L'école, y compris le secondaire est entre leurs mains à eux avec ceux qui ont terminé la Faculté. Le gouvernement assume la santé avec les Tapirapé. Ils sont cultivateurs et nous avons toujours cultivé nous aussi. Mais maintenant on se contente d'un minimum près de la maison.
A côté de ça l'une de nous se préoccupe de rassembler et organiser ce que nous avons enregistré de l'histoire de ce peuple, de hier et l'histoire récente avec photos, études pour avoir un espace et survivre en pensant aux futures générations. Jusqu'à présent leur mémoire est uniquement orale.
Enfin c'est pour dire que nous avons la possibilité de vieillir dans ce village. Tant que nous sommes debout et autonomes. Nous pouvons surtout prier et intercéder pour eux et pour le monde. Nous n'avons jamais plus la messe : trop peu de prêtres et pas de communauté chrétienne en dehors de nous trois "petites sœurs"...
Les Tapirapé pratiquent leur religion. Ils connaissent la nôtre, comme nous connaissons la leur. Espérons l'heure de Dieu en donnant la vie pour qu'ils soient fidèles à leur vocation.
Pardon, je commence à avoir pas mal de difficultés pour écrire. Mais je marche avec vous de tout cœur.
Sœur Geneviève de Jésus