantal Reynier, a publié, en tant qu’enseignante de l'Écriture Sainte au Centre Sèvres de Paris, en 1999, ce livre très important, quant au sujet traité mais aussi pour la manière magistrale dont elle aborde son sujet. C’est un des plus beaux et des plus forts ouvrages qu’il m’ait été donné de lire.
Il traite des liens indissolubles et incontestables qui lient JESUS de Nazareth – Fils de Dieu, martyrisé puis crucifié sous Ponce Pilate, et ressuscité – à l’Histoire de l’humanité.
Ne croyez jamais que Pilate ait été un débonnaire et sympathique gouverneur de Judée, prêt à sponsoriser une bonne marque de savon pour les mains : c’est alors un occupant romain, prompt à la répression, dont la femme le presse de ne pas prendre parti dans une affaire a priori religieuse, mais que les Juifs de l’époque, aveuglés par le mépris, la haine et l’incrédulité, déplacent habilement sur le terrain politique… Soucieux de sa carrière et de sa renommée en haut lieu, en l’occurrence à Rome, il finit par livrer l’Innocent aux bourreaux par deux fois : pour une monstrueuse et abjecte flagellation, qui lui ouvre les chairs sur tout le corps et lui fait perdre beaucoup de sang ; puis pour une crucifixion, qui paraît le terrasser et le mettre à mort définitivement…
Loin d’être discrédité comme un regard au premier degré, sur cette mort, le laisserait supposer, le Fils qu’a porté Marie, dans sa simplicité et sa discrétion, avec tant d’amour, et qu’a élevé de même Saint Joseph, homme courageux et valeureux, de qui dépendit en permanence la sécurité de cette Famille, est bien le premier et le seul homme ressuscité après l’ignominieux et si cruel supplice de la croix…
Parce qu’il est le Fils de Dieu, le Fils du Dieu Vivant ; Il accomplit ainsi sa mission ; parce qu’Il est le Sauveur, le Rédempteur, annoncé par l’Ancien Testament (qu’il connaît par cœur, et dont Il parle comme personne, et pour cause !) et par le bouleversant, le si touchant, l’énergique et lumineux JEAN, JEAN LE BAPTISTE. JEAN est habillé simplement, d’un pagne de poils de chameau et se nourrit frugalement dans le désert, où il prépare sa merveilleuse mission : annoncer la venue imminente de Celui dont il dit ne pas être digne de délasser les sandales… Mais JESUS, d’ailleurs son cousin, est si humble, lui aussi, malgré sa détermination, une envergure intellectuelle jamais égalée en ce monde, et des capacités surnaturelles, enracinées dans sa communion incessante avec le PERE, qui L’a envoyé, que, depuis l’antichambre de la mort, LE BAPTISTE envoie l’un de ses disciples demander à JESUS s’Il est bien le Messie ou si l’on doit en attendre un autre…
Le Ressuscité, à cette question de JEAN (et de tant d’autres, aujourd’hui encore !) va apporter une série de réponses capitales : ses multiples apparitions après la Résurrection dans la merveilleuse et mystérieuse nuit pascale, ses derniers enseignements, ses ultimes directives et deux promesses : le don de l’ESPRIT SAINT par le PERE, et sa propre présence, invisible mais fidèle et vivante aux côtés des croyants, jusqu’à son retour dans la gloire. – Cette histoire merveilleuse peut et doit être racontée aux enfants, avec bien entendu une terminologie adaptée, à leur portée, pour les édifier. –
Le fils du charpentier, le Fils de l'Éternel, l’Enfant chéri de Marie, l’Aîné du Très Haut, n’est nullement un mythe : Madame Reynier le démontre fort heureusement dans son livre… Tous témoignent de sa réelle présence dans l’Histoire des hommes, croyants ou non à sa mission extraordinaire et à sa divine Messianité : ils parlent de Lui dans leurs écrits : Flavius Josèphe, Plutarque, Tacite, Suétone, Pline le Jeune, l’Empereur Hadrien, puis les témoins directs de sa vie, dont ceux qui vont devenir les quatre Évangélistes.
Et comme si ces illustres noms de l’Histoire, de la Politique, de la Littérature ne suffisaient pas, voici que des disciplines intellectuelles et culturelles s’en mêlent… Ce sont : la Géographie de l’Antiquité, l’Archéologie, l'Épigraphie, la Numismatique, la Céramique, la Sculpture, la Peinture, l’art de la Mosaïque, les armes… Toutes témoignent de l’ancrage des Évangiles dans la réalité des hommes. Dans la vie humaine.
Pourtant, si des données intellectuelles et culturelles rendent témoignage de façon capitale et indéniable au Messie de Nazareth, à l’Envoyé du Père, que vous êtes vous aussi appelés à nommer : « Père », « Abba », la foi, l’amour pour JESUS de Nazareth, pour le petit Garçon de Bethléem, couché dans une pauvre mangeoire de bois (qui préfigure le bois de la Croix ! Le bois du Golgotha !), cette foi et cet amour pour le Messie ressuscité demeurent une affaire à la fois personnelle et communautaire.
Alors nous sommes invités par Madame Reynier, à relire en permanence des passages lumineux et forts de la Bible… Saint JEAN, l'Évangéliste, par exemple, a beaucoup travaillé à nous donner l’identité de JESUS. Notamment, dans ses réponses à PILATE : 18 / 36 : « Mon Royaume n’est pas de ce monde. » ; ou encore en 18 / 37 : « Je suis né, je ne suis venu dans le monde, que pour rendre témoignage à la Vérité. Quiconque est de la Vérité, écoute ma voix. »…
Nous nous retrouvons, à un moment donné, bien-sûr, au matin de Pâques… Le plus beau de tous les matins du monde ! Malgré la présence des gardes, la pierre du tombeau est roulée ; les bandelettes et les deux linceuls bien rangés, bien pliés… Toutes les lois connues de la Nature (d’ailleurs encore à ce jour et pour jusqu’à la fin des temps) sont alors dépassées… Le Christ souffrant et mort sur la Croix a été redonné à la vie, est ressuscité par la Puissance et l’Amour du PERE ; JESUS va résoudre l’énigme du tombeau vide pour ses proches, et pour les disciples d’Emmaüs… Il va rassurer les siens, effondrés.
THOMAS, plein de doute, finit par tomber à genoux, le reconnaissant, et ne peut que Lui dire, et nous transmettre : « Mon Seigneur, mon Dieu ! » … (JEAN 20 / 38).
Puissiez-vous Lui dire vous aussi ces mots emplis de joie, de paix, de reconnaissance, d’amour, car Il est vraiment ressuscité et a promis de revenir, quand l’Histoire des hommes sera telle, que le PERE Lui dira que le moment glorieux et puissant de son retour sur terre est venu… Ne nous décourageons par conséquent jamais.
Brigitte Philipponel
Ce livre m'a paru d'une qualité exceptionnelle, encore faut-il bien s'entendre : lecture difficile, non dorlottante, et si cet adjectif n'existe pas, le lecteur en comprendra le sens au fur et à mesure de sa lecture.
Je me permets de proposer au lecteur de ne pas écarter les 2 avertissements introductifs : « avertissement de l'éditeur » - « avertissement de l'auteur ».
Puis, « mon » lecteur entre dans « sa lecture » ; et c'est moi qui suis alors en difficulté profonde pour : non pas le guider – à quel titre le pourrais-je – mais l'aider à se mettre profondément à l'écoute d'une pensée très, très personnelle.
Alors, je lui propose, à cet ami lecteur, une triple citation :
— « Être chrétien, c'est lire l'Évangile dans une communauté pour le traduire en actes dans sa vie... »
— « Le cœur de la vie chrétienne n'est pas sur l'autel, mais dans le monde... »
— "La table Eucharistique me renvoie au monde pour rassembler autour d'elle toute la famille humaine. La foi sera d'autant plus vivante qu'elle ne se dira pas dans l'enclos du christianisme, mais au plein vent du monde, et en totale liberté »
Mon ami lecteur comprend que je ne vais pas prolonger cette citation par un commentaire : mais, si cette note de lecture incite à lire ce livre, à en prendre le temps, je sais, je sens que pour certains il peut naître au profond d'eux mêmes des interrogations sans réponse, et plus encore, une anxiété.
Dès lors le lecteur trouvera un intérêt certain à partager avec d'autres cette lecture : en groupe, en équipe, en communauté, tout change : vous avez d'ailleurs bien lu il y a quelques instants : « lire l'Évangile dans une communauté » mais souvenez vous aussi de ce que vous demandait le père Moingt : "au plein vent du monde, et en totale liberté".
Serge Najean