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Maxey sur Meuse

MAXEY sur MEUSE

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« Maxey sous Brissey » avait tout pour être un village meusien mais la Constituante en a décidé autrement en 1791, le baptisant Maxey sur Meuse et le rattachant alors au département des Vosges.

Revenons sur l’histoire plus ancienne du village :
— Les romains parlent de « Marcéum-ad-Mosam » lorsque l’Empereur Julien établit son camp sur le Mont Juan vers 355.
— Après le Traité de Verdun, en 843, le pays fait partie de la Lotharingie puis, pendant 3 siècles, de la Germanie.
— Au milieu du XIème siècle, Gérard d’Alsace fonde la dynastie des Ducs de Lorraine et Maxey se trouve alors à l’extrême limite de la province, au contact du Duché de Bar et de la Champagne.
— Lors de la Guerre de Cent Ans, le village se range du côté des Bourguignons donc contre la France et contre Jeanne d’Arc.
— Au Moyen Âge, le village appartient au Seigneur de Ruppes et est placé sous la dépendance religieuse des Chanoines de Brixey.
— C’est en 1766 que notre village devient Français avec le passage de la Lorraine au Royaume de France.

La population, après une baisse constante entre 1839 (612 habitants) et 1962 (212 habitants), connaît maintenant un niveau plus stable aux alentours de 280. La moyenne d’âge n’est pas très élevée du fait de la présence de nombreux jeunes. L’école primaire, présente ici depuis plusieurs siècles, a toujours été un atout important pour attirer la population vers notre village. La mise en place d’une garderie périscolaire et d’une cantine est un plus à une époque où la majorité des mamans travaillent à l’extérieur du village.

Au XIXème siècle commencent les grands travaux :
— En 1863, le conseil municipal décide de reconstruire l’église dont la nef est en ruine. Puis en 1867, les conseillers décrètent la création d’un nouveau cimetière.
— Le tracé de la future ligne de chemin de fer traverse le presbytère !! La commune en négocie la vente à la Compagnie des Chemins de Fer et décide de le reconstruire à l’endroit actuel.
— Le chemin de fer fait son apparition en 1870 après près de 30 ans de pourparlers. Un bail de 99 ans est signé et les trains s’arrêteront définitivement de circuler le 1er mars 1969.
— Avec l’arrivée du chemin de fer, le chemin reliant Greux à Maxey devient le chemin de grande communication numéro 19.
— En 1865, l’école se dote d’une bibliothèque.

Puis au XXème siècle, la modernisation passe par l’arrivée de l’électricité, fournie grâce au moulin. Les caniveaux sont construits entre 1920 et 1925. L’eau potable coule sur les éviers en 1937 suite à la réalisation du captage des sources et à la création d’un réseau de distribution. Une école neuve est construite à la fin des années 50. Elle accueille les élèves de Maxey mais aussi de Seraumont, les Roises, Vaudeville, Greux puis Domremy. La salle paroissiale est rénovée entièrement et devient salle polyvalente accueillant les manifestations du foyer rural, les repas de famille mais aussi les séances de cinéma en campagne. Le village s’embellit : trottoirs et enrobés dans chaque rue, réfection des enduits extérieurs de l’église et aménagement autour de la fontaine, création d’une place de jeux, rénovation de nombreuses maisons et construction de maisons neuves.

Je ne peux terminer cet article sans vous parler de la chapelle Notre Dame de Pitié ou chapelle de Beauregard. On doit sa construction, vers 1265, à Joffroi, Seigneur de Bourlémont, revenu sain et sauf d’une croisade en Terre Sainte. Reconstruite plusieurs fois, elle a été rénovée en 2007, lui redonnant le lustre de sa précédente rénovation à la fin du XIXème siècle. La Piéta, estimée du XIVème siècle, présente une physionomie douce, plaintive mais résignée. La chapelle et le plateau qui l’entoure doivent ce nom au « beau regard » de la Vierge mais aussi à la belle vue qu’offrait l’endroit, vue aujourd’hui rétrécie par la végétation poussée au fil des années.

Un merci tout particulier à ceux qui m’ont aidé à rédiger cet article et qui furent 2 personnalités de Maxey : Maître Guinot - notaire, président du Conseil de Fabrique et fervent défenseur de la chapelle et M. Raymond Beigue - instituteur, maire et conseiller général – qui m’a transmis son amour du village.

Claire Fauvet-Muller