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Impressions sur la conférence du Père Louis Barlet

Mardi 22 juillet 2014, après l’heure de la fermeture, une bonne quinzaine de personnes étaient présentes à la bibliothèque diocésaine, antenne d’Épinal, suite à l’invitation à la conférence du Père Louis Barlet : « Quand Jésus s’explique au sujet de sa foi en la résurrection ».

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Le Père Barlet, prêtre dans le diocèse de Mende en visite chez des amis vosgiens, proposait une rencontre sur le thème « Je crois à la vie éternelle », en s’appuyant sur le texte de Luc 20, 27-40, développé en un récit par madame Christine Asparre et intitulé « Les sept maris de Noémie ».

Tout d’abord, le Père Barlet reprend le texte de Lc 20, le piège tendu par les Sadducéens pour mettre Jésus en défaut par rapport à la loi donnée par Moïse. Dans la longue histoire du peuple hébreu, d’Abraham aux juifs du temps de Jésus, l’espérance en une vie après la mort arrive tard, vers le milieu du II° siècle av. JC. Pour les Sadducéens, dans la Loi, c'est-à-dire la Tora, il n’y a pas de résurrection ; on s’en tient à la Loi, ce sont des fondamentalistes. Jésus leur répond que Dieu est un Dieu pour la vie. Quand Il se fait connaître à Moïse, Dieu dans la forme du feu ne détruit pas le buisson et quand Il dit son Nom, « Dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob », Il n’est pas le Dieu des morts mais des vivants. Jésus leur montre qu’ils se trompent au sujet de Dieu. Si Abraham n’existe plus, Dieu est le Dieu du rien. Jésus leur fait comprendre que Dieu nous ressuscitera parce qu’Il nous aime.

Ensuite, le texte de madame Asparre ayant été donné à chaque personne présente, nous découvrons une conversation imaginée entre l’évangéliste Luc et une jeune femme chrétienne, Ione. Ce texte déploie les arguments du Père Barlet de manière simple et naturelle, accessible à tous. Différents thèmes y sont abordés :
—  Notre foi est imparfaite parce qu’humaine, mais elle est dynamisée par l’Esprit Saint qui la soutient.
—  Une attitude à avoir devant les évènements qui nous déroutent ou nous découragent : choisir de regarder ce qui est beau et bon, rejeter ce qui entrave notre marche vers la vie.
—  En réponse à notre questionnement de « après la mort » : Dieu s’est fait connaître aux hommes comme Créateur, Libérateur, Sauveur. Fidèle en tout ce qu’Il fait, Dieu libère de tout mal, y compris de la mort. La vie donnée est bien une « vie pour toujours ». « La résurrection fait partie intégrante du projet de Dieu sur les hommes. » Nous aurons la vie en plénitude parce que Dieu nous aime et ne peut être heureux sans nous.
—  Dans la vie future, est-ce que je retrouverai celui, celle, et par extension tous ceux que j’ai aimé vraiment ? L’être humain a été créé « homme et femme, à notre image » (Gn 1, 27). Dans le couple, chacun est le vis-à-vis de l’autre que Dieu a donné pour advenir à sa véritable identité et se tenir devant Lui. Chacun est pour l’autre « l’aide qui lui est assortie » pour apprendre à vivre et à aimer, à se décentrer, à se recevoir de l’autre, à se recevoir de Dieu.
—  Et la foi exprimée dans le credo : Je crois à la résurrection de la chair, de quelle chair s’agit-il ? Pas les muscles et les os, cela disparaît dans la terre, la mer, le feu… suivant les civilisations et l’histoire de chacun. Dans le langage grec du II° siècle, la chair est l’homme dans sa fragilité, son être personnel. C’est mon identité, moi comme sujet de relation ; Par mon corps, je vois, j’entends, je parle, je touche, je suis en relation avec les autres, j’aime en actes. C’est la réalité de mon être et non mon corps imparfait, souffrant, malade, putrescible qui accèdera à la vie en Dieu.

Une dernière question au Père Barlet : Et la mort ? Réponse : L’homme vit deux traumatismes : le premier, le passage du sein maternel à la vie humaine, la naissance, et le second, le passage de la vie terrestre à l’au-delà, la mort : deux passages d’un lieu connu donc rassurant à un lieu inconnu donc angoissant.

Ce résumé est loin d’être exhaustif, mais je crois que chacun a trouvé dans cette rencontre de quoi nourrir sa réflexion et sa foi.

Merci au Père Barlet et à madame Asparre.

Noëlle Georgel

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Publié le 27/08/2014 par Valbona.