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Méditation : Dimanche de Pâques - 5 avril 2015

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20,1-9.

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »

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Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.
C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

LE DIMANCHE DES DIMANCHES

Dès les commencements de l'Église, les chrétiens ont conscience de célébrer le dimanche à cause de la résurrection du Seigneur, et c'est bien ainsi que commence l'évangile de Pâques : «  le premier jour de la semaine ».
Cette indication se trouve dans de nombreux récits d'apparition du ressuscité à ses disciples, que ce soit «  le troisième jour après sa mort » (évangile de la messe du soir) ou « le soir du premier jour de la semaine » (évangile du deuxième dimanche).
Même dans les régions où le rythme hebdomadaire des jours n'était pas connu, les premiers chrétiens sont fidèles au dimanche qui rythme leur vie. Car le dimanche prend une valeur symbolique et résume le contenu de la foi en la résurrection. Il est le nouveau sabbat.

Si le dimanche est le jour de la résurrection, il n'est pas seulement le souvenir d'un événement passé : il est la célébration de la présence vivante du Ressuscité au milieu des siens.
Jean-Paul II a expliqué cela en insistant sur le dimanche comme étant «  le jour de l'Église », le Dies Ecclesiae.
Dès lors, il est nécessaire que les chrétiens se rassemblent le dimanche car il en va de la foi pascale de l'Église et de son témoignage.

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Le dimanche des chrétiens est donc né à Pâques. Un jour pas comme les autres car plus que les autres, il est le jour de la nouvelle création dans le Christ.
Mais cela reste à l'état de discours si par ailleurs, nous ne posons pas les signes visibles d'une création en état de renouvellement : l'accueil de l'étranger, la gratuité et le don, le respect de la dignité des plus faibles, des plus âgés, des personnes handicapées.
Certes cela n'est pas réservé au dimanche, mais le dimanche serait-il encore «  pascal » si ces signes de résurrection en étaient absents ?

Comme pour les premiers témoins du Ressuscité, le jour de la résurrection est affaire non seulement de foi mais de crédibilité, «  annoncer et témoigner » (première lecture).


Publié le 29/03/2015 par Jean Pierre Grivel.