Il faut dire que les églises sont l’objet d’un véritable attachement commun, bien au-delà des appartenances politiques et des pratiques religieuses.
Ce patrimoine est reconnu comme un élément constitutif de notre histoire et de notre mémoire. Si l’avenir des églises est du ressort des chrétiens, il dépend aussi d’autres partenaires : les propriétaires (le plus souvent les communes ou l’État), mais aussi des associations souhaitant les utiliser dans le respect de leur caractère sacré.
Saluons d’abord le souci des autorités publiques pour l’entretien et parfois la rénovation de ces lieux de prière, en dialogue avec les responsables de l’Église locale. Tout en sachant qu’ils en paient le prix, la plupart des citoyens y adhèrent. Et les chrétiens eux-mêmes : comment pouvons-nous faire vivre l’église de notre commune ou de notre quartier, dans le contexte d’affaiblissement de la pratique religieuse ? _ Quelques suggestions : d’abord envisager l’ouverture régulière de notre église, même pour quelques heures, y compris dans le rural. Puis, en dehors des messes qui peuvent y être célébrées régulièrement ou seulement parfois, organiser des rendez-vous pour la prière (chapelet, chemin de croix...). Donner une présentation des objets qu’elle contient (autel, statues, retables, vitraux...). Ouvrir les portes à des événements culturels qui tiennent compte de son caractère sacré : visites guidées, concerts de musique sacrée. L’avenir des églises dépend d’abord de nos communautés chrétiennes : ayons à cœur de mettre en valeur ces lieux de paix, où les rumeurs du monde s’estompent et où n’importe qui peut pressentir quelque chose du mystère qui facilite l’ouverture à Dieu et l’ouverture aux autres.
+ Jean-Paul Mathieu, Évêque de Saint-Dié
Retrouvez le programme 2011 des journées européennes du Patrimoine concocté par le diocèse
Publié le 15/09/2011 par Christophe CHEVARDÉ.