Saint-Jacques du Stat ou de la Station, est une étape sur le chemin de Compostelle. Pour s’y rendre, vous prenez la route de Corcieux à Bruyères.
Chaque année, une messe est célébrée en l’honneur du Saint-Patron de l’église (le dimanche qui suit le 25 juillet) : Saint-Jacques, frère de Saint-Jean, deux des disciples de Jésus qui ont émis le désir de siéger l’un à droite, l’autre à gauche du Christ dans le Royaume de Dieu. L’association « Les amis de Saint-Jacques de Stat », présidée par Jacques Clavier, forte de plusieurs dizaines de membres organise chaque année une grande fête champêtre le premier dimanche le plus proche de la Saint-Jacques. Plus de 160 convives viennent chaque année vivre cette fête. Le programme : la messe le matin, le déjeuner sous un chapiteau, des chants, jeu de quilles, le dîner. Les membres bénévoles de l’association très motivés ont largement contribué au succès. Une convivialité exceptionnelle et unanime…Les bénéfices de la journée sont directement utilisés pour la restauration de l’église.
LA LEGENDE
Saint-Jacques serait passé dans les Vosges selon l’histoire écrite par un instituteur André Gillon. Saint-Jacques arriva un jour au sommet d’une montagne couverte de sapins que l’on nomme le Gand Bois. Il s’allongea sur un tapis de mousse la tête appuyée sur une pierre qui devint aussi moelleuse que le meilleur oreiller. La pierre aujourd’hui est marquée de la forme de sa tête. Quand le soleil arriva dans la vallée du Neuné, il songea continuer sa route vers le sud, se rendant en Espagne. Mais quand il se baissa pour ramasser son bâton, un coup de vent emporta son manteau. Jacques retrouva son manteau au-delà du mont. (Vienville aujourd’hui). Charlemagne mettra son armée sous la protection de Saint-Jacques. L’Empereur de passage dans notre région s’arrêta là où le saint avait retrouvé son manteau. Il fit construire une chapelle dédié à Saint-Jacques à l’endroit où le manteau s’était posé. Le village s’est regroupé autour de la chapelle et pris le nom de Saint-Jacques du Stat. Quant à la pierre, elle fut débaptisée sous la révolution : le rocher de la Guillotine.
LA PAGE DU PELERIN
Marcher, mon Dieu, c'est consentir à la lenteur, à la modestie. L'envers de la réussite, de l'efficacité ou de l'immédiateté, ces nouveaux dieux de nos sociétés. Marcher est une respiration... De la patience, toujours. Du courage, par¬fois. De l'effort, souvent. Marcher ne se fait pas tout seul. Pas sans le corps, avec ses fragilités, ses grincements, au fil des ans, sa fatigue. Mais aussi avec la joie d'être là, d'habiter sa peau pour espérer t'approcher, mon Dieu. Marcher en Ta présence, c'est être peuplé par les visages des femmes et des hommes rencontrés, aimés : par l'histoire des vivants... Marcher en Ta présence, c'est accueillir, recueillir la solitude nécessaire au labeur des pas. Une solitude qui offre de se défaire alors des masques, des rôles imposés, car ils n'ont d'utilité ici. Revenir au plaisir des choses premières, au ras de l'existence : le repos, le repas partagé, la rencontre, la lecture, la passion de chercher... Marcher en Ta présence, c'est retrouver le goût de l'horizon quand parfois dans nos vies, tout paraît sans relief.
