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Ensemble cathédrale

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La cathédrale de Saint-Dié forme avec l'église Notre-Dame de Galilée et le cloître qui les relie, un ensemble architectural remarquable, véritable groupe cathédral, riche d'apports successifs et de styles différents, mais unifié par une couleur caractéristique, celle du grès rose des Vosges.

Elle fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques depuis 1886.

a. Horaires de visite

Ouvert de 10 Heures à Midi et de 14 Heures à 18 Heures.

Visite guidée à 10 h 30 et 16 h

b. Architecture et histoire

Seconde ville du département, Saint-Dié des Vosges s'étale aujourd'hui dans l'ample vallée de la Meurthe, entre les montagnes du Kemberg et de l'Ormont, accrochant ses quartiers neufs jusqu'à la frange du manteau forestier, qui revêt ces massifs.

La ville doit son origine et son nom à Déodat (Dieudonné ou Dié). Une tradition, qui n'a rien d'authentique, en fait un évêque de Nevers, venu se retirer dans les Vosges au milieu du VII° siècle. L'histoire a retenu, par contre, ses migrations sur le versant vosgien et dans la plaine d'Alsace. Déodat s'arrête finalement au pied du Kemberg, y dédiant un ermitage à saint Martin, où il meurt le 19 juin 679.

Entre temps, il avait jeté les bases d'un monastère bénédictin sur l'autre rive et érigé tout à côté une chapelle en l'honneur de Notre-Dame. L'ensemble de situait aux "jointures", monticule où s'érige aujourd'hui le remarquable complexe monumental, qui fait l'objet de ces pages.

L'oeuvre fondée par Déodat, comme les bâtiments eux-mêmes, subit, au cours des siècles, bien des vicissitudes. On voit le monastère primitif se muer, à la fin du X° siècle, en un Chapitre de chanoines séculiers, lequel bientôt, à la faveur de la féodalité, s'émancipe de la tutelle des évêques de Toul et des ducs de Lorraine. A ce titre, il devient possesseur d'un vaste domaine, le Val de Galilée. Ce nom désigne toute la partie amont de la haute Meurthe jusqu'aux cols des Vosges ouvrant dur l'Alsace.

A l'entour du monastère, une ville s'était progressivement constituée, sertie de remparts, entre les Jointures de la Meurthe, au croisement de la voie romaine de Metz à Colmar et du chemin des Sauniers, la via Salinatorum.

Parallèlement à cette extension, un faubourg était né sur la rive gauche, autour de l'église Saint-Martin, qui perpétue de dos jours encore le souvenir de premier oratoire, toujours existant.

La vogue de l'Humanisme devait donner naissance, au sein du Chapitre, à une société savante, le Gymnase Vosgien, qui, se passionnant pour les découvertes d'alors, eut fortuitement l'honneur de donner son nom au Nouveau Contient. Saint-Dié devint ainsi la "marraine" de l'Amérique, ce mot figurant pour la première fois dans la Cosmographiae Introductio, sortie des presse du Gymnase en 1507.

A la suite du terrible incendie de 1757, le roi Stanislas, dernier souverain de Lorraine, dota la ville de larges rues, bordées de nobles demeures à la façade de grès rose.

Effort d'urbanisme qui venait bien à son heure, car Saint-Dié allait être choisi comme le siège du nouvel évêché, créé en 1777, lors du démembrement du diocèse de Toul. La grande église abbatiale Saint-Maurice, plusieurs fois reconstruite, puis dédiée au saint fondateur comme collégiale du Chapitre, devint donc cathédrale et église-mère du nouveau diocèse de Saint-Dié.

A la fin de la seconde guerre mondiale, tous les quartiers de la rive droite furent systématiquement détruits, sans la moindre raison stratégique, et la cathédrale, dynamitée dans la nuit du 16 au 17 novembre 1944. Sinistre sans précédent, demeuré dans toutes les mémoires !

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Comme une vénérable aïeule dont, après une secousse, les forces ne reviennent pas vite, la cathédrale s'est relevée bien lentement, alors que la ville a vaillamment retrouvé son rythme.

Aujourd'hui, tout ceci n'est plus qu'un souvenir, et Saint-Dié peut s'enorgueillir de posséder un groupe de monuments médiévaux formant un des ensembles les plus importants et les plus intéressants du Nord-Est de la France.

En effet, nous sommes ici en présence d'une authentique cathédrale double (bien que Saint-Dié ne fut érigé en évêché qu'en 1777) ou plutôt d'un groupe quasi cathédral. La grande église étant destinée aux fidèles, tandis que la petite église Notre-Dame, avec sa significative tour-porche à tribune, n'était autre que l'église de l'évêque-prévot, et de son avoué le duc de Lorraine. Ceci s'explique par la qualité des prévots, tous membres de la famille ducale, cumulant souvent leur qualité prévotale et celle de l'évêque.

c. Cathédrale

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La cathédrale forme avec la Petite Eglise Notre Dame de Galilée et le cloître gothique qui les relie, un ensemble architectural dont elle est la partie la plus remarquable.

L’actuelle cathédrale date du XIIème siècle et se trouve exactement à l’endroit où le moine Déodat, dans la deuxième moitié du 7ème siècle, érigea le premier cloître ainsi qu’une église et une chapelle dédiée à la Mère de Dieu.

i. Architecture et histoire

La nef et les bas-côtés sont romans, témoins du style de la Lorraine du Sud et ils datent du XIIème siècle.

Les voutes d’ogives de la nef ainsi que les colonnes plaquées contre la partie intérieure de la façade sont gothiques (fin du XIIème siècle, début du XIIIème siècle).

Le chœur, l’abside et le transept s’apparentent au gothique champenois alors en vogue dans la lorraine. Ils datent de la fin du XIIIème siècle, début du XIVème. La chapelle du Saint Sacrement, la sacristie et les chapelles latérales au nord datant des XIVème et XVème siècles.

L’imposante façade actuelle est du début du XVIIIème siècle. Elle a remplacé une tour gothique détruite en 1711.

La cathédrale fut détruite en novembre 1944, les nefs, les chapiteaux ainsi que la façade furent en partie épargnés.

Les voutes et la partie orientale ont été refaites à l’identique et l’édifice fut consacré solennellement en 1974.

ii. Vitraux

Les vitraux de la cathédrale de Saint-Dié forment un ensemble unique. C’est en effet plus de 300 m2 de verre qui ont été confiés à une prestigieuse équipe d’artistes réunis par Jean Bazaine qui a choisi le thème général et assuré la coordination de l’ensemble. Conçus à partir de 1982, tous ces vitraux ont été posés entre mai 1986 et novembre 1987. 

Par la porte principale, on entre dans la pénombre d’une nef romane mais en même temps, le regard est attiré par un flamboiement au fond du chœur. Les vitraux de la cathédrale illustrent une progression de l’obscurité à la pleine lumière : symbole de la reconstruction de la ville après la destruction en 1944, mais aussi symbole de la résurrection du Christ.

Les deux vitraux qui relient les larges fenêtres de la partie supérieure de la nef et celles du transept furent dessinés par Elvire JAN. Le célébrant, lors des célébrations, a devant les yeux ces deux fenêtres qui symbolisent le Pain et le Vin de la Cène.

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De part et d’autre de l’entrée principale, on trouve des vitraux profanes, lien entre le monde extérieur et le lieu saint. Ils montrent le chaos du monde extérieur, profane, différent de l’ambiance intérieure de la cathédrale, propice au recueillement.

Ces fenêtres furent créées par le dessinateur Lucien LAUTREC.

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Les vitraux de la nef, au sud (à droite en entrant) montrent un autre style, ils épousent l’architecture des fenêtres romanes (dessinatrice : Geneviève ASSE). C’est comme une prière tout en bleu ! Le jeu discret des couleurs conduit l’oeil aussi bien que l’esprit vers le haut ; ici et là apparaissent des lignes de lumière blanches et roses, petites ouvertures vers le ciel.

Dans le collatéral sud, les sept fenêtres symbolisent à nouveau le passage de l’obscurité à la pleine lumière (dessinateur : Jacques BONY). D’ouest en est, on voit des éclairs déchirer la nuit, puis des créatures volantes qui passent à travers la nuit et annoncent le lever du jour qui approche.


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Dans la première chapelle latérale nord (à gauche en entrant), c’est le premier sacrement donné et reçu qui est évoqué, le baptême. Entrée dans l’Église, le baptême a son lieu propre dans les églises de pierre. Ici, Claire de Rougemont a développé un long mouvement ascendant-descendant montrant bien la relation qui unit Dieu à l’homme et l’homme à Dieu. Le blanc de la pureté, le bleu de l’eau purificatrice et le rose du bébé s’y harmonisent pleinement.


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La deuxième chapelle contient des vitraux des XIIIème et XIVème siècles, qui représentent des scènes de la vie de Saint Déodat.


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Au delà du passage du cloître, on arrive à la chapelle funéraire des évêques de Saint-Dié. Ici le visiteur est un peu surpris car l’artiste (Gérard COLLOT) voulait rappeler le tombeau du Christ qui vole en éclats tandis que les lueurs dans le ciel annoncent la fête de Pâques. C’est le lieu de l’affrontement entre les ténèbres et la lumière de la Résurrection.


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Dans les fenêtres hautes de la nef côté nord (sur votre gauche en entrant), Dominique Gutherz évoque le lever d’une aurore nouvelle, rappel de la vie nouvelle reçue au baptême et, en même temps, promesse de la résurrection. Le Christ est venu éclairer le monde d’un jour nouveau qu’il nous faut faire connaître. Ainsi dans les ténèbres proches de la façade, s’ouvre peu à peu une lumière conduisant à l’autel.


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Cette démarche se retrouve dans les verrières du bas-côté sud occupant de petites baies romanes. C’est le monde tout entier qui a à parcourir le chemin vers la lumière et dans son évocation de la Genèse, Jacques Bony laisse quelques éclats de lumière, de plus en plus nombreux, pénétrer le monde des ténèbres. Cette succession de verrières nous rappelle aussi que la foi n’est pas reçue une fois pour toute mais qu’elle se construit au quotidien dans une relation Père – enfant avec Dieu. Le lien avec les prières bleues de Geneviève Asse est alors encore plus évident. Il faut se laisser convertir constamment pour trouver la vraie lumière.


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Cette lumière, la promesse de Dieu à son peuple, s’accomplit et prend tout son sens dans le mystère pascal. Évocation de la Passion du Christ, le transept nous montre, autour de l’autel, qui organise la célébration eucharistique, à la fois le pain et le vin (transept nord-est et sud est) et en même temps, corps et sang du Christ donnés au moment de la Cène, le Jeudi saint. Le lien avec l’autel dû à Philippe Kaeppelin, est alors évident.


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Le bras nord du transept est celui de la Passion du Christ. Retiré sur le Mont des Oliviers, il connaît là le poids de la solitude et le doute avant de s’en remettre totalement à son Père. Une coulée de tristesse s’abat sur la terre dans le grand vitrail nord mais la lumière reste présente, discrètement sur les côtés. Le moment de l’arrestation de Jésus qui s’y déroule, n’est pas rendu de manière explicite par Alfred Manessier qui travaille plutôt à une expression des sentiments des acteurs et témoins de la Passion. Ces sentiments, et surtout celui d’abandon est bien rendu dans le dernier vitrail nord-est, celui de la mort sur la Croix où dominent les couleurs froides de tristesse néanmoins calme car la douleur est acceptée.


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Parallèlement, Jean le Moal évoque dans le transept sud, la Passion vécue par Marie. Le tourbillon de la grande verrière de ce transept rend bien la douleur intérieure de celle qui sait qu’elle va perdre son Fils et qui a suivi, en silence tout en retenant tout dans son cœur, la Bonne Nouvelle que Jésus a annoncée au monde. Le premier vitrail sud-ouest, près du vin, montre un mouvement répétitif, lancinant de tristesse. Les deux vitraux est du transept marial montre bien la compassion de Marie, sereine et amère à la fois.


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Le chœur conclu le cycle de la Passion jusqu’au matin de Pâques. Jean Bazaine en réalise les verrières tout en ayant coordonné le chantier de ce programme vitré. En commençant par le vitrail nord-est du chœur, l’on passe du rouge du sang versé pour le monde à l’espérance avec les ailes blanches de l’ange au tombeau proclamant la résurrection illustrée dans la verrière suivante alors que sur le côté sud, le cycle de la Passion vécue par Marie se poursuit avec, face à l’ange au tombeau, un mouvement crispé dans des tons très violents, Mater Dolorosa. Dans la baie suivante, faisant face au matin de Pâques, les bleus s’éclaircissent et une ondulation parcourt le vitrail en diagonale.


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Les trois verrières de l’abside manifestent l’éclatement d’une nouvelle ère annoncée par la Résurrection. Elle nous attirait depuis l’entrée dans l’église mais pour y parvenir, il a fallu parcourir toutes les étapes se laissant découvrir peu à peu tout comme la foi se construit jour après jour. Ainsi, les vitraux de la cathédrale de Saint-Dié sont à la fois les témoins de la vie de la cité martyre de la Deuxième Guerre mondiale mais aussi ils invitent à entrer dans le mystère de la Bonne Nouvelle manifestée par la mort et la résurrection du Christ venu dans le monde. 
Cet ensemble est complété dans la chapelle du Saint-Sacrement par des verrières d’Elvire Jan sur le thème de l’eucharistie alors que ceux de la sacristie sont de Lucien Lautrec.

iii. Orgue

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Détruit lors du dynamitage de la cathédrale par les allemands en 1944, le grand orgue de la cathédrale de Saint-Dié est enfin reconstruit.

Il a été restauré par l’atelier de facture d’orgues de Pascal Quoirin, installé dans le Vaucluse. Ce grand orgue est un instrument classique à caractère polyphonique. Inséré dans un buffet d'inspiration moderne, il est doté d'un décor plutôt contemporain afin de s'harmoniser avec les vitraux de facture récente.

iv. Mobilier

Quelques objets mobiliers sont dignes d'intérêt.

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Une statue en calcaire de la Vierge à l'Enfant, dite Notre-Dame de Galilée, une des madones lorraines les plus célèbres (vers 1320).

ou encore des copies de peintures murales du XIVe siècle.

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S'y ajoutent les contributions contemporaines de la famille Kaeppelin, comme le mobilier liturgique du chœur, le maître-autel illustrant la vision d'Ezéchiel. De même que l'autel et le tabernacle de la chapelle du Saint-Sacrement que Philippe Kaeppelin conçut en 1974. ou le gisant d'évêque réalisé par son fils Dominique en 1975.

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v. Reliquaire

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Récemment restauré pendant plusieurs mois par la faïencerie Saint-Jean l’Aigle d’Herserange, le reliquaire a été replacé dans la châsse historique de la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges.

Ce dernier, long d’un mètre, est décoré de peintures conceptuelles émaillées au grand feu, qui expriment la foi des fidèles et des paroissiens. Il est en outre composé d’une structure de bois sur laquelle sont assemblés des colonnes et des frontons en céramique qui portent le toit. Ce dernier est quant à lui fait de feuilles de cuivres incrustés d’émaux et orné de bronze massif fondu. Les restaurateurs ont apposé à l’ensemble une sobre plaque en faïence bleue. A noter que les reliques de Saint Dié et celles de huit autres saints vosgiens ont été placées dans un coffret contemporain en chêne et en acier inoxydable. Les documents livrant une description détaillée des divers travaux de restauration entrepris y ont également été placés.

d. Cloître

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Véritable passerelle entre l’église Notre-Dame de Galilée et la cathédrale, le cloître gothique est l’un des plus vastes de l’Est de la France.

i. Architecture et histoire

Ses origines sont incertaines, mais il est fait mention du cloître tout au long de l'histoire de la ville. Alors qu’il menaçait de ruine, sa reconstruction fut décidée en 1444) par le chapitre qui ne manquait pas d’appuis : à la demande du roi de France Charles VII et du duc de Lorraine René Ier, des indulgences plénières furent accordées par le pape Eugène IV à ceux qui participèrent aux réparations. Un incendie malencontreusement allumé en 1554 par des chanoines tirant à l’arquebuse mit un terme à cet élan, détruisant également 134 maisons, ainsi que les toitures des deux églises. Le cloître resta donc inachevé.

Les galeries sud et est datent des XVe et XVIe siècles. Elles sont ajourées de baies en arc brisé, au fenestrage orné de motifs gothiques (arcades tréflées, quadrilobes et accolades). De même que dans la galerie ouest, les piliers y sont fasciculés. Ces raffinements contrastent avec la sobriété romane de l'église Notre-Dame de Galilée à laquelle le cloître est adossé.

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Une chaire à prêcher extérieure, entourée d’une balustrade en forme de croisillons et couverte d’un abat-son, est aménagée dans un contrefort. Certes on y disait des messes pour le repos de l’âme des défunts, mais une vocation séculière n’est pas à exclure, notamment à travers le cérémonial de la justice exercé par le chapitre.

Un escalier à vis logé dans la tourelle d’angle du transept nord permet d’accéder à une petite salle édifiée en 1446. Elle abrita jusqu’en 1790 la bibliothèque du chapitre : on y conservait précieusement les livres légués par les chanoines à leur décès ainsi que les archives de l'église.

Parmi les gargouilles, l’une était particulièrement populaire. Datant probablement du XVIe siècle, elle est surnommée l’« Iroquoise » en raison de ses plumes, mais il ne faut probablement y voir aucun lien avec l’Amérique dans ce contexte historique. Ses grimaces sont plutôt celle du fou, protagoniste obligé de la fête médiévale. Cette figure grotesque fut sectionnée lors du séisme du 22 février 2003 qui affecta Saint-Dié-des-Vosges et sa région. Elle a désormais trouvé refuge au Musée Pierre-Noël de Saint-Dié-des-Vosges.

e. Notre Dame de Galilée

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À Saint-Dié-des-Vosges on la désigne plus volontiers sous le nom de « petite église ». De petite taille (40 m de long sur 19 m de large), elle s'élève sur le flanc gauche de la cathédrale, nécessairement plus imposante.

i. Architecture et histoire

Il s’agissait à l’origine d’une église privée, destinée au grand prévôt et aux hôtes de marque. Elle peut être considérée comme l’un des exemples les plus purs de l’art roman de la Lorraine du Sud.

La partie la plus ancienne est la tour carrée, austère et massive, une sorte de donjon aux murs très épais (2 m), mais dont la partie supérieure a disparu, lors de l’incendie de 1554. Porche au rez-de-chaussée, elle forme tribune au premier étage. C’est là qu’un régent enseignait aux enfants jusqu’en 1286. Les ouvertures y sont peu nombreuses, notamment à cause du poids du berceau en plein cintre.

Pour des raisons semblables, l’élévation intérieure de la nef reste modeste (12,50 m).

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Le chœur est formé d’une demi-travée et d’une abside semi-circulaire. Sur l’un des deux chapiteaux paradisiaques à l'entrée de l'abside du chœur, on remarque deux serpents ailés avec une paire de pattes, les corps affrontés, leur tête de face, l'une à côté de l'autre. L'autre chapiteau, au sud, représente un milieu riche en végétaux, avec deux fleurs de lis. Dans cet édifice où règne la sobriété, tous les chapiteaux de la nef et des bas-côtés chapiteaux sont cubiques avec une gravure le long de leur bordure inférieure en demi-cercle représentant des croissants de lune à l'horizontale.

Pourtant les arcatures à billettes du chevet que l'on aperçoit depuis le cloître tout proche ne manquent pas d'élégance.

Les vitraux du XIXe siècle n’ayant pas résisté au dynamitage de la cathédrale en 1944, de nouvelles verrières ont été conçues en s’inspirant de vitraux cisterciens géométriques et monochromes du XIIe siècle.

ii. Statue de Jeanne d’Arc

L'art contemporain a également trouvé sa place : entre le chœur et l’absidiole sud se dresse une statue de Jeanne d’Arc en marbre, sculptée en 1951 par René Collamarini. Prendre une photo de la statue

iii. Autel reliquaire

Prendre ne photo de l’Autel

iv. Christ en croix (XVè s)

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Revoir son origine

v. Mobilier

Renseignements du le nouveau mobilier