La chapelle de Beauregard
Revenu sain et sauf d’une croisade en Terre Sainte, Joffroi – seigneur de Bourlémont, achète la maison de Gerbonvaux dont il en fait un établissement hospitalier. En 1265, il dote cette maison de différents biens dont la chapelle de Bermont qui devient, en quelque sorte, une succursale de l’hôpital. Est-il téméraire de supposer que c’est à ce grand chrétien que nous devons la construction de la chapelle de Maxey ? Ajoutons que Joffroi de Bourlémont était seigneur de Maxey et que de son château, il pouvait voir cette chapelle. Une parenthèse sur la venue de Jeanne d’Arc dans cette chapelle, cela semble tout à fait plausible lorsqu’on sait le culte particulier de Jeanne pour Notre Dame de Pitié.
La chapelle connaîtra différents propriétaires. Considérée comme bien national, elle sera vendue aux enchères publiques le six frimaire de l’an VII pour la somme de 10 000 francs. Puis en 1808, c’est Maurice Malvoisin qui en devient propriétaire et en 1863, c’est Antoine Munier qui la rachète à son tour. Au début de l’année 1873, M. Munier vend un sixième de ses droits à Maitre Guinot sous la condition que cet argent serve à effectuer des travaux devenus urgents. Puis, le 04 mars 1873, M. Munier sur l’insistance de son fils, prêtre à Burey en Vaux et de M. Premier – alors curé de Maxey, fait don à la fabrique de tous ses droits sur la chapelle. C’est en 1999 que la chapelle devient propriété communale lorsque l’évêché décide de la céder pour le franc symbolique. Cette transaction a permis la restauration de ce lieu.
Rappelons pour terminer que la population du village et des environs a toujours participé généreusement aux travaux de rénovation aussi bien en 1710 qu’en 1873 et qu’en 2006.