— Ainsi une centaine de personnes est venue approfondir ses connaissances autour du thème « La loi Léonetti et l'accompagnement de fin de vie » avec Georges Pisciotta, diacre et médecin généraliste depuis plus de 20 ans et ayant travaillé avec une équipe de soins palliatifs durant 5 ans.
Celui-ci dans un exposé clair a détaillé l'historique des soins palliatifs. L'option française retenue est de proposer cet accompagnement à tous les patients quelque soit leur lieu de prise en charge. Ainsi il y a 4 équipes mobiles dans les Vosges( Epinal, Neufchâteau, Saint-Dié et Vittel) qui interviennent à la demande du médecin, du malade ou de sa famille
Pour réfléchir au sens des mots, en petit groupe chacun a donné sa définition des mots euthanasie, dignité, soins palliatifs. Car opposants et partisans utilisent les mêmes mots pour justifier leur position. Le partage a en effet montré la diversité des définitions que chacun donne . Ainsi le mot euthanasie à l'origine désignait le fait d'avoir une mort douce, que cette mort soit naturelle ou provoquée. Aujourd'hui le mot est ambigu car il a trois sens : lutte contre la souffrance, suppression de la vie d'un malade incurable, décision de s'abstenir des moyens techniques qui pourraient prolonger la vie mais source d'inconfort ou de souffrances. Sa pratique relevant à la fois des domaines philosophiques, éthiques et légaux, son contenu exact et son acceptation sont générateurs de puissantes controverses et débats d'idées.
La Loi Léonetti du 22 avril 2005 qui légifère sur les droits des malades et la fin de vie a été analysée, complétée par la vidéo d'un entretien avec J Léonetti qui expliquait l'esprit de la loi.
L'après-midi fut consacré à un partage en groupe où chaque chaque visiteur a parlé de son vécu : « Comment les malades parlent-ils de leur mort? Est-ce toujours explicite? ». Puis chaque groupe a fait remonter une conviction et une difficulté. Il n'y a pas de recette mais une attitude à développer celle de l'écoute, la qualité d'une présence bienveillante, la vie présente jusqu'au bout et aussi être soi-même au clair avec son rapport à la fin de vie.
La journée s'est clôturée par une célébration de la Parole . Puis les participants ont été invités à poursuivre leurs réflexions en équipe et au fil de l'inattendu des visites toutes uniques