COUSSEY
COUSSEY, (Coxeium), chef-lieu de canton de l’arrondissement de NEUFCHATEAU, se situe à 7km de Neufchâteau et à 77km d’EPINAL. La commune se situe en vallée de Meuse sur la rive droite, dont les eaux baignent le pied des bâtiments des rues basses (des Canes, du dessous et des Prés), à la jonction des vallées de la Saônelle, du Vair et de la Meuse à une altitude de 277m au seuil de l’ancienne gendarmerie.
Coussey est traversé par la route départementale n° 164 menant de Mézières à Belfort et de Bar Le Duc à Bâle. La ligne de chemin de fer, déjà en service pour la guerre de 1870 avant celle de Nancy (retardée par la construction du viaduc) a été inaugurée en 1872. Très prospère à cette époque, elle est aujourd’hui désaffectée. La poste est toujours en activité mais avec un service réduit. La population actuelle est de 734 habitants : elle était de 108 habitants en 1710 et de 740 habitants en 1830. Actuellement, la superficie du territoire est de 1602 ha : avant 1900, le village comptait 37 ha de vigne mais les principales cultures étaient les céréales ensuite venaient les prairies et enfin les bois communaux.
En 1277, FERRY, clerc à Coussey, vendit au prieur de Saint Jacques (moulin près de Châtenoy) les rentes qu’il possédait au finage de Coussey. En 1333, Philippe de Valois, sur les remontrances du duc Raoul, révoque le droit de protection qu’il avait établi à Coussey. En 1421, des lettres de franchise furent accordées aux habitants de Coussey portant qu’ils seraient libres de :
— se marier à leur volonté.
— de demeurer où bon leur semblerait moyennant une redevance annuelle de sept francs. Enfin le 2 avril 1491, une sentence fut rendue par le lieutenant général du baillage de Chaumont laissant le droit de :
— cultiver leur héritage en deçà de la Meuse.
— conduire les fruits de leurs récoltes en leurs maisons.
— conduire le bétail en vaine pâture sans payer de droit de passage.
Coussey passa pendant plusieurs siècles de seigneur en seigneur, pour enfin, être érigé en comté le 17 août 1736 en faveur de Simon-Melchior LABBE, baron de Coussey et maître des requêtes. Le droit de location de la cure appartenait à l’Abbé de Saint Mansuy à Toul. Sur le territoire de Coussey, il y avait un ermitage appelé Berthelévaux, dépendant de l’hôpital de Neufchâteau.
Il existait deux foires dans l’année, en mars et en octobre.
Coussey possédait sur son territoire tuilerie, charron, menuisier, bourrelier, maréchal ferrant, perception et recettes, notaire, huissier, médecin, sage-femme, tribunal de simple police, gendarmerie, pompiers, boulangerie, épicerie, cafés, etc…
La mairie et l’école ont été construites en 1833. En 1835, l’école primaire de garçons comptait 50 élèves et celle de filles 51 élèves.
Coussey, anciennement chef-lieu de Baronnerie, puis de Comté servit longtemps d’apanage à un cadet de la maison de Lorraine, Renar, fils du duc Mathieu et frère de Frédéric V, comte de Toul qui était baron de Coussey en 1214 quand il partit en Terre Sainte. On parle déjà de Coussey (Couxey) dans une bulle du pape Pascal II en 1106.
En 1238, Regniar de Coussey déclare avoir vendu tous les biens du finage du village au duc Mathieu recevant en échange moitié des revenus de la pêche avec faculté d’y construire fours et moulin et il devenait Homme ligne du duc.
En 1266, Mathieu de Coussey, chevalier, reconnaît pouvoir reprendre au duc la maison Saint Rémy.
L’église de Coussey est un des plus curieux monuments de l’architecture romane des Vosges. La nef et la tour remontent aux XIème et XIIème siècles. L’abside et le transept ont été reconstruits au XVIème siècle.
Le cimetière communal autour de l’église fut transféré à l’extérieur du village en 1831 pour permettre la construction de la cour d’école. La nouvelle école date de 1931 et fonctionne actuellement avec quatre classes, maternelles et primaires.