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28/09 /07 EDITO : AVANCE AU LARGE - Vie Diocésaine du 27 septembre (Église dans les Vosges, revue diocésaine)
Avance au large Tous ensemble pour un même Projet   

Cette année sera importante pour l’élaboration du Projet diocésain, si tout le monde s’y met ! La Vie diocésaine devrait nous en tenir au courant régulièrement. L’année écoulée, des sondages ont permis à l’équipe de pilotage du Projet de faire une synthèse de ce qu’est devenue notre Église diocésaine, à quelques lustres du Synode (de 1990). Une image, certes un peu floue mais significative, sera publiée vers la Toussaint. Ainsi, tout le monde doit s’y mettre, d’abord pour regarder, voire préciser, le visage de notre Église aujourd’hui. Si nous voulons définir les lignes de force de notre mission d’Église, il nous faut d’abord regarder ensemble où nous en sommes, sans a priori : ainsi, au temps de l’Avent, le plus grand nombre possible de Vosgiens accueillera cette image de l’Église des Vosges, des équipes qui donneront la parole à tous ceux qui s’intéressent à l’Église et à sa mission. Le Carême sera le temps du recul pour approfondir et discerner ce qui nous fait vivre, l’essentiel de notre foi. Nous aurons pour cela des conférences, des temps de prières, un livret de carême. Cela nous conduira, après Pâques 2008, à travailler à nouveau tous ensemble, pour faire des propositions en vue du Projet diocésain. L’année apostolique doit être fructueuse.

* * *

Le dossier missionnaire de ce numéro de la Vie diocésaine, et la Semaine missionnaire qui va s’ouvrir le 7 octobre à Lépanges, nous rappellent que l’annonce de l’Évangile est notre tâche première : ne restons pas confinés sur nos problèmes internes, si sensibles soient-ils. Une délégation de notre diocèse sera au congrès ECCLESIA 2007, fin octobre, à Lourdes, sur le thème de la responsabilité catéchétique. Ils aideront nos communautés chrétiennes à prendre plus que jamais au sérieux la question de la transmission de la foi et de l’initiation chrétienne. De grands moments nous seront donnés cette année : fêtes paroissiales, temps forts de mouvements, par exemple le 70ème anniversaire de l’A.C.E. Pour beaucoup de jeunes, FESTIJEUNES sera à nouveau une date marquante, le 25 novembre. Et l’on pense déjà aux J.M.J. 2008, à Sidney ou en version « locale ». Le diocèse de Bourges se prépare à accueillir le 14 octobre Mgr Armand MAILLARD, après 11 ans d’épiscopat à Laval. Tout changement est une grâce de renouvellement, pour les diocèses concernés, comme pour les titulaires. Que le Père MAILLARD sache que nous sommes en communion fraternelle avec lui.

+ Jean-Paul Mathieu

28/09 /07 Vie diocesaine du 13 septembre 07 (Église dans les Vosges, revue diocésaine)
IL Y A CENT ANS.... LA CONGREGATION DES SŒURS DU PAUVRE ENFANT JESUS fêtait ses Noces d’Or à REMIREMONT

C’était une institution à Remiremont. Qui ne s’y souvient des « Sœurs de l’Orphelinat » et de leur troupeau de pupilles, éduquées patiemment dans le but de les armer pour la vie, non seulement sur le socle d’une Foi solide, mais aussi en leur inculquant les connaissances qui leur permettraient plus tard d’assurer matériellement leur subsistance. Les Sœurs – et il y avait parmi elles des artistes ! – faisaient tout pour transmettre leur science avec leur foi, en respectant les aptitudes de chacun des enfants qui leur étaient confiées.

LA FONDATION Fondée le 21 novembre 1857 à Charmois-L’Orgueilleux par celle qui devait être leur première Supérieure, la vénérable Mère Justine de Bonnay, et Monsieur l’abbé Joseph Micard, alors curé de la Paroisse, la Congrégation fêtait donc ses Noces d’Or à Remiremont le 28 novembre 1907, sous la présidence de Mgr Foucault. Cinquante ans auparavant, dix jeunes filles se prosternaient sur les dalles du petit oratoire qui serait le « berceau » de la Congrégation à Charmois, couronnées d’épines selon le cérémonial de ce temps-là, et promettaient de vivre dans la pauvreté, la chasteté, et l’obéissance religieuse, pour se faire les servantes et les mères des pauvres orphelines que la Providence leur enverrait. Deux d’entre elles étaient encore là pour les Noces d’Or : Sœur Marie Noël, Supérieure à Charmois, et Sœur Sophie Husson, infirmière à l’hospice de Belval ; une troisième, qui prenait l’habit au jour de la Profession de ses compagnes, Sœur Anne-Marie Kruss, exerçait encore les fonctions de sacristine à la Chapelle de Remiremont.

DEVELOPPEMENT DE L’INSTITUTION Prévoyant – comme ne le sont pas toujours les fondateurs ! – M. l’abbé Micard s’était entendu avec un confrère, M. l’abbé Nicolas Parmentier, alors curé d’Uzemain, pour constituer une société civile avec l’aide de deux autres prêtres, Messieurs les abbés Lambert Viry, curé de la Chapelle-aux-Bois, et François Jacquin, curé des Voivres (heureux temps où la moindre paroisse avait encore son prêtre !). Par leurs soins, la société ainsi constituée put acquérir ou prendre à bail les immeubles nécessaires au fonctionnement de l’œuvre nouvelle. Elle commença par agrandir la maison de Mère Justine, en l’aménageant et la dotant d’une chapelle, et cette maison put accueillir aussitôt les nombreuses jeunes filles laissées orphelines par l’épidémie de choléra de 1854. Avec l’aide de la Providence, le travail inlassable des religieuses, joint aux petits revenus de la bonne Mère Justine, aux quêtes dans les villages et aussi à quelques dons généreux pourvoyait à l’entretien de la petite colonie. D’autre part, la haute sagesse du bon Père Micard, et la réputation de sainteté de la Supérieure attiraient au noviciat les jeunes filles éprises de sacrifice et de dénuement. Aussi les progrès de l’Institut furent rapides et permirent bientôt à la petite Communauté d’essaimer autour d’elle, si bien que quatre ans après les premières professions religieuses, en 1861, elles étaient assez nombreuses pour diriger cinq établissements. « Le grain de Sénevé commence à devenir un arbre ! », s’enthousiasmait alors Mgr Caverot, septième évêque de Saint-Dié et premier Supérieur canonique de l’Institut naissant. C’étaient ces cinquante ans de dévouement que le dixième évêque avait tenu à présider. Au fil des années, la Maison de Remiremont était devenue la résidence de la Supérieure générale de la congrégation, mais l’évêque en restait le Supérieur de droit. Mgr Foucault visitait régulièrement l’Institution, dès sa première visite, il avait voulu que son premier geste de Supérieur soit d’aller s’asseoir à la table des enfants pour partager leur modeste déjeuner. Mais cette fois, il resta deux jours, et demanda que ce soient des orphelines qui préparent et lui servent son repas de fête. « Ce fut touchant, écrit le chroniqueur de la « Semaine religieuse », de voir avec quelle bonté paternelle il encouragea leur bonne volonté encore inexpérimentée et timide, et leur donna, autant que ses courts instants le permirent, tous les conseils nécessaires pour s’acquitter plus tard d’un service sans reproche ! ». Arrivé la veille au soir pour les Premières Vêpres du cinquantenaire de l’Institut, Mgr Foucault reçut le lendemain les vœux perpétuels de nouvelles Professes, et célébra la Messe d’Action de grâces, au cours de laquelle il commenta leur nom : « Religieuses du Pauvre Enfant Jésus, donc pauvres, comme l’Enfant Jésus, simples, comme Jésus enfant, sauveuses d’âmes, comme Jésus ». Puis il voulut inspecter « l’organisation de tous les services de la Maison, exprimant paternellement ses désirs, signalant les améliorations souhaitables, encourageant le zèle de tous, et donnant partout et sans compter des conseils dictés toujours par une très grande charité doublée d’une très grande expérience ». Des conseils, ajoute le chroniqueur, « Mgr passa aux actes. Prévoyant l’établissement honnête de ses chères pupilles, il reprit l’idée d’une « Caisse dotale » dont les premiers essais – bien timides, hélas ! – étaient restés stationnaires... pour n’avoir pas fait appel au dévouement de dames patronesses, à défaut d’un Saint Nicolas capable de jeter dans la caisse vide des bourses pleines d’or ! Puis, comme le vieux Patriarche distribuant tour à tour à ses enfants les bénédictions d’En-Haut et celles de la terre, il voulut laisser à toutes ses chères protégées un souvenir de son passage, et son nom restera inscrit – en lettres d’or – sur leurs livrets de Caisse d’Epargne... et dans leurs cœurs ! » Tel était Mgr Foucault , pauvre lui-même, jeté hors de son « palais » épiscopal par les tristement fameuses « lois scélérates », mais sachant avoir, jusque dans son dénuement, des gestes de grand seigneur.

L’INSTITUTION , CENT ANS APRES Cent ans après, la page est tournée à Remiremont, où il n’y a plus de Communauté de Sœurs du Pauvre Enfant Jésus. Des cinq maisons que comptait encore l’Institut il y a 35 ans (à Remiremont, Charmois-L’Orgueilleux, Dogneville, Monthureux-sur-Saône et Saint-Genest) , deux seulement subsistent, qui sont deux Maisons de retraite : à Saint-Genest, où réside l’actuelle Supérieure générale, Sœur Georges Marie Vautrin, et Charmois. Les effectifs sont réduits à 15 sœurs, dont plusieurs sont très âgées. Et pourtant... Dieu appelle toujours ! Ce sont nos oreilles qui ne savent plus entendre, parce qu’elles sont assourdies par le tapage tonitruant d’un environnement qui ne connaît plus le Silence où Dieu parle. En terminant, qu’il soit permis à la signataire de ces lignes de dire tout ce que le présent article doit au « chroniqueur » d’il y a cent ans, M. le chanoine Georgel, alors aumônier du Couvent de Remiremont, et aussi d’évoquer avec émotion la mémoire vénérée de son successeur des années soixante, M. le chanoine Marcel Schwob (+ le 4 juin 1970), de qui je garde un souvenir reconnaissant – il sait pourquoi ! Originaire de la paroisse, j’ai connu les heures fastes de « l’Orphelinat » de Remiremont : il m’en reste de chers souvenirs... tel celui de la courageuse troupe de pensionnaires venant sous la conduite des religieuses en juillet 1944 bénir la dépouille mortelle de papa dans notre ferme éloignée : cinq kilomètres accomplis à pied sous un soleil de plomb, et autant pour le retour ! Ce n’est qu’un exemple de la délicatesse proverbiale des sœurs d’alors – et de toujours – fidèles aux exhortations de Mgr Foucault, « douces et humbles de cœur » à l’exemple de leur divin modèle, le « Pauvre Enfant Jésus ». Pour leurs cent-cinquante ans de dévouement, et tout le bien qu’elles ont accompli dans l’ombre, bénissons le Seigneur !

Marie-Ange PETITGENET

18/07 /07 Journée Inter-églises au VIC (Église dans les Vosges, revue diocésaine)
“Transmets la Parole que tu reçois...”

C’est sur ce thème que nous nous sommes rassemblés, comme annoncé, samedi 7 juillet 2007. Les Missionnaires, en congé, fidèles au rendez-vous, nous ont fait vivre une journée arc-en-ciel car aux couleurs du monde. Merci, un très grand merci à chacun d’eux dont le témoignage nous a touchés au cœur et “aux tripes” comme on dit, et a fortifié nos propres convictions. Les Fidei donum, de retour au pays, un prêtre camerounais Fidei donum chez nous, étaient également de la fête. Toute cette journée, nous étions rassemblés avec notre évêque et nous l’en remercions vivement non seulement pour sa présence mais aussi pour sa participation et cette présence du cœur qui nous soutient et nous encourage. Un merci également à nos deux vicaires généraux. Des amis étaient venus nous rejoindre. A nous tous, nous formions une image de l’Eglise dans la richesse missionnaire de toutes les vocations. La journée s’est clôturée par une célébration festive à laquelle se sont jointes des personnes fêtant un anniversaire de mariage. Tout cela rendu possible grâce à l’accueil chaleureux et généreux de Claude Brissinger, responsable de ce lieu d’accueil qu’est Le Vic. Merci à lui. Et merci aussi à chaque membre de l’équipe de Coopération Missionnaire ; c’est ensemble que nous vivons la Mission confiée par Jésus-Christ à son Eglise. Je vous laisse sur votre faim, mais pas pour longtemps car pour la prochaine Semaine Missionnaire Mondiale (S.M.M.), Lydie nous prépare un numéro de la VIE DIOCESAINE dans lequel vous retrouverez tous les missionnaires présents au Vic et leurs témoignages balayant le monde de la Thaïlande jusqu’à l’Equateur en passant par l’Afrique. A nos missionnaires, bon séjour au pays et à tous bonnes vacances.

Sr Jeanne-Monique

La Semaine missionnaire mondiale (S.M.M.) se tiendra du 14 au 21 octobre 2007 avec pour thème : «Transmets la Parole que tu reçois». Les catholiques de France sont appelés à soutenir, par leur prière et leur don, la mission de l’Eglise dans le monde. Toutes les paroisses, les congrégations religieuses, les mouvements, chacun selon son engagement ecclésial, sont invités à se mobiliser pendant la Semaine missionnaire pour donner aux diocèses les plus pauvres les moyens d’agir et de “transmettre la Parole”.

18/07 /07 MESSAGE de Mgr MATHIEU AUX JEUNES (Église dans les Vosges, revue diocésaine)
Aux jeunes : l’Église a besoin de vous

Ce fut une joie pour moi de rejoindre une Assemblée Générale Nationale d’Orientation du M.R.J.C., avec plusieurs centaines de jeunes ruraux adultes de toute la France, et donc des Vosges. Voici les enjeux du débat d’orientation :
— Quel rapport à l’autre voulons-nous promouvoir ?
— Quel sens pour notre existence, quel rapport à Dieu avons-nous ?
— Quel est notre rapport au monde, quelles actions entreprendre pour le transformer ? De là, va se déployer un programme d’action qui orientera le Mouvement, en principe, pour les sept années à venir. J’étais heureux de pouvoir, au nom des évêques, remercier et encourager ces jeunes. Je reprends volontiers ce message en pensant à tous les jeunes chrétiens des Vosges, de tous les mouvements et aumôneries du diocèse et à leurs responsables. L’été va être riche d’expériences pour tous. Et la rentrée sera féconde ! Ceux qui se reconnaissent du Christ sont toujours interpellés pour «avancer au large» et aller vers leurs frères : pour vous, auprès des jeunes en quête de repères pour vivre. L’Eglise a besoin de vous : déjà vous êtes l’Eglise parmi les jeunes dont vous partagez beaucoup d’aspirations et de questions. Parmi eux, vous vivez vos convictions. Vous travaillez à un projet solide, qui s’enracine dans la tradition chrétienne du monde rural, à laquelle notre Eglise doit tant. Il va falloir ensuite retrousser les manches et se mettre à l’action. Il va falloir aussi y entraîner les jeunes, vos camarades. Aux jeunes d’aujourd’hui, vous avez une Bonne Nouvelle à partager, une invitation à transmettre, pour chercher le sens de leur vie et pour construire un monde plus fraternel, monde de justice et d’amour. De votre côté, vous savez combien vous pouvez gagner à vous laisser interpeller par la Parole du Christ, combien vous avez aussi à recevoir des autres chrétiens et de l’Église entière, pour vivre dans la fidélité à l’Evangile. Suivre le Christ est exigeant (Luc 9,51) : il faut prendre avec courage le chemin du don de soi, et on ne peut savoir où il nous conduira. A la perspective inquiétante d’une mondialisation où les tensions persistent et où la planète semble en péril, dans une actualité trop remplie de violence et d’injustice, ensemble, partout où vous irez, communiquez à vos amis la Bonne Nouvelle qui est en vous, l’espérance qui vous habite et l’invitation à entrer dans ce projet respectueux de tout homme, car tout homme est un frère. Bonne route dans vos vies de femmes et d’hommes d’aujourd’hui et de demain : bonne route d’Evangile !

Dannemarie sur Crète 1er juillet 2007

+ Jean-Paul Mathieu

01/06 /07 Fête-Dieu : Vivre l'Eucharistie (Église dans les Vosges, revue diocésaine)
C’est la fête-Dieu, joie de l’Eglise qui, par l’Eucharistie, entre dans le grand mouvement de communion souhaité par Jésus : « Que tous soient UN comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi » (Jn 17,21) c’est le moment où l’on rappelle le dernier repas du pain et du vin partagés : « Ceci est mon Corps, qui est pour vous ; faites cela en mémoire de moi... Chaque fois que vous le faites, vous proclamez la mort du Seigneur » (1 Co 11, 23-26). C’est l’institution de l’Eucharistie « Sacrement de l’amour », mémorial du Sacrifice du Christ : le prix de l’unité se révèle dans la mort du Christ.

L’Eucharistie est donc le moment où se fonde l’Eglise, espace de communion où se ressourcent les chrétiens, appelés à être acteurs de communion au sein d’une humanité toujours divisée, alors qu’eux-mêmes sont toujours traversés par des forces de division. J’aime ces concélébrations autour de l’évêque où, malgré nos pauvretés, transparaît cette unité du Corps du Christ, unité de l’Eglise vers laquelle nous tendons !

N’est-ce pas utile de se demander comment aujourd’hui se vit l’Eucharistie dans notre Eglise où le ministère ordonné connaît l’évolution que l’on sait, où nos communautés vivent des remodelages paroissiaux qui sont une chance pour l’Evangile ? chacun tient sa place dans nos célébrations. Nous prêtres, attentifs à présider au nom du Christ : nous nous y appliquons avec cœur. Si parfois chez nous des habitudes discutables ont pu se glisser, il est bon de relire le missel qui propose tant de richesses, ou le chapitre II de l’exhortation postsynodale de Benoît XVI, le « Sacrement de l’amour » ; nous avons là de quoi renouveler notre « art de célébrer » sans faire du théâtre, bien sûr ! Diacres, sans doute il n’est pas indispensable que vous soyez toujours à l’autel ; pourtant il est bon que l’on fasse apparaître combien votre mission du seuil s’enracine dans l’Eucharistie et sa force de communion : votre présence à l’autel est pleine de sens. Quant à vous, fidèles laïcs, vous êtes invités à une « participation active » comme dit Benoît XVI, qui n’est pas à rechercher dans des gestes particuliers au cours des célébrations (même si l’on fait appel à vous, à juste titre et bien des manières !). Mais cette « participation » consiste d’abord à ouvrir l’esprit à « une plus grande conscience du mystère qui est célébré et de sa relation avec l’existence quotidienne » (le Sacrement de l’amour, n°52). L’approfondissement du mystère que l’on célèbre est essentiel au travail de nombreuses équipes liturgiques à l’œuvre dans le diocèse. Après quarante ans où notre tradition liturgique s’est si heureusement renouvelée, il nous est bon de nous rendre attentifs à la qualité de nos célébrations pour raviver notre goût de l’Eucharistie et, par le fait même, notre dynamisme missionnaire. Que nos célébrations développent notre communion : « Qu’ils soient UN... qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé ».

+ Jean-Paul Mathieu

09/05 /07 LES VACANCES en 1907 et 2007 (Église dans les Vosges, revue diocésaine)
TEMPS DES VACANCES... en 1907 !

Chaque année, la Vie Diocésaine ouvre largement ses pages aux mouvements d’Action Catholique de la jeunesse - et aussi aux camps proposés par l’Aumônerie scolaire et le Secours Catholique - qui présentent leurs programmes d’activités pour les prochaines vacances d’été.

Lorsqu’on feuillette La Semaine Religieuse de Saint-Dié de l’année 1907, on découvre, non sans étonnement peut-être, que des colonies de vacances étaient organisées à cette époque, à Domremy et à Mattaincourt.

Dès 1905, la première colonie, la colonie Saint Pierre Fourier, accueillit 16 enfants de Mirecourt, des garçons. L’année suivante, en 1906, 33 enfants originaires de plusieurs villes du diocèse en bénéficièrent. En 1907, deux sessions furent organisées. La première rassembla pendant trois semaines, en août, 35 enfants, l’âge moyen étant de 12 ans. La seconde, en septembre, rassembla 15 adolescents, pour la plupart, employés de bureaux, apprentis ou ouvriers ( âge moyen 15 ans ).

Il n’est pas inutile de rapporter ici les propos de La Semaine Religieuse pour se rappeler que l’Eglise a été, dans le passé, à l’avant-garde dans les domaines de la santé, de l’éducation, et qu’elle poursuit encore dans cette voie, ici, et ailleurs dans le monde.

« Rappelons brièvement le haut intérêt que présente l’œuvre des colonies pour l’enfant qui y participe. Outre qu’il est soustrait pour un temps à divers dangers, outre que sa santé bénéficie largement de l’exercice et du grand air, il reçoit, dans des conditions qu’il est difficile de rendre ailleurs aussi favorables, un complément d’instruction et d’éducation religieuses. On lui a dit au catéchisme ce qu’il fallait faire. On lui redit encore ici, sous des formes variées ( instructions, explications d’Evangile, conversations, cercles d’études, conférences avec projections ), et surtout on lui apprend à le faire. Il est à l’école d’application. »

Quand on se souvient avec quel acharnement le Bon Père de Mattaincourt avait voulu que les petites filles lorraines soient instruites et éduquées, il ne faut pas s’étonner que, dès 1906, fut créée une colonie accueillant, au couvent Notre Dame de Mattaincourt, seize petites filles de Moyenmoutier.

« Fraternellement uni sous l’œil de ses directrices, le petit troupeau est facile à conduire dans le droit chemin. Les fillettes se forment au ménage plus habilement que les garçons ; elles seules ont le soin du dortoir et de la vaisselle ; l’aiguille et le dé ne sont mis en œuvre que par les temps pluvieux, tandis qu’une histoire tient les esprits en éveil. Mais les jours se passent en général à gambader dans la campagne, à jouer sous les frais ombrages ; un pèlerinage à Sion et à Domremy coupe agréablement le séjour. Les enfants savent se recueillir à la messe du matin et aux instructions religieuses ; on les forme aux habitudes de la vie chrétienne et les parents constatent au retour des progrès réels dans le caractère et la manière d’être de leurs filles. »

On constate aussi combien la pédagogie mise en œuvre dans la prise en charge de ce petit monde était active, propice à éveiller l’intelligence de ces enfants qui n’avaient certainement pas eu, jusqu’alors, la possibilité de vivre en dehors du milieu familial.

Pour ma part, à titre personnel, je garde un excellent souvenir d’enfance, celui du patronage animé par les Sœurs du Pauvre Enfant Jésus qui ont été présentes dans mon village natal durant de nombreuses années. J’ai plaisir à mentionner aussi que ma belle-mère, née en 1912, avait bénéficié, après la Grande Guerre, des colonies de vacances organisées dans la Somme, au bord de la mer, par les Sœurs de Saint Vincent de Paul de Clichy, paroisse où ce grand saint fut curé.

Pour conclure ce petit retour sur le passé, n’oublions pas non plus de mentionner que c’est en 1907 qu’un certain Robert Baden-Powell, âgé de 50 ans, organisa un camp de 15 jours avec une vingtaine de garçons de différentes classes sociales. Il y testa ses idées d’éducation par le jeu, l’indépendance et la confiance.

Article rédigé par Monsieur Jean-Paul GUYOT

TEMPS DES VACANCES... en 2007 !

Temps de repos, de gratuité Temps de mémoire Temps de libération

LE TOURISME : Quand les hommes et les femmes se souviennent.

A l’écoute des hommes «La Création des cieux et de la terre ; La diversité de vos dialectes et de vos couleurs. Il y a vraiment là des Signes pour ceux qui sont doués d’intelligence». Coran Sourate 30 «les Romains» V.22

«Tu te souviendras du jour du Sabbat, c’est un jour saint : ce jour-là, tu chômeras, tu te libéreras...»

Le temps des vacances est pour l’homme d’aujourd’hui, quelle que soit sa croyance, sa religion, sa culture «un temps de Sabbat» : un temps de repos, de mémoire, de libération.

Faire halte, quitter l’ordinaire, arrêter le travail et ses occupations habituelles est un besoin pour l’homme de ce temps. C’est là qu’il trouve sa dimension spirituelle faite de gratuité. C’est dans ce temps que l’homme découvre qu’il est relation à l’autre dans le contact, l’amitié, l’amour, la joie, le plaisir. C’est là aussi que l’homme peut se placer au cœur de l’univers et découvrir qu’il a sa place dans cette création et qu’il ne peut vivre, en homme et femme, que s’il y prend sa place, toute sa place mais seulement sa place. C’est dans ce temps de la gratuité que l’homme prend conscience qu’il fait partie d’une humanité qui a son histoire.

L’homme est dans cette histoire, il y participe, il y met sa pierre. Ainsi, tu feras mémoire. Tu te souviendras que tu as un corps et qu’il a besoin d’attention, de plaisir, de repos : sois bon avec ton corps. Tu te souviendras que tu es aussi esprit, conscience, cœur et que tu as besoin de t’ouvrir à la beauté du monde, à la joie de la rencontre des autres, à la découverte de la différence, au bonheur de l’humanité : sois homme au cœur de chair. Tu te souviendras que tu as besoin de paix, de solidarité, de fraternité, de respect, de justice. Alors, tu te libèreras. Tu échapperas au déterminisme d’une société qui enferme dans la rentabilité, la performance, pour devenir homme de gratuité et découvrir le beau, le vrai, le bien. Tu seras fort pour t’arrêter et contempler. Tu contempleras la beauté de la création, la beauté d’une humanité qui vit des valeurs et se construit ; il faut du temps pour découvrir cette humanité cachée par les ténèbres.

Tu feras émerger de ta mémoire cette beauté cachée qui est en tout homme, qui est dans notre humanité et que le quotidien, trop souvent, semble faire disparaître. Tu libèreras les énergies humaines, celles qui font de l’homme un chef d’œuvre à dévoiler.

Et bonnes vacances.

Pour toi qui vas visiter les pays « pauvres »

LE PARTENARIAT : Considérer l’autre comme mon égal

«Pour soutenir efficacement les peuples du Sud, il ne faut pas les assister mais leur donner les moyens de s’aider eux-mêmes. Or, pour cela, il faut d’abord les reconnaître égaux, comme capable de conduire eux-mêmes leur destin».

Et l’homme n’est vraiment homme que dans la mesure où, maître de ses actions et juge de leur valeur, il est lui-même auteur de son progrès, en conformité avec la nature que lui a donnée son Créateur et dont il assume librement les possibilités et les exigences. Car c’est là qu’il faut en venir. La solidarité mondiale, toujours plus efficiente, doit permettre à tous les peuples de devenir eux-mêmes les artisans de leur destin. Le passé a été trop souvent marqué par des rapports de force entre nations : vienne le jour où les relations internationales seront marquées au coin du respect mutuel et de l’amitié, de l’interdépendance dans la collaboration, et de la promotion commune sous la responsabilité de chacun. Les peuples plus jeunes ou plus faibles demandent leur part active dans la construction d’un monde meilleur, plus respectueux des droits et de la vocation de chacun... Cet appel est légitime : à chacun de l’entendre et d’y répondre». Lettre Populorum Progressio de Paul VI

Pages de la Vie Diocésaine du 10 mai 2007 –

Abbé Bernard NICOLAS Délégué diocésain à la Pastorale des Réalités du Tourisme et des Loisirs.