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Séjour de Guillaume à Jérusalem

Quelques mots de Guillaume Lepesqueux, prêtre des MEP en insertion dans le diocèse, sur son séjour à Jérusalem.

« Quelle joie quand on m’a dit… »
… tu iras à Jérusalem l’année prochaine ! C’est en des termes relativement proches de ceux-là qu’un de mes professeurs d’Ancien Testament à Paris m’a proposé, il y a à peu près un an, de passer un semestre académique à l’Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem (EBAF, http://www.ebaf.info/ ). Cette institution, administrée par les frères dominicains, est le plus ancien centre de recherche biblique et archéologique de Terre sainte. Elle fut fondée en 1890 à l’initiative du fr. Marie-Joseph Lagrange (1855-1938) dont l’intuition méthodologique fondamentale était d’étudier la Bible dans son contexte physique et culturel d’écriture. Lui-même aimait d’ailleurs évoquer « l’union du monument et du document », ou encore de l’archéologie et de l’exégèse des textes. Dans un contexte plutôt tendu de crise moderniste, l’idée était tout bonnement révolutionnaire ! C’est cette expérience – car il s’agit véritablement d’une expérience – que l’Ecole biblique continue de proposer, dans une atmosphère à la fois studieuse et détendue, à des étudiants venus du monde entier et aux horizons spirituels variés. J’ai eu pour ma part l’immense chance d’en faire partie. L’étude du terrain a le mérite de rendre attentif aux petits détails de la Bible, ceux sur lesquels personne ne s’arrête généralement, mais qui permettent de saisir quelque chose de l’esprit de ses rédacteurs. Cette compréhension qui fait lire entre les lignes est certainement plus importante que l’acquisition forcenée de connaissances ! Ville trois fois sainte, Jérusalem est également, et de manière paradoxale, le théâtre privilégié des aberrations politiques et religieuses qui affectent la Terre sainte. Nous savons tous que la complexité de la situation ne peut se satisfaire de discours simplistes. Et c’est pourtant dans ces lieux qui ressemblent tant à des impasses que naissent les plus belles initiatives de paix… Cela aussi, il fallait le souligner.

Guillaume LEPESQUEUX, mep

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Publié le 06/03/2012 par Ruth.