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Sophie Chevalley, pilote de Festi Jeunes

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Quelqu’un capable, comme l’a été par deux fois Sophie Chevalley, de répondre à l’appel de Festi Jeunes pour rejoindre Lourdes à vélo, à la force des mollets, afin d’y apporter son concours pour soutenir des personnes à mobilité réduite, ne manque certainement ni de volonté, ni de cœur. D’autant que cette toute jeune femme continue de correspondre avec des malades dont elle a eu à s’occuper. Réservée, sans être vraiment timide, Sophie a vécu son enfance à Golbey, dans le quartier du Haut-du-Gras, puis à Épinal et enfin dans la maison familiale construite par ses parents à Uxegney. Ainée de Loïc, cette grande fille de 23 ans inspire la sympathie. Son bac S en poche, elle aurait aimé intégrer une école d’Arts Plastiques. Ce sera finalement la fac de Droit. Bosseuse, elle obtient sa licence à Épinal, puis réussit sa première année de Master à Nancy, cela avant de peaufiner son cursus par une étude en Droit public. Issue d’un milieu chrétien, Sophie conserve des souvenirs de sa toute petite enfance. Elle n’était qu’un bout de chou d’à peine trois ans, lorsqu’elle rejoignit ses petits camarades inscrits à l’Éveil à la foi. « Assis par terre en rond, on chantait tous ensemble… J’aimais bien ! »

Vint l’époque du catéchisme dispensé à la chapelle de Golbey. Des temps forts, parfois durant les week-ends, rassemblaient une dizaine de garçons et filles. Au collège, c’est tout naturellement qu’elle poussa la porte de l’aumônerie. Douée pour les travaux manuels, elle n’hésite alors pas à se charger d’illustrer un spectacle produit avec des camarades. Il s’agissait d’en créer de toutes pièces les décors et costumes. Les camps organisés permettaient de sortir du quotidien en confortant les liens d’amitié et les valeurs chrétiennes partagées. « L’aumônerie nous aidait à devenir acteur du vivre ensemble, d’oser se mettre en avant, d’échanger des idées au sein de groupe de discussion… ». Un voyage en Palestine dans le cadre de « Chantier pour la Paix » a profondément marqué la jeune fille. « Nous étions une vingtaine de moins de 18 ans accompagnés de volontaires du Secours Catholique… Nous allions à la découverte de l’histoire de cette région… L’accueil de ces gens qui ne nous connaissaient pas a été exceptionnel, très chaleureux. On n’en revient pas intact… »

Cela nous fait grandir

Un cap venait d’être dépassé. « J’étais en Terminale lorsqu’il m’a été proposé de devenir animatrice de camps. Cela m’a été agréable de retrouver cette ambiance, cette organisation qui m’avait fait grandir. Et d’avoir, à mon tour, ce rôle de tendre la main à d’autres jeunes. J’ai même passé le BAFA. En fac, je me suis occupée d’un groupe de 5e. J’appréciais de pouvoir construire tout notre programme et de ressentir de la confiance… C’est émouvant, car en accédant à ce rôle, les enfants, on les voit évoluer, changer de regard… » L’expérience de l’accompagnement scolaire au Centre social de la Vierge et à l’école Saint-Exupéry a également plu à Sophie Chevalley « Lorsqu’ils se rendent compte qu’il s’agit d’un bonus pour eux, les gamins deviennent demandeurs. Mais, il y a une réciprocité… cela nous fait grandir ! » Animatrice au lycée, Sophie rejoindra Festi Jeunes, un mouvement diocésain, une force de propositions pour les 18-35 ans. Sur le terrain, elle remontera ses manches pour aider aux préparatifs de deux grands rassemblements. Sophie confectionne des bijoux et s’adonne avec plaisir au bricolage. Elle coiffera alors la casquette de styliste maison. Elle se voit confier le budget et la réalisation des décors destinés au Palais des Congrès à Épinal, même chose pour Vittel. « Nous avons tout construit en équipe, en profitant des compétences de chacun. Ce fut un vrai challenge ! J’avoue que je ressentais un peu de trac… » Festi Jeunes invite aussi au mode de prière Taizé, notamment à l’occasion du Nouvel An : « Cela fait du bien de vivre des moments d’Église avec d’autres jeunes chrétiens. Certains arrivent de pays étrangers, ils nous surprennent parfois par leurs habitudes, leurs façons de prier. On relativise bien des choses. » Sophie, qui avoue volontiers ne pas suivre tous les offices religieux, éprouve cependant un grand plaisir à chanter durant les messes. L’an dernier, le président associatif de Festi Jeunes, Christophe de Golmard, souhaitait prendre un peu de recul dans les fonctions. Élue à l’unanimité, Sophie Chevalley acceptait de relever le défi. Un poste qui n’a rien d’une sinécure, car la jeune femme se doit d’écouter, de composer avec les ressentis des uns et des autres, de motiver… et surtout d’enclencher une dynamique sur des thèmes fédérateurs de responsabilités. « Nous ne sommes pas fermés à ceux qui n’ont pas la même spiritualité… » Festi Jeunes, ce sont des week-ends à la neige, une journée Foi et Lumière dédiée aux handicapés et leurs familles, l’opération Brouettes pour collecter des denrées alimentaires en faveur des plus démunis… Des idées qui ne demandent qu’à germer ! On n’oublie pas les JMJ auxquelles Festi Jeunes participe avec élan. Le fut le cas en Espagne. « Madrid, c’était vivifiant!... Ce million et demi de jeunes rassemblés, c’est la preuve que l’Église vit et qu’elle est dynamique… Une image pleine d’espoir et d’entrain… Une Église dépoussiérant de vieilles traditions et tordant le cou aux préjugés ! »

Sophie Chevalley bouscule et décoiffe lorsqu’elle mobilise ses troupes. Elle qui aime la période de l’Avent, la chaleur de la fête de Noël sait aussi marquer la pause. « J’aimerais prendre plus de temps pour entrer dans la démarche du Carême… » Le 16 mars 2013, à la Maison diocésaine, l’assemblée générale de Festi Jeune sera l’occasion pour Sophie Chevalley d’insuffler ce vent de fraternité qu’elle nourrit par une mise en pratique : « Aller vers l’autre… »

Josée Tomasi-Houillon

Tous ces articles ont été publiés dans le magazine « Eglise dans les Vosges ». En vous abonnant , vous soutenez l’information et le dialogue dans le diocèse.



Publié le 02/04/2013 par josee.