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Mirecourt

Mirecourt :

Commune située au confluent du Madon et du Val d'Arol, Mirecourt est le chef-lieu de canton d’un territoire situé au cœur du Xaintois. La ville s’organise principalement sur le versant ouest du vallon du Madon. Elle se développe en paliers successifs pour atteindre au final les rives sinueuses de la rivière. De ce point bas, Mirecourt offre aux visiteurs un spectacle des plus pittoresques qui laisse apercevoir un bâti remarquable tant par sa richesse architecturale que par le contexte environnemental du site.

Mirecourt fut fondée au premier millénaire, carrefour de routes menant de Toul à Épinal et de Neufchâteau à Châtel-sur-Moselle au franchissement du Madon.

Dans le courant du XIIIe siècle, elle était propriété du comte-évêque de Toul qui lui accorda des lettres de franchise en 1234. Un acte de 1284 constate l'annexion de Mirecourt et de son territoire au duché de Lorraine (Ferry III). Mirecourt, chef-lieu de l'important « Bailliage de Vôge » fut avant tout une cité de grand négoce. Dès le XVIe siècle, les ducs de Lorraine y introduisent le savoir-faire des maîtres italiens dans la fabrication des violons, savoir-faire qui se perpétue jusqu'à nos jours. Mais parallèlement à cette activité de lutherie, Mirecourt devint et est toujours un haut lieu de la facture d’orgues. En 1766, Mirecourt fut annexée à la France. En 1776, Nicolas-Louis François de Neufchâteau achète l'office de lieutenant-général de bailliage.

Mirecourt accueillit l'une des toutes premières écoles normales de garçons de France, fondée en 1828. Jusqu'en 1879, les écoles normales de garçons et celles de filles vont dispenser une formation avant tout morale et religieuse.

Pendant la Restauration (1814-1830) puis la Monarchie de Juillet (1830-1848), le nombre des écoles normales de garçons atteint 13 en 1829 puis 47 en 1832 et 56 au 28 juin 1833 d'après le tableau dressé par le ministre François Guizot le 24 juillet 1833 dans sa lettre circulaire aux préfets.

Ledit tableau fait état de 35 « pensionnats » et de 21 « externats » pour ces 56 écoles normales primaires en activité, de 15 écoles normales primaires projetées et de 18 départements sans projet sur un total de 86 départements.