Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 8,1-11.
Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ; de bon matin, il retourna au Temple.
Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.
Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d'entre vous
Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.
Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t'a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
ANNÉE DE LA FOI
fin du commentaire du Notre Père _« Car c'est à toi qu 'appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles . Amen »
Depuis que nous prions en utilisant une traduction œcuménique commune, nous avons repris cette acclamation finale. C'est la formule d'une ancienne liturgie chrétienne .
Elle est proche du texte de l'Apocalypse : « Après cela, j'entendis comme la voix forte d'une foule nombreuse dans le ciel qui disait : « Alléluia ! Le salut, la gloire et la puissance sont à notre Dieu... » (19, 1).
Nous avons prié en disant : « Que ton règne vienne ! » A nouveau, nous proclamons que c'est à Dieu qu'il appartient d'établir le Royaume. La préface de la fête du Christ Roi de l'univers chante l’œuvre de Jésus-Christ remettant au Père « un règne sans limite et sans fin : règne de vie et de vérité, règne de grâce et de sainteté, règne de justice, d'amour et de paix. » De ce Royaume nous devons être les serviteurs. Mais nous savons aussi que « la cause de Dieu est l'affaire de Dieu ».
Dans toutes les religions les intégristes pensent que la cause de Dieu est leur affaire. On sait combien ils sont dangereux ! Pour nous, il faut nous rappeler le conseil évangélique : « De même, vous aussi, quand vous avez fait tout ce qui vous était ordonné, dites : « Nous sommes des serviteurs quelconques. Nous avons fait seulement ce que nous devions faire » (Luc 17, 10).
Cette humilité nous garde de la fausse religion du mérite. Michée le rappelle : « On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien, ce que le Seigneur exige de toi : rien d'autre que d'accomplir la justice, d'aimer la bonté et de marcher humblement avec ton Dieu » (Mi 6, 8).
La puissance de Dieu est puissance de vie : le Dieu de la Création est le Dieu de la vie. Elle est puissance d'amour. Jésus nous dit : « Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre » (Mt 28, 18). Quel pouvoir ? Celui de nous faire participer à sa Pâque et de nous conduire vers le Père. La puissance de la Résurrection est à l’œuvre aussi dans notre histoire personnelle. Le souffle de l'Esprit nous donne de repartir, de revivre, d'entendre la voix du pardon et de la réconciliation.
Dans la Bible hébraïque, le mot qui signifie gloire , kabôd, implique l'idée de poids.
Le poids d'un être dans l'existence définit son importance, le respect qu'il inspire.
Lorsque la Bible parle de la gloire humaine, c'est bien souvent pour en dire le caractère éphémère et la fragilité. La gloire n'appartient qu'à Dieu seul. Louer la gloire de Dieu, c'est reconnaître ses bienfaits et ses merveilles. C'est lui dire notre reconnaissance pour le don de la vie et la promesse de la vie sans fin.