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Martigny les Gerbonvaux

MARTIGNY les GERBONVAUX

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Hôpital de Gerbonvaux

Le 26 novembre 1263, Guillaume, abbé de Bourgueil, en Touraine, cède à l'hôpital de Gerbonvaux que vient de fonder Geoffroi de Bourlémont, sa maison de Bermont “ qui lui causait plus de frais qu'elle ne lui rapportait de bénéfices ”. En 1265, le sire de Bourlémont donne à l'hospice Saint Eloi de Gerbonvaux “ la maison de Biaumont avec ses dépendences et ces rentes et acquêt de la tenue de ladite maison afin que des rentes de ces maisons, le maître et les malades de Gerbonval puissent être soutenus, que les maîtres et frères chantent ou fassent chanter en la chapelle de Biaumont au moins trois fois dans la semaine ”.

En 1269 ou 1270, Jean de Joinville - sénéchal de Champagne, Pierre - seigneur de la Fauche, Jean - abbé de Mureau et Garin - prieur des dominicains de Toul, certifient qu'en leur présence les fils de Geoffroi de Bourlémont ont entériné les dons faits par leur père à Gerbonvaux. La famille de Bourlémont se réserve le droit de nommer le maître de l'hôpital. Ce droit sera exercé jusqu'au début de XVII°siècle.

Le maître de l'hôpital était un ecclésiastique ou un laïc, quelquefois le curé d'un village des environs. Les Bourlémont confient, jusqu'aux environs de 1500, l'administration de l'hospice à l'abbaye prémontrée de Sept Fontaines.

A l'origine, la population de Gerbonvaux est composée de quatre catégories de personnes : un maître, les frères, les malades et des pauvres passants. Le maître est tenu de rendre compte de sa gestion au collateur qui l'a nommé; les frères sont chargés de donner les soins aux malades et ont conjointement part à l'administration.

En 1595, les comptes de l'hospice de Gerbonvaux mentionnent la réfection de la toiture de la chapelle de Bermont.

En 1619, le dernier possesseur de Gerbonvaux, Georges African de Bassompierre, cède son droit aux prêtres de l'Oratoire, nouvellement installés à Nancy.

En 1745, un procès verbal de visite nous dit: “ J'ai trouvé une cour fermée de bâtiments dans laquelle on entre par un grand passage, à l'occident de ladite cour et à droite dudit passage, est un corps de logis pour loger le fermier qui est en charge de la réception des pauvres, lequel logement est composé de deux chambres en haut. Sur la même partie, à gauche dudit passage, est une grande chambre bien vitrée et planchée en haut et en bas, laquelle sert à recevoir et chauffer les pauvres, et dans laquelle il y a trois couches suffisantes pour coucher neuf personnes. Au septentrion est une chapelle érigée sous l'invocation de Saint Jean et Saint Eloy, laquelle est spacieuse et en bon état. A l'orient et au midi sont les granges et les écuries. ”

A la révolution, l'hôpital de Gerbonvaux fut vendu comme bien national.