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Quelques orientations proposées par le service de la pastorale du tourisme

PASTORALE DU TOURISME ET DU THERMALISME

Des Églises accueillantes…

C'est aussi "aller au cœur de la foi….
Toucher le cœur de l'homme".

La pastorale des réalités du tourisme et des loisirs (P.R.T.L) est aussi, à sa manière, concernée par cet appel de l'Église : "aller au cœur de la foi …toucher le cœur de l'homme ".
Les touristes, ces gens encore "bizarres" pour toute une certaine Église, visitent, regardent, passent du temps dans nos églises… à condition de pouvoir y entrer !

Pourquoi la visite d'une église, d'une abbaye, d'un lieu spirituel ne serait pas "aller au cœur de la foi, se laisser toucher au cœur" ?
Alors, pour une Pastorale pour ces "touristes visiteurs d'églises" …et ils sont nombreux.
Qui a dit qu'il n'y avait plus personne dans nos églises ?

Pour cette pastorale, un préliminaire

CROIRE que les touristes sont des hommes, des femmes, des jeunes, des enfants CAPABLES DE SPIRITUALITE, DE TRANSCENDANCE. Ici, c'est notre foi en l'homme, image de Dieu, créature spirituelle, qui est en cause. Ici, c'est nous qui devons "aller au cœur de notre foi" !

Je refuse des phrases comme celles-ci : "l'homme d'aujourd'hui vit sans terreau spirituel et comme un héritier qui a dilapidé le patrimoine légué par l'histoire", ou encore : "la culture de l'homme d'aujourd'hui donne l'impression d'une "apostasie silencieuse" et fait apparaître une "culture de mort".

Ce n'est pas avec de telles convictions que l'on peut, avec des hommes d'aujourd'hui, en particulier les touristes, "Aller au cœur de la foi et toucher le cœur de l'homme".
Oui, il faut réviser sérieusement notre foi, notre capacité d'accueillir toute personne humaine, quelque soit sa situation du moment, comme une personne capable de transcendance, parce qu'elle a en elle ce terreau spirituel.

Alors, si nous voulons ouvrir aux hommes de ce temps les trésors de l'église du Christ
commençons par leur ouvrir nos églises de la terre.

Mais ce n'est pas toujours évident

On craint le vandalisme, et c'est une réalité. Cependant, le vandalisme se situe surtout la nuit et aux heures de midi. Il faut fermer les églises à ces heures.

Qui va ouvrir une église ? Il n'est pas nécessaire d'être prêtre, diacre, ni même baptisé pour ouvrir une église. Il y a aussi nécessité de s'entendre avec une municipalité qui est propriétaire de l'église (dans la majorité des cas), ou avec un syndicat d'initiative : ne travaillons pas seul.

Des gens proches de l'église sont capables de jeter un coup d'œil pour voir s'il se passe quelque chose de "pas catholique".
Encore faut-il leur "confier" cette tâche. Au minimum, indiquer les heures d'ouverture et où trouver la clé.

L'idéal, c'est lorsque quelqu'un est présent

pour accueillir, faire visiter (tout en laissant le touriste libre de sa personne : évitons de prendre possession de celui qui entre), répondre aux questions. Il faut disponibilité de temps, mais aussi d'esprit et un peu de connaissances.

Un petit feuillet, à l'entrée, avec présentation simple du bâtiment, de ce qu'il contient, de l'environnement est aussi utile. Là, un syndicat d'initiative est très utile : on ne sait pas tout. Il existe aussi des documents généraux.

Par exemple "Visiter et découvrir une église", du diocèse de Grenoble ; à commander à BAYARD Presse Isabelle Tinard tel. XX.XX.XX.XX.XX

Une entrée accueillante.

L'entrée d'une église c'est important : c'est elle qui va dire si ce lieu est habité et comment il est habité et elle invite ou non à regarder, à méditer. Il faut une entrée propre, débarrasser de tout ce qui l'encombre.
Des panneaux débarrassés des vieilles affiches jaunies. Une table de presse avec quelques documents récents et portant à la réflexion.
(Ce n'est pas le lieu de se débarrasser de ses vieilles revues !)
. Il faut que celui ou celle qui entre se sente attendu, accueilli.

A l'intérieur de l'édifice

 

  • Il n'est pas nécessaire d'avoir une montagne de fleurs, mais quelques bouquets ; éviter les fleurs fanées ; s'il y a des cierges sur les autels, qu'ils soient dignes ; éviter les chœurs ou les chapelles encombrées.

  • Une chapelle du Saint Sacrement : le maître autel, en général, n'est pas l'idéal, sauf si on a aménagé dans le chœur un endroit propice pour s'y arrêter. Si on a des cierges de dévotion, mettre un petit texte qui donne du sens à ce geste. Éviter peut-être que le lieu de recueillement et le le lieu des cierges soit le même.

  • S'il y a une petite musique (douce et pas trop forte), cela invite au silence et au recueillement.

Voilà quelques idées pour aller à la rencontre des hommes et des femmes de notre temps avec le spirituel. Nos églises, si nous le voulons, peuvent être des lieux de Rencontres.
Mais sachons aussi que les touristes sont dans bien d'autres lieux : dans ces autres lieux, il nous faudrait peut-être aussi être présents.

Bernard Nicolas
Publié le 31/10/2006 par Admin.