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Notre-Dame-au-Cierge à Epinal

Vaste édifice proche de la gare d'Epinal, l'église Notre-Dame-au-Cierge surprend par son architecture , la qualité de son décor et surtout sa grande verrière de plus de 180 m² sans oublier le baptistère
L'actuelle église Notre-Dame au Cierge remplace une première église située rue Boulay-de-la-Meurthe détruite dans les bombardements de mai 1944.
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Financé par les dommages de guerre, ce nouvel édifice s'inscrit dans le plan d'urbanisme modifié qui préside à la reconstruction d'Épinal avec un parti pris délibéré de rationalisation selon les préconisations du Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme. Dans ce contexte, un nouvel axe de circulation est créé pour relier la gare au centre ancien, aujourd’hui l’avenue de Lattre de Tassigny. Il en résulte une orientation pour l’église : nord-sud. Les chantiers sont confiés à des architectes formés à l’Ecole des Beaux-Arts dont le plus productif est Jean Crouzillard (1906-1983) nommé architecte en chef de la reconstruction à Epinal (après Orléans et Thionville) et qui s’associa les talents d’architectes d’opération comme Bresolles et Michenet qui participent aux travaux de Notre-Dame au Cierge.

La nouvelle église, une architecture moderne
La conception du nouvel édifice s’intègre parfaitement dans le mouvement de renouveau de l’architecture religieuse portée depuis les années 30 par la revue de l’Art Sacré puis sous la houlette du Révérend Père Couturier par la revue Les Cahiers de l’Art Sacré. L’accent est désormais mis sur l’action pastorale de l’Eglise, la nécessaire sobriété des lignes architecturales et la puissance des structures porteuses en béton armé laissant une possibilité accrue aux verrières, élément essentiel d’un décor destiné à conduire vers la méditation et la prière. L’usage du béton séduit par la souplesse d’utilisation qu'il procure, par une relative rapidité de mise en œuvre, par son aspect brut et par les économies générées.

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Jean Crouzillard présente en août 1955 un premier projet où se retrouvent certaines caractéristiques de l'ancienne église et notamment la présence d'une crypte. Mais le dessin est de conception très nouvelle : une façade en éventail pour accueillir une verrière et une tour dans œuvre précédée d’un auvent et amortie d’une statue de la Vierge offrant son fils au Ciel. Mais c’est le second projet, moins ambitieux qui l’emporte. Ainsi, la tour d'une hauteur bien modeste est construite à l'arrière de l'édifice. Crouzillard s'applique dans un premier temps à donner à l'édifice des espaces spécifiques aux différentes célébrations avec une salle des mariages notamment en plus du baptistère et d'une morgue. Si ces deux derniers éléments ont été réalisés, l'idée d'une chapelle des mariages est abandonnée. Derrière cette proposition peut se voir une réflexion sur les utilisations liturgiques et extra-liturgiques de l'édifice qui animent alors les projets de construction ou reconstruction d'églises. Si la vaste nef convient bien aux grandes célébrations, elle est disproportionnée pour d'autres célébrations à caractère davantage familial. Dans un même mouvement, chaque espace est séparé montrant bien que chaque sacrement s'inscrit dans une démarche et un espace spécifiques sans négliger, bien au contraire, les locaux nécessaires aux services du culte tels que rangements et sacristies. Tout ceci fait de Notre-Dame caractéristique des débats architecturaux de son époque.
Pour le décor, essentiel dans ce nouvel édifice, Crouzillard fit appel à deux artistes reconnus : Gabriel Loire pour les verrières et le décorateur et sculpteur parisien Léon Leyritz, pour la réalisation de la porte d'honneur, du chemin de croix, de la porte du tabernacle, des appliques des autels secondaires, des bénitiers et d'une réplique de la statue de Notre-Dame destinée aux processions.

Le plan et l'élévation
Le plan retenu s'inscrit dans un rectangle aux petits côtés incurvés et cantonné aux angles de massifs de maçonnerie. Ceux du chœur abritent, côté ouest les sacristies sur quatre niveaux, et côté est le baptistère et les dépendances formant la base du clocher. L'élévation de la façade se compose de deux niveaux.

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Le premier est marqué par quatre massifs, dont deux encadrant le portail central. Ils sont en moellon de calcaire dit pierre de Marne et arborent les monogrammes christiques (IHS et XP cantonnés de l’alpha et l’oméga). Ils portent un auvent de béton lisse s’incurvant vers le haut. Le niveau supérieur est composé d'une verrière non figurative. Les tons dominants sont le bleu et le rouge et les lignes de la composition sont essentiellement verticales.
L'abside est fermée par une verrière figurative en dalle de verre qui occupe quasiment toute la hauteur à l'exception d'un soubassement de béton d’à peine 1 m. Au chevet, quatre contreforts semblables aux piliers de la nef, partent du soubassement de l'église jusqu'à la corniche du toit. Ainsi le chœur présente, vu de l’intérieur, un seul niveau d'élévation alors que le chevet en présente deux, le premier correspondant à la crypte. Il est en pierres apparentes parmi lesquelles se trouve la première pierre du nouvel édifice.
Le clocher est marqué par deux hauts murs de moellon de calcaire supportant un dernier étage composé d’une grille de béton armé de plan circulaire et abritant le beffroi des cloches. Intérieurement, le jeu entre les surfaces de béton et les verrières prend tout son sens car, selon l'angle de vision, la perception change. En s'approchant du chœur depuis l'entrée principale, on passe progressivement d'une surface d’apparence totalement bétonnée à une surface essentiellement vitrée.
Soutenant la voûte en large arc segmentaire, seize colonnes effilées et implantées en diagonale ne gênent pas la vision dans l'espace intérieur. Elles délimitent des bas-côtés réduits au rôle simple mais essentiel de circulations permettant une desserte rapide de tout l’édifice. Un réseau de poutres de béton armé, soigneusement organisées pour assurer des fonctions de contrebutement, dessine un réseau aux formes losangiques qui font écho à la structuration de la verrière principale. La bonne compréhension mutuelle entre l'architecte, le verrier et le prêtre commanditaire a abouti à un édifice dans lequel le décor s'intègre harmonieusement et totalement.
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L'église semble bâtie pour la verrière. Les verrières latérales sont invisibles depuis l'entrée principale ainsi que la verrière aux tons froids derrière l'orgue. Elles dispensent cependant une lumière nécessaire et suffisante.

La verrière de la vie de la Vierge
Elle est l'œuvre de Gabriel Loire (1904-1996). Ce maître-verrier chartrain suit une formation aux Beaux-Arts avant d'entrer dans l'atelier de Charles Lorin qu'il quitte en 1936. Il va alors exercer une activité artistique variée puisqu'une clause de non-concurrence lui interdit le travail du vitrail pour 10 ans. Ainsi, il se fait remarquer comme illustrateur de livres pour enfants ou comme ensemblier d'église, activités qu'il continue d'exercer même après l'ouverture de son atelier de verrier en 1946. Il bénéficie alors d'importantes commandes liées à la reconstruction après la Seconde Guerre mondiale et notamment dans les régions les plus touchées mais aussi à l’étranger où il réalise le décor de plusieurs édifices majeurs : Notre-Dame de Lourdes à Santiago du Chili en 1948 ou Notre-Dame de Lourdes à Casablanca en 1955 par exemple. Très souvent, il s’agit de grands programmes dédiés à la Vierge au moment même où d’édifices à Lourdes la basilique souterraine. En Lorraine, il travaille plus sobrement pour les églises de Domjevin, Hallainville, Cheniménil, La Bresse, Mattaincourt, Thiefosse et Xertigny. Cela est d'autant plus aisé pour lui qu'il sait s'adapter aux demandes et contextes locaux tout en privilégiant la dalle de verre. Son œuvre majeure dans notre région est la grande verrière de Notre-Dame au Cierge d'une superficie de 180 m², elle est composée de 396 panneaux losangés de 1,16 m x 0,78 m et ferme l'abside arrondie de l'église. Il s'agit du plus grand vitrail figuratif d'un seul tenant en France. Elle décrit en 17 scènes la vie de la Vierge d'après les évangiles canoniques mais aussi les textes apocryphes. La lecture se fait généralement de haut en bas en diagonale depuis le côté sacristie (à l’ouest).

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Les épisodes choisis peuvent être répartis en plusieurs cycles. Le premier présente les scènes de la jeunesse de Marie avec d'abord sa nativité puis sa Présentation au temple et son Education par sa mère Anne. Puis vient le temps de la vie familiale commençant avec Marie au puits, la représentation de son mariage avec Joseph, l'Annonciation, la Visitation, la Nativité de Jésus, la Présentation de Jésus au Temple et la vie à Nazareth avant la Fuite en Égypte. Le troisième cycle regroupe les scènes de la Passion du Christ et de la glorification de la Vierge : Marie au pied de la Croix, la Vierge de Pitié, la Pentecôte, l'Assomption et le Couronnement de la Vierge.
A proximité immédiate de certaines scènes, ont été insérés des symboles destinés à préciser la lecture de la scène. Ce sont la présence d'un chien (symbole de la fidélité), d'un cœur enflammé (l’amour) et de deux alliances (le mariage) au bas de la représentation du mariage de Marie et Joseph ; d'une licorne au-dessus de l'Annonciation ; d’œillets, symboles de l'amitié profonde qui unit Marie et Élisabeth ; de la passiflore ou fleur de la Passion, d'une croix autour de laquelle s'enroule un rameau d'olivier – l'arbre de vie – près de la Vierge de Pitié. La Fuite en Égypte montre également l'inspiration que puise l'artiste dans les écrits apocryphes. En effet, sur le passage de Jésus, la création est en fête, les branches se courbent et les animaux accourent tel un petit lapin.
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Cet ensemble est complété par la représentation de symboles mariaux issus des écrits mystiques et notamment des Litanies de la Vierge. De cette dernière source sont tirés le trône de sagesse, l'Arche d'Alliance, l'étoile du matin et la porte du ciel. S'y ajoutent la rose des vents pour l'universalisme de Marie, la maison d'or, des fleurs de lys, un cierge, les clés du ciel et la tour d'ivoire ou tour de David.
Enfin, la verrière est ornée de représentations de principaux sites mariaux français : Lourdes, Pontmain, La Salette et Ronchamp (achevé en 1955) et des cathédrales de Chartres et Paris.
Les autres verrières de l'église, dues également à Gabriel Loire, sont abstraites. Néanmoins, le choix des couleurs en nombre restreint crée une ambiance propice à une bonne lecture de la verrière.

La statue de Notre-Dame-au-Cierge
Arrivée selon la tradition miraculeusement sur les flots de la Moselle en crue le 25 octobre 1778, lors du « déluge de la Saint-Crépin », elle était conservée dans une famille d’Epinal jusqu’à la création de la nouvelle église. .
Cette statue de bois clair a perdu sa polychromie mais conserve les traces d'un nettoyage abrasif.

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Les traits rudes sont quelque peu atténués par le sourire de l'enfant qui se dresse sur un tronc d’arbre, préfiguration du bois de la Croix. De sa main la Vierge tenait un attribut disparu depuis longtemps et remplacé par un cierge ce qui lui valu son vocable actuel. Si son origine première est inconnue, l’œuvre ne peut être antérieure à la fin du XVIIe siècle.

Les œuvres de Leyritz
La porte d'honneur est l'œuvre du décorateur et sculpteur parisien Léon Albert Marie de Leyritz (1888-1976). Connu pour son amitié avec Maurice Ravel, il est le créateur des décors de la première représentation du célèbre ballet de ce compositeur, le Boléro. Après la Première Guerre mondiale, il réalise plusieurs statues de monuments aux morts dans le nord de la France, en région parisienne et à Belfort. Parmi ses autres réalisations, citons également les armoiries de Charmes ou de Joeuf (Meurthe-et-Moselle) en céramique, un service à thé produit par la société des grès flammés de Rambervillers

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et nombre de statues ou statuettes souvent à but décoratif. Il semble ralentir considérablement son activité après la Seconde Guerre mondiale, ses œuvres pour Notre-Dame-au-Cierge n'en sont que plus intéressantes d'autant que les thèmes religieux ne semblaient pas être sa grande spécialité.
La décision de faire appel à lui est probablement due à Jean Crouzillard avec qui Leyritz entretient une correspondance suivie, discutant avec lui et avec le curé de ses projets pour Notre-Dame.
Le portail est en émail cloisonné. Les deux vantaux coulissent sur un rail. Le thème général en est le Christ rayonnant sur le monde par sa Parole et par sa Croix. La composition est agencée autour d'une croix pattée noire et blanche sur laquelle sont marqués les stigmates du Christ par cinq petits disques rouges. La croix est cantonnée du tétramorphe figurant les évangélistes, l'aigle pour Jean, le bœuf pour Luc, le lion pour Marc et l'ange pour Matthieu. Elle naît, dans un arc en ciel symbolisant l'Ancienne Alliance, d'une gerbe de blé et du symbole marial montrant les deux moments terrestres qui ancrent la Nouvelle Alliance qu'elle représente. Sur cet arc en ciel, sont représentées par leur symbole les sept premières planètes du système solaire alors qu'aux angles supérieurs de la porte, sont le soleil et la lune. Ce thème est à rapprocher de celui de la rosace qui ornait la façade de l'ancienne église Notre-Dame, le Christ rayonnant sur les cinq parties du monde.
Le chemin de croix, dû également à Léon Leyritz, a été l'objet de négociations et discussions répétées entre le créateur, l'architecte et le curé. En plomb, il présente notamment la particularité de ne figurer le Christ qu'à la première et la dernière station. Dans les douze autres stations, il est représenté par la couronne d'épines ou le fer qui servait à le diriger,
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voire par la croix qu'il porte. Leyritz s'est fortement inspiré des écrits évangéliques. S’il ne cite pas dans sa correspondance d’autres sources, le traitement plastique est indéniablement emprunt d’un mysticisme, peut-être les visions de la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich (1774-1824), rapportées par le poète allemand Clemens Bretano (1778-1842).
Les bas-reliefs des autels latéraux représentent, pour l'un saint Joseph charpentier et en vis-à-vis, sainte Thérèse (canonisée en 1925 et proclamée patronne de la France en 1945) après une première proposition qui le dédiait à sainte Blandine dont des reliques sont conservées dans l'autel de la crypte.
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Joseph est représenté blond et barbu, devant son établi où gisent scie et rabot alors qu'il tient l'enfant Jésus tout aussi blond, de son bras gauche. Sainte Thérèse est représentée dans sa cellule en habit de carmélite. Sur sa table, sablier et lanterne accompagnent un livre ouvert alors qu'elle vénère une croix glorieuse. Par la fenêtre ouverte, la campagne et notamment une maisonnette sont visibles alors que la basilique de Lisieux forme l'arrière-plan droit, des nuées lui faisant pendant derrière la croix.
Leyritz livre également la porte du tabernacle et une interprétation de Notre-Dame-au-Cierge dans un format destiné aux processions. Également en bois, cette statue offre des traits adoucis par rapport à ceux de l’originale. Elle est aujourd'hui conservée dans la crypte de l'église.
Les autres pièces du mobilier liturgique sont dessinées par Jean Crouzillard. Il en est ainsi des porte-cierges, des portes intérieures et extérieures de l'église, de la porte en fil de fer du baptistère.
Le mobilier de l'église sera revu dès 1966 pour faire suite aux réformes liturgiques préconisées par le concile Vatican II. La chaire en béton lisse est aménagée en chapelle eucharistique. Un décor en métal est réalisé par les ateliers Valentin d'Épinal Le tabernacle est inséré dans une colonne où sont figurés épis de blé et grappes de raisin. La porte de l'ancien tabernacle qui est due à Leyritz y prend place.
Dans un même mouvement, le maître-autel placé sous la verrière pour les célébrations dos au peuple est découpé puis recréé plus avant dans le chœur. Les quelques marches sur lesquelles il était posé sont supprimées. La pierre d'autel de 5,60 m réduite à une longueur de 2,70 m sert au nouvel autel qui a désormais la forme d'une table. Ces aménagements sont confiés à Jean Crouzillard.

Le baptistère
Installé dans la base du clocher, il se compose d'une vasque en calcaire blanc qui se couvre d'un couvercle conique amovible grâce à un jeu de poulies dissimulées dans le plafond.

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Le couvercle peut s'insérer dans un cercle de même matière orné de symboles en lien avec le baptême. Aux sujets issus de l'Ancien Testament – L'arche de Noé et Moïse sauvé des eaux – ou du Nouveau Testament – Le baptême de Jésus, et l'Agnus Dei – l'artiste a ajouté des symboles chrétiens en lien avec cette idée de l'entrée dans une foi par le baptême et l'eau. Ainsi, au côté de la torche éclairant la nuit du doute ou de l'incroyance, prennent place le symbole antique de l'ixtus (poisson en grec signifiant par un acronyme : Jésus Fils du Dieu Sauveur) tournant vers une ancre, symbole de l'espérance chrétienne ; un cœur ardent comme l'est la foi du nouveau baptisé ; le cerf, image du Christ et attribut des catéchumènes prêts à s'abreuver à la source du Sauveur (cf. psaumes 42-43).

L'orgue
Plusieurs projets sont demandés aux grandes maisons françaises d'après une composition élaborée par l'organiste d'alors, André Haillant, compositeur et ancien élève de l'école Niedermeyer.

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C'est finalement la maison Curt Schwenkedel de Strasbourg-Cronembourg qui remporte le marché et livre, en 1960, un instrument à transmission électrique de 52 jeux répartis sur quatre claviers et pédalier avec de nombreux emprunts et extensions. Cet orgue est un exemple des grandes réalisations des années 1960 avec sa transmission électrique mais aussi la couleur donnée aux jeux et son esthétique. L'architecture du buffet, tout-à-fait dans le style des réalisations des dommages de guerre est composée d'une façade libre entrecoupée des boîtes expressives des claviers de positif et de récit. Les tuyaux de façade sont volontairement très espacés afin de laisser passer la lumière de la verrière fermant la nef.

La crypte
Dans le sous-sol, la crypte est flanquée d'un corridor de chaque côté doté d'une petite sacristie et de locaux de rangement sous les sacristies principales. Symétriquement, se trouvent une chapelle funéraire et le départ de l'escalier du clocher.
La crypte correspond au chœur surélevé de l'église supérieure. Deux escaliers disposés le long des massifs sud la desservent ainsi qu'un accès extérieur direct aménagé dans le talus du parking mitoyen et ouvrant sur la cour de la maison diocésaine. Elle est orientée à l'inverse de l'église. Au-delà d'une utilisation pour les petites assemblées ou comme chapelle de semaine, elle présente une absidiole aménagée dans son mur nord où était exposée à la vénération des fidèles la statue de Notre-Dame-au-Cierge.
Enfin, elle est également dotée de verrières figuratives de Gabriel Loire sur un thème eucharistique : le pélican qui nourrit ses petits affamés de son sang, en s'ouvrant le côté symbolisant le sacrifice du Christ, l'agneau pascal au côté ouvert, le monogramme christique entouré du blé et de la grappe de raisin.
Cette crypte est aujourd'hui aussi l'oratoire de la maison diocésaine. Entièrement réaménagée en 2011, elle se présente comme un lieu privilégiant tout type de célébrations par son plan centré sur un axe central où prennent place l'ambon et l'autel.

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En ce début de XXIe siècle, l’église Notre-Dame au Cierge constitue l’un des exemples les plus lisibles de la réflexion qui nourrit l’architecture religieuse au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Parfaitement intégrée dans une conception urbanistique renouvelée du quartier de la gare et témoin du renouveau de l’iconographie mariale, elle fait partie des trois édifices retenus en Lorraine par le Ministère de la Culture et de la Communication pour recevoir le Label patrimoine du XXe siècle et elle a été classée au titre des Monuments historiques en 2010.

Pour retrouver l'essentiel de ce texte et parcourir librement l'édifice :

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