Mouvement des Cadres et dirigeants Chrétiens
La crise automobile a aussi fait déraper les entreprises dédiées au travail pour les handicapés. Comment préserver leurs emplois ? « on a développé une culture de l'agilité : nos salariés sont habitués à changer de métier », dit Daniel Colin, directeur d'EA Entreprise près d'Epinal. « En formant des personnes au travail dans des centres d'appel, on a créé 25 postes en trois ans. » Bref, la mutation qui sauve, c'est l'innovation. L'ingénieur Jérémy Bouchez s'enthousiasme de l'essor de Pavatex, 49 salariés, qui fabrique des panneaux isolants à base de fibre de bois. Un défi épineux en temps de crise ? Dans un monde complexe à l'avenir imprévisible, rappelle Bernard Michel, il faut plus que jamais cultiver le risque de la foi !
du Diocèse sur Vosges Télévision consacré à l'ESAT d'Epinal avec Daniel Colin
Dans un monde qui change, est-on condamné à subir ?
Une question à laquelle ont répondu :
- Xavier GRANDJEAN dans le cadre de l’industrie automobile
- Daniel COLIN très impliqué dans le monde du handicap
- Jérémie BOUCHER pour ce qui concerne le créneau de l’innovation.
Leurs réponses prennent des formes différentes, mais leur positionnement est le même ; ils ont choisi d’agir. A partir de leurs témoignages, le débat pourra s’engager : dans ce monde en mutation, de plus en plus complexe, où chacun se sent précarisé et perméable à toutes les angoisses, catastrophes naturelles et risques technologiques, quelle attitude ? Peut-on raisonnablement espérer ? Peut-on retrouver l’enthousiasme du futur, le goût de l’aventure, le goût d’entreprendre ?
D’autres éclairages permettront d’aider au discernement, au repérage des appuis et valeurs pour avancer dans la construction d’une société plus respectueuse de l’humain, chemin qui ouvre à l’annonce de la Bonne Nouvelle, chemin d’Emmaüs cher à la spiritualité du mouvement.
Rendez-vous le 21 Février à 20h > Maison Diocésaine 29 rue F. de Neufchâteau à Epinal.
Entrée libre
A M et B. Michel
Comment être habité par la joie dans nos responsabilités ? C'est autour de ce thème que les équipes du Mouvement Chrétien des Cadres et dirigeants lorrains (MCC) plancheront à Portieux (88) lors de leur week-end régional, les 16 et 17 février 2013.
Pour les accompagner dans leur démarche, ils profitront de la présence de Paul-Hervé Vintrou, fondateur de Media Coaching group. Auteur de l'ouvrage Managez dans la joie au bénéfice de la performance (ed. Vuibert), il possède une expérience confirmée de manageur d’entreprise (télévision, audiovisuel, presse…) et accompagne des dirigeants ; chargé de cours pendant 10 ans à l’université Paris XIII.Une halte spirituelle avec la participation de :
- Thierry MIN, notre nouvel aumônier régional,
- Patrick et Chantal DEGIOVANNI, responsables nationaux,
Au programme
Samedi 16 février 2013
- 14h00 Accueil – installation dans les chambres
- 14h45 Ouverture du week-end et temps de prière
- 15h00-18h30 * Interventions de Paul-Hervé Vintrou * avec travaux de groupes *et échanges en assemblée plénière
- 18h30 – 19h Temps libre
- 19h00 Apéritif et Diner
- 20h30-21h30 Veillée méditative
Dimanche 17 février
- 9h00 Prière et chants
- 9h15 - 10h45 Quelle place a la joie dans ma vie ?
- professionnelle, associative, familiale
- Témoignages
- La joie, un fruit de l’Esprit :
- comment être habité par la joie ?
- Intervention Thierry MIN
- 11h00 Célébration eucharistique
- 12h30 Déjeuner
- 14h00 – 15h15 La prise de responsabilité dans le MCC et quel avenir pour le mouvement ?
- Intervention de Patrick et Chantal Degiovanni, responsables nationaux et échanges
Inscription
Vous pouvez vous inscrire directement sur le site internet mcc.asso.fr ! OU retourner le bulletin d’inscription ci-joint
Inventer un avenir commun.
Responsables d’une espérance durable.
Tels sont les titres que le Mouvement Chrétien des Cadres a choisis pour son congrès qui vient de se tenir à Lyon les 15 et 16 Janvier. Tous les 5 ans, le MCC organise son congrès autour des questions qui interpellent ses membres et la société. En 2011, les questions au cœur de nos réflexions sont les suivantes :
— Notre mode de développement épuise les ressources naturelles.
— Les inégalités se creusent et génèrent une violence incontrôlable.
— La sphère financière oriente vers des décisions de court terme.
— De nouvelles régulations sont rendues nécessaires.
— Seules des ruptures en profondeur peuvent apporter des solutions raisonnables et durables. Le congrès s’est déroulé en trois temps :
1) Analyse des enjeux .
C’est d’abord D. BOURG, philosophe, qui prend la parole pour faire une analyse de la situation actuelle et montrer l’inadéquation entre nos institutions démocratiques et notre monde d’aujourd’hui.
— Au 18 ème siècle il y a eu la question politique.
— Au 19 ème « « « sociale.
— Au 20 ème « « la question naturelle. Nous sommes entrés dans l’ère de la finitude. ( Finitude des ressources. Réalité de la biosphère ) Des questions politiques essentielles. Des questions d’intérêt économique.
Chantier politique.
Notre système démocratique n’est plus adapté.
— La démocratie représentative a été conçue pour traiter les problèmes locaux et du court terme.
— Les questions environnementales essentielles échappent à notre jugement spontané.
— « « « relèvent du moyen et du long terme.
Propositions :
— Démultiplier les instances participatives et représentatives.
— Octroyer un rôle plus important aux ONG internationales.
— Imaginer de nouveaux objectifs constitutionnels car, sans régulation, les risques de conflit vont devenir plus importants.
— Une nouvelle académie de chercheurs en activité.
— Un nouveau Sénat avec une part de scientifiques qualifiés.
Chantier économique.
La technologie et ses progrès ne peut être une solution. Retrouver, redécouvrir la pluralité des déterminants du bien être. A partir d’un certain niveau de bien être, ce sentiment n’est plus corrélé à l’accumulation de biens.
Gouvernance internationale.
Pour que les autres se développent, il nous faudra consommer moins et autrement.
Chantier spirituel.
Revenir à nos propres sources spirituelles.
C’est ensuite G IOCONO, juriste et économiste, qui poursuit l’analyse en prenant le thème plus particulier de la gouvernance. La mondialisation est le terreau de l’émergence du concept de gouvernance. Des mutations multiformes traversent notre monde. La gouvernance c’est :
— De nouvelles lunettes pour penser notre avenir.
— Une réponse complexe au défi de la complexité que constitue notre monde.
— Une réalité politique ( séparation des pouvoirs ).
— Une révolution du droit.
— Une révolution des systèmes de régulation.
La gouvernance s’inscrit dans un rapport au temps long. Gouverner les marchés financiers autrement. Gouverner l’entreprise autrement :
— Piste juridique ( économie pensée au service de l’homme )
— Piste comptable ( nouveau statut de l’entreprise )
— Piste éthique ( nouvelle présentation de la valeur )
Vouloir, pouvoir, savoir agir autrement.
1ère journée de réflexion et de prise de conscience des enjeux vitaux pour notre planète et les hommes qui y vivent. Densité, sérieux, gravité, il fallait bien dans tout cela apporter un peu de distance, de détente. Les temps festifs et d’humour étaient prévus pour cela. Ils ont été fort appréciés.
2 ) Temps de Forum.
Le forum ce fut d’abord un ensemble d’initiatives remontées par les membres du mouvement et présentées sur des posters. Chacun pouvait, à son rythme, découvrir ces expériences innovantes montrant qu’il est possible de faire autrement , de trouver des marges de manœuvre, de remettre l’homme comme finalité de toute décision et de toute action. Quatre thèmes avaient été retenus : L’entreprise; pouvoir/contrepouvoir/régulation; nouvelles solidarités; développement durable, bien commun.
Le forum, ce fut aussi un temps de débat à l’intérieur de ces mêmes 4 thèmes. Présentation d’initiatives particulièrement innovantes par les personnes directement impliquées suivies de débats avec des experts.
Ce qu’on peut retenir de ce temps de forum, c’est le formidable foisonnement d’initiatives prises un peu partout et dans des domaines très divers. Tout cela avec un même objectif : faire en sorte que notre société, notre monde soit plus humain.
Multiples signes d’espérance, multiples raisons de croire en l’avenir et mise en évidence que l’avenir commun se construit sous nos yeux. Un livre blanc regroupant l’ensemble de ces initiatives a été remis à chaque participant.
3 ) Temps de célébration et de prière.
Nous retiendrons ce temps de célébration eucharistique avec le cardinal Ph. BARBARIN. « Nos vies de chrétiens doivent être à l’image de celle de Jean Baptiste qui oriente vers le Christ » Des espaces prière avaient été aménagés. Un bon nombre de participants ont pu s’y recueillir. A souligner également que le congrès avait le soutien de la prière des moines de Tamié, des frères de Taizé et des carmélites de Lyon.
4 ) Temps de conclusion.
S’engager dans l’espérance avec Jean Marie PETITCLERC prêtre salésien, polytechnicien, éducateur, expert des questions d’éducation dans les zones sensibles.
Nous sommes dans un contexte de mutation de la société. Cela se traduit par des phénomènes de turbulence chez les jeunes, une confiance qui s’estompe et une montée de la violence.
Penser l’avenir. Les adultes portent sur l’avenir un regard négatif.
— Nous sommes dans une culture de la peur. Notre jeunesse est fragile. On ne peut pas construire du sens dans l’immédiateté.
— Nous construisons notre société sur le modèle de la ségrégation. Il existe des ghettos où les codes sont très différents. Si il y rencontre il y a incompréhension. Ex : la question du respect.
Construire un avenir commun ? Comment ?
Dans ce contexte, le chemin de fraternité pourrait sans doute devenir un moteur de modernité. Conviction que la différence est source d’enrichissement, que le partage est chemin de bonheur, chemin de sens.
En synthèse : Croire en l’avenir. Espérer ; être à la fois sel et lumière. Le chrétien est le révélateur des talents de l’autre. Aimer ; le salésien ne gémit jamais sur son temps.
Il nous faut des contagieux. La vie c’est apprendre à aimer.
Anne Marie et Bernard M.
Le groupe RAPID existe depuis 1936 en Suède. N°1 mondial de l’agrafage, il fabrique et commercialise essentiellement des produits pour le bureau. C’est aussi 1000 employés et une exportation de la production dans 140 pays avec trois sites de production : Suède, France et Chine.
L’unité de « Le Syndicat » est le centre de distribution principal en Europe. Quatre-vingt seize personnes y travaillent, majoritairement sur des postes de logistique. Monsieur JL. Meyer, directeur de l’entreprise, a retracé les principales étapes de l’évolution du site, sans masquer les efforts d’adaptation qui ont été nécessaires pour en faire un centre de distribution fiable et performant. Une visite des ateliers a ensuite permis de suivre le cheminement des produits et leur conditionnement avant leur expédition.
Rencontres et échanges autour de l’économie
Le moment du repas convivial aux « Grands Jardins » a permis d’échanger avant la rencontre avec Monsieur G. Schumacher, professeur d’économie internationale à l’ICN.
Economie réelle, économie financière, interaction de l’économie, de la politique et de la morale, la monnaie dans la société et sa représentation, autant de sujets abordés avec beaucoup de sérieux mais aussi d’humour.
Et Mr Schumacher souligne que la crise et le constat d’échec d’une certaine forme de capitalisme après celui du communisme nous conduisent à prêter une attention toute particulière aux repères donnés par l’Eglise dans sa doctrine sociale. Sur ce sujet, il y a lieu de se référer à la dernière encyclique du pape Benoit XVI « L’amour dans la vérité ».
Cette journée a permis également de faire un point sur l’actualité du mouvement et d’évoquer spécialement le prochain congrès du MCC à Lyon les 15 et 16 Janvier 2011. « Inventer un avenir commun ; Responsables d’une Espérance durable ». Tel est le thème retenu par le mouvement pour cette manifestation. Une large place sera réservée aux initiatives locales porteuses d’avenir dans les entreprises, la société civile …..
La journée s’est terminée par une célébration présidée le père P.J. Duménil.