Aller au contenu principal

Le diocèse

L'évêque et son équipe

L’évêque et ses collaborateurs, l'administration temporelle et les conseils de l’évêque.

Les Vosges

Repères historiques, géographiques, patrimoine.

Paroisses

Carte des paroisses du diocèse des Vosges

Vie religieuse et consacrée

Retrouvez toutes les communautés religieuses présentes et vivantes dans les Vosges

Chemins d'avenir

Le 31 mai 2009, le diocèse de Saint-Dié s'est donné de nouvelles orientations pour une dynamique nouvelle au service de l'Evangile


28/12 /10 Voeux 2011 : une humanité meilleure, respectueuse de tous (Infos-Actualités)
Logo
Message de Noël 2010 du père Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié

Une humanité meilleure, respectueuse de tous

Nuit de Noël : la naissance de Jésus est cette petite lumière dans la nuit de nos divisions, nos conflits, nos doutes, nos égoïsmes. Elle se transmet par nos gestes d'amitié, de paix, de rencontres. La lumière naît et renaît dans les cœurs. Lueur d'espérance.
Je souhaite espérance et joie à tous les vosgiens, courageux et entreprenants, créateurs. À ceux qui sont confrontés à une conjoncture difficile, emploi précaire (hier encore des entreprises sont sous le coup d'annonces inquiétantes), pauvretés nouvelles, drames familiaux, santé fragile.
Nous sommes tous capables de nous entraider, de rebondir, de croire qu'il y a toujours quelque chose à faire pour avancer, vivre humainement, solidairement. Je pense à mes frères chrétiens, qui découvrent dans la Parole de Dieu une bonne nouvelle pour tous et qui la font connaître en vivant leur foi sans complexe. Ils sont capables de dialoguer avec d'autres croyants, prêts à entreprendre pour faire vivre l'espérance et bâtir un monde fraternel où personne ne sera laissé pour compte. Les jeunes savent aussi entreprendre et être solidaires (JMJ de Madrid, Festijeunes).

Logo

En ce temps de fêtes, je pense aux familles parfois malmenées, aux enfants, aux jeunes et aux aînés, en ces moments familiaux par excellence que sont les fêtes de fin d'année, de retrouvailles, du bon temps passé ensemble, où se tissent et se consolident l'affection, l'amitié, où se partagent et se transmettent des traditions familiales, valeurs essentielles.
2011 : Une page où vont s'inscrire mille projets, des chemins à parcourir, des paysages magnifiques et des passages escarpés, difficiles, des impasses peut-être qu'on saura contourner.
Soyons solidaires, fraternels, avec des frères croyants ou avec d'autres frères qui ne partagent pas notre foi mais avec qui nous pouvons construire une humanité meilleure, respectueuse de tous. Bonne année !

+ Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié.

Télécharger le message du père Mathieu
Télécharger la carte de voeux du diocèse pour les communautés

27/12 /10 L'Epiphanie et les rois mages : Quelle fête ? (Infos-Actualités)
Quelles sont les origines de l'Epiphanie ? Pourquoi fête-t-on l'Epiphanie ? Pourquoi découpe-t-on une part supplémentaire dans la galette ? En bref, quelques éléments de réponses.

Tout d'abord, l'Evangéliste St Mathieu rappelle le contexte.
« Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem en disant: "Où est le roi des Juifs qui vient de naître? Nous avons vu, en effet, son astre à son lever et sommes venus lui rendre hommage." A la vue de l'astre ils se réjouirent d'une très grande joie. Entrant alors dans le logis, ils virent l'enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage; puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe » Evangile de Matthieu au chapitre II  
La fête de l'Épiphanie célèbre la manifestation de Jésus-Christ aux mages venus pour l’adorer.
En France, cette fête est célébrée le dimanche qui suit le 1er janvier.

La tradition veut que l'on partage la galette en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du Bon Dieu », « part de la Vierge » ou « part du pauvre », était destinée au premier pauvre qui se présenterait au logis.

26/12 /10 "Eglise dans les Vosges" de janvier est sortie ! (Infos-Actualités)

Logo
Chaque mois, votre revue Église dans les Vosges annonce les nouvelles des Vosges. Agendas, initiatives, carnet, portrait, débat, textes forts ou encore courrier des lecteurs, à chacun sa revue...





Au sommaire du numéro de janvier :
  • Débat : La vie consacrée, un choix lumineux
  • Repères : L'unité en marche, semaine de prière pour l'unité chrétienne
  • Courrier des lecteurs : La communauté de Taizé fête Noël à Rotterdam
  • Portrait : Roselyne Vancon, bénévole d'Amitiés Chrétiennes
  • Projecteur : rencontres, le magazine télé du diocèse, sur les écrans

Commandez vos numéros :
Service Communication
Maison diocésaine
29 rue François de Neufchâteau
88000 Épinal
chèque à l’ordre de "Association diocésaine de Saint-Dié"

ou

Abonnez-vous !

18/12 /10 Les amis de Madagascar : reportage sur l'utilité des dons (Infos-Actualités)



L’Association des Amis de Madagascar (AAM) organise une présentation du reportage filmé et photographié tourné récemment sur l’île. Rendez-vous vendredi 14 janvier 2011 à 20h30 salle Saint Michel au couvent de Portieux (Entrée 21 rue Eugène Huraux)

Logo

Quelques personnes qui se sont rendues dernièrement à Madagascar ont pu réaliser sur place les fruits apportés par l’association, et l’utilisation concrète des dons transmis par l’AAM.

Après l’accueil chaleureux à Akamasoa par le père Pedro et son équipe, la rencontre avec les sœurs de la Divine Providence et les enfants parrainés et leur famille à Antsohihy ont été des moments forts, de même que la visite des villages de brousse.

La rentrée des jeunes filles à la maison d’accueil avec sœur Isabelle et sœur Patricia a été émouvante, particulièrement en voyant la joie et la motivation de ces élèves, qui ont soif d’apprendre.
La visite du collège et du lycée de 1000 élèves, avec sœur Gabrielle, la directrice, nous a permis de rencontrer les élèves et certains filleuls bacheliers et de discuter de leurs projets.
L’accueil de sœur Marie-Paule, sœur Félicité et les sœurs de la province est inoubliable, ainsi que la fête à laquelle nous avons assisté pour l’accueil de quatre novices.

Le reportage sera précédé de l’assemblée générale à 20h.

16/12 /10 Noël de Lumière à l’ombre (Chemins d'avenir)


Logo
Noël approche. Si pour beaucoup les fêtes de Noël sont des moments de partage, de bonheur en famille et de cadeaux, pour d’autres, elles sont synonymes de solitude, d’isolement et de tristesse. Naissance de l’enfant Jésus, nuit de Lumière, derrière un mur se fête à l‘ombre. Noël en prison, est-ce vraiment encore Noël ?

Les 24 et 25 décembre sont les jours qui suscitent le plus d’émotion en prison, à la fois pour les prisonniers et pour ceux qui les visitent à cette occasion. Les femmes sont plus particulièrement sensibles à leur isolement en ces temps où la famille se réunit. Comment rendre Noël heureux derrière les barreaux ? Est-ce seulement possible ? Des solutions sont à trouver.
L’association Juno Bravo des Côtes-d’Armor en a une : un atelier de construction de jouets en bois par les détenus de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc. Faute de passer les fêtes avec leurs enfants, ils sont tout de même présents dans leur foyer grâce à ce petit jouet de bois, blotti entre les autres cadeaux sous le sapin familial. Papa offre un cadeau, fabriqué de ses propres mains, même s’il est loin.

Le Secours Catholique des Vosges a trouvé une autre façon de réchauffer les cœurs en ce froid d’hiver. Un tout nouveau projet voit le jour. Il y a un an, le Secours Catholique fonde une équipe Prison avec, comme raison d’être, de trouver des solutions pour “aller à la rencontre des détenus”. Des visites et des entretiens ont régulièrement lieu à la maison d’arrêt d’Épinal, qui peut accueillir jusqu’à 306 personnes. Mais plus fort, pour Noël c’est un concert-goûter que l’équipe propose !

Ce sera un moment de divertissement, de détente, un cadeau. Sur la base du volontariat, les prisonniers reçoivent un bulletin d’inscription. A eux de choisir de participer ou non à l’évènement.
“On ne sait pas comment ça sera perçu. On ne sait pas si il y aura du monde” s’inquiète Muriel Grandjean, animatrice du Secours catholique et responsable du groupe Prison. Le doute persistera jusqu’à cet après-midi du 20 décembre que le duo Moussaka animera, dans son style musical breton inimitable. Il y aura d’ailleurs deux représentations car il n’est pas envisageable de mélanger les détenus homme-femme.

Une démarche facilitée

Logo

Quelles démarches pour un tel projet ? Le service pénitentiaire d’insertion et de probation de rattachement (SPIP) d’Épinal fait le lien entre le Secours catholique et la maison d’arrêt. Grâce à lui, le mouvement chrétien a des facilités d’accès pour les membres de l’équipe Prison qui peuvent visiter régulièrement les prisonniers. C’est également le SPIP qui proposera l’animation aux détenus.

Il y a un certain nombre de formalités à remplir pour mettre en œuvre un spectacle au cœur d’une prison. Sont demandés : la carte d’identité de chaque personne, un extrait de casier judiciaire, la liste détaillée du matériel entrant, la liste des chansons au répertoire, le style de musique et autres éléments pouvant sembler dérisoires. Mais qu’importent les conditions, l’essentiel étant d’apporter quelques instants de joie et de bonheur aux hommes et femmes temporairement privés de leurs proches.

Le projet Noël en prison sera-t-il renouvelé ? Très certainement. Sous une autre forme peut-être. Mais avec toujours autant de cœur et de chaleur. La solidarité en ces temps de fêtes a un savoureux goût d’humanité. Vite. Noël approche.

10/12 /10 Ressources (Infos-Actualités)
Logo
L’Église, les communautés et les mouvements ont besoin de ressources. Ressources financières, humaines et spirituelles. Dans ce numéro, Vincent Fisson, directeur du Secours catholique à Épinal, jette un cri d’alarme sur la misère souvent muette qui frappe les nouveaux pauvres : des travailleurs qui ne peuvent plus joindre les deux bouts, par leur statut de précarité ou par un accident de la vie. Le diacre Pierre Henry, d’Uxegney, témoigne de l’enthousiasme des jeunes que l’on assimile trop souvent à des délinquants. Et Annie Viry, de Xonrupt-Longemer, responsable du catéchuménat en montagne, évoque la ressource suprême – celle de la foi.



“On n’a jamais eu tant de bénévoles en France”

Face à l’émergence de nouvelles formes de pauvreté, incarnées par les travailleurs qui n’arrivent pas à s’en sortir, le Secours Catholique adapte sa démarche, soutenu par la formidable solidarité de 4000 donateurs vosgiens.

Logo
église dans les vosges (edv) : Dans une France de plus en plus déchristianisée, le mot “catholique” dans l’appellation de votre mouvement n’est-elle pas un handicap pour le don ?
vincent fisson (vf) : La question du mot “catholique “ est soulevée régulièrement en interne. A partir du moment où les gens voient ce qu’on fait, qu’on est sur le même terrain, pour aider les mêmes personnes, les barrières tombent. Nous sommes présents et reconnus. Nous appartenons au mouvement européen Caritas. Nous aurions pu devenir “Caritas France” mais le Secours Catholique vit de 4000 donateurs attachés au mot “catholique”.

edv : La crise rend-elle les dons plus difficiles ?
vf : Les Vosgiens sont généreux par rapport à d’autres publics donateurs, de Lorraine ou d’autres régions. Ils se sentent solidaires, peut-être à cause des séquelles de la guerre. On observe une espèce d’élan, de générosité naturelle.

edv : C’est plutôt réconfortant !
vf : Oui, on a beaucoup de mauvais chiffres, mais on a jamais eu tant de bénévoles en France. Pour nous, la question est “Comment sensibiliser les jeunes, susciter leur engagement ?”

edv : Car il y a urgence ?
vf : Oui, le Secours Catholique pousse un coup de gueule dans son rapport annuel de novembre, sur les ressources face à la crise. On dit que la pauvreté concerne des personnes qui ne savent pas gérer leur budget, alors qu’en fait elles n’ont pas les moyens de s’en sortir ! Depuis cinq ans, on voit émerger de nouvelles formes de pauvreté, chez des travailleurs à temps partiel, des intérimaires avec des contrats précaires, qui s’arrêtent d’un coup. Les gens bossent mais n’arrivent pas à s’en sortir avec la hausse des prix. Il suffit d’une panne de voiture, d’un pépin de santé pour rompre le fragile équilibre. Ils font alors appel au crédit à la consommation pour lequel ils sont des cibles faciles.

edv : Par pudeur, beaucoup n’osent-ils pas dire leur détresse ?
vf : Oui, la pauvreté a évolué depuis que le Secours Catholique existe. Il a fait évoluer ses pratiques en conséquence. Il nous faut aller vers les gens, passer du temps et discuter avec ces 25 - 49 ans qui ont du mal à joindre les deux bouts. Nous devons sortir de l’accueil classique : ces personnes auparavant n’osaient pas passer le seuil de notre porte. A nous de les reconnaître, de les appeler par leur nom. Cela implique une formation des bénévoles, chez qui la bonne volonté ne suffit pas. Il leur faut de la compétence.

edv : Il faut aussi savoir détecter les ressources chez les plus démunis…
vf : Oui, ils nous font peur, mais on apprend beaucoup de choses avec ces gens-là, ils ont des talents. On prépare le marché de Noël : l’un est doué en bricolage, l’autre écrit des textes très sympa en slam*, un troisième est un dieu de l’origami, l’art du pliage en papier !

*art d’expression oral, déclamatoire, sur fond musical. En France, “Grand corps malade” est un slameur populaire.



Aider plutôt qu’assister

“Les feignants, on les connaît : ils ne sont pas la majorité, dit Vincent Fis¬son. Avec les travailleurs pauvres, on voit des dossiers de plus en plus complexes.”

Logo
C’est la conviction du directeur du secours catholique : la cellule familiale s’est déchirée depuis qu’il est impensable que les femmes ne travaillent pas. “Si les gens sont privés de soutien de la famille ou d’amis, ils craquent.” On vit le phénomène de gens qui ont un boulot, mais dont la vie bascule avec la maladie, la perte d’un emploi, la mort accidentelle d’un enfant qui génère de ruineuses dépenses funéraires.
Que faire, compte tenu des données nouvelles introduites par la société de consommation ? Rester vigilant vis-à-vis de la pauvreté cachée : “On a secouru une personne de Chantraine, commune classée riche, qui vivait seule, recluse dans sa maison qu’elle laissait se délabrer, sans ressources depuis la mort de sa mère, parce qu’elle ne connaissait pas ses droits. On a alerté l’assistante sociale.”

Et on peut mieux cerner les problèmes avec un accompagnement scolaire pour les enfants, voire un accompagnement en vacances. Pourquoi les aider à partir ? Un père seul avec quatre enfants nous a dit : “Je ne pensais pas que dans ma vie, il me serait possible d’aller en vacances.” Le voici convaincu qu’avec du boulot il pourra s’offrir une nouvelle évasion en famille !



Pierre Henry, l’accompagnateur

Il est une personne qui a un handicap, pas un handicapé. Cloué sur un fauteuil roulant, le professeur de physique, le diacre marié à Marie-Anne Collé et envoyé auprès des jeunes, témoigne de la force nouvelle qu’il a reçue après son accident.

Logo
Il vous reçoit dans sa maison bien aménagée à Uxegney. Pierre Henry vous offre le café et raconte son histoire. Sa vie a changé avec une chute d’escalade au Hohneck, en 1979. “Tout de suite, j’ai compris que c’était grave.” Il espère encore se remettre, mais doit bientôt se rendre à l’évidence : il est condamné à vivre dans un fauteuil roulant. Que faire alors ? Son passé se porte à son secours, son entourage aussi. “Ma première femme m’a beaucoup encouragé.” Et sa foi : “Je suis convaincu que j’ai eu un coup de main. Je ne mets aucune responsabilité de Dieu dans ma chute ; c’est moi qui suis tombé, mais Lui après coup m’a tendu la main, m’a aidé. Ce coup dur a recadré ma foi.”. Il faut tout repenser : “c’est très difficile la rééducation.”
Pierre veut continuer à enseigner. C’est le collège Elsa Triolet à Thaon qui l’accueillera pendant vingt ans : “Mes élèves ne me ménageaient pas plus qu’un autre !”, sourit-il. Il s’occupe des jeunes de l’aumônerie du lycée professionnel de Thaon dans des conditions difficiles : “Je leur parlais dans le couloir :alors, comment ça va ? Et parfois un vrai dialogue s’installait à travers une boutade, un geste.
L’accompagnement, c’est le mot clé de ma vie : accompagner les autres, être accompagné. J’ai accompagné beaucoup de jeunes adultes à la JOC ; ça me passionne, ça me requinque, ça me bouscule. Au moins, je suis obligé de ne pas trop me regarder le nombril.”

L’école de la montagne

Son handicap rapproche Pierre de ceux qui souffrent, mais ne l’empêche pas de mener une vie active ; à lui le sport, à travers le ski bob, le handibike, pratiqués par ce féru de montagne. La montagne, une école de dépassement de soi qui a aidé à sa reconversion : “la montagne m’a appris la ténacité, la patience, la recherche de prises.” Mais son point d’appui majeur, le militant de l’action catholique ouvrière le trouve auprès de Marie-Anne, qui partage ses convictions.
Après le décès de sa première épouse, victime d’un cancer, Pierre trouve à nouveau une précieuse alliée pour l’épauler. Contre le handicap au jour le jour, mais aussi dans ses engagements dans l’Église.

Croire dans les jeunes

Les ressources de générosité des jeunes émerveillent l’ancien professeur : “Qu’on les associe de plus en plus avec des délinquants me consterne”. Diacre permanent, il est envoyé auprès de ces jeunes.
Au sein de l’Église, il milite dans les mouvements catholiques, avec une prédilection pour les actions sociales et solidaires. Sa crainte ? Que l’Église privilégie la vie des communautés paroissiales au détriment des mouvements. Son bonheur ? La réceptivité des jeunes au message d’amour du Christ, pourvu qu’il ne soit pas transmis au sein d’un cadre figé qu’ils rejettent.
On sort de chez Pierre ragaillardi par une foi communicative en la vie.



Annie Viry : “Dieu parle par des voies très variées”

En quoi la croyance constitue-t-elle une ressource ? Dialogue avec Annie Viry, qui va succéder à Odile Simonin comme responsable du service diocésain du catéchuménat.

Logo

église dans les vosges (edv) : Qu’entend-on par “catéchuménat” ?
annie viry (av) : L’accompagnement vers le baptême. Dans le service, on s’adresse uniquement aux adultes. On n’est pas en charge des baptêmes d’en- fants, ça appartient à la catéchèse.

edv : En quoi consistent vos responsabilités ?
av : En l’accompagnement des “recommençants” et des “catéchumènes” : des adultes qui, à un moment donné, ont pris leurs distances avec l’Église ou l’ont abandonné. A la suite d’un événement, d’une rencontre, des questions naissent et nous sommes là pour les guider vers les réponses. Cela nécessite beaucoup d’ouverture et d’écoute vis-à-vis de ces personnes, c’est intéressant !

edv : Quelle différence entre “recommençant” et “catéchumène” ?
av : Les recommençants sont baptisés. Ils ont déjà vécu des choses fortes avec l’Église mais ils s’en sont éloignés. Ils souhaitent renouer des liens avec la communauté et la foi. Les catéchumènes n’ont jamais été proches de l’Église jusqu’à un moment-clé où ils se sont interrogés. Ils souhaitent être baptisés et entrer dans la communauté de Dieu.

edv : Les parcours de ces croyants sont- ils similaires ?
av : Non, ils sont bien différents. Par exemple, certains ont été blessés par l’Église et ils se mettent à relire la Bible ; d’autres font le pèlerinage de Compostelle, et des questions ont éclos…

edv : N’est-ce pas plutôt à l’occasion de décès, de maladie que l’on se trouve le dos au mur face au sens de la vie ?
av : Bien sûr, les épreuves diverses font que les gens se posent des questions. Dans les périodes où on est bousculé. On cherche des issues, des échanges, on se pose des questions fondamentales par rapport à la foi : en quoi croire quand tout s’écroule ?

edv : Comment les catéchumènes se comportent-ils ?
av : Il y a de moins en moins de personnes qui demandent le baptême pour régulariser une situation, à l’occasion d’un mariage par exemple. Les recommençants et les catéchumènes nous posent des questions sur la foi. On reçoit de plus en plus de requêtes profondes par rapport à la confiance, à l’amour.

edv : Certains reviennent-ils à la foi à la suite d’une expérience frôlant le para- normal ?
av : Oui, Dieu nous parle par des voies très diverses. Des personnes ont vécu des événements très forts, une rencontre intérieure. Après, il y a l’interprétation du vécu des ces événements. Des personnes en situation difficile se sont senties épaulées par quelqu’un, ils ont ressenti une paix soudaine.

edv : L’écrivain André Frossard a témoigné de son foudroiement par une évidence soudaine - celle de la présence du Christ - dans une chapelle de la rue d’Ulm à Paris…
av : Oui, cela existe. Dieu parle par des tas de choses. Il faut que la personne puisse en parler et être accompagnée sur le chemin de la foi. Après cette expérience marginale, il faut pouvoir vivre sa foi dans la banalité du quotidien.

edv : Avoir la foi, c’est une grâce, impliquant la croyance de la présence du Christ en chaque personne…
av : Si je n’y crois pas, je ne peux pas témoigner ! On est créé par Dieu, il y a forcément l’appel de Dieu à sa créature. Il appelle chacun à chaque moment.



La solidarité, ressource purement humaine

Connaissez-vous Françoise Hauberdon ?
Il y a 2 ans, Françoise rend visite à sa sœur, émigrée au Bangladesh depuis 1972, accompagnée de son fils, sa belle-fille et ses 2 petits-enfants. Elle découvre l’immense misère du pays, mais aussi un cocon d’espoir, une école catholique tenue par la Congrégation des Sœurs Salésiennes Missionnaires de Marie à Mymensingh (centre du pays).

Le fils de Françoise, François, est alors parrain de deux petites filles du pensionnat depuis 4 ans. A leur arrivée dans l’établissement, l’accueil est incroyablement chaleureux et un spectacle, pré¬paré par tous les classes, est donné en l’honneur du parrain. Françoise se décide immédiatement à apporter son soutien, comme son fils. Depuis ce jour, elle par¬raine une fillette qui est nourrie, logée et éduquée pour quelques 32€ par mois.
Le parrainage est encadré par le Centre Français pour la Protection de l’Enfance (CFPE) dont la directrice, Valérie Triboulot, est originaire de Dogneville. Plus d’infos sur le site officiel : http://www.cfpe.asso.fr

Logo

Avis aux communautés vosgiennes. Peut- être peuvent-elles se regrouper pour parrainer l’un ou l’autre enfant défavorisé dans le monde, qui ignore encore qu’il sera bientôt sauvé par un sursaut de solidarité venu des Vosges. Une ressource inépuisable.
Coup de pouce finance
• 32€ par mois, c’est peu pour certains mais beaucoup pour d’autres. Si c’est beaucoup pour vous mais que devenir parrain ou marraine vous tient à cœur, sachez qu’il est possible de parrainer un enfant à plusieurs.
• La mensualité n’est pas obligatoirement de 32€, cela dépend des besoins de l’enfant et de son pays. A vous de choisir.
• Le CFPE est habilité à recevoir les dons et legs ; à ce titre, le reçu fiscal vous donne droit à une réduction de 66% de votre don.

Une ressource improbable, un talent incroyable

Cléophas Rema est un bangladais sourd et muet. Promis à une vie en solitaire de paysan pauvre, il se découvre une ressource pleine de promesses : la sculpture. Recueilli par les frères de Taizé, il vit aujourd’hui avec sa femme et ses fils et parvient à vivre de son talent. _ Françoise le soutient aussi. Début 2009, elle lui commande une crèche par l’intermédiaire des frères. Les neufs santons sont simplement sublimes. Françoise fait don de cette crèche unique à la communauté de la Sainte Famille au Saut-le-Cerf à Épinal. Peut-être un mou- ton viendra-t-il bientôt réchauffer l’enfant béni…
Émerveillez-vous de ces sculptures qui seront exposées ce Noël dans l’église du Saut-le-Cerf.

Logo