Elle est épatante, étonnante, garde un esprit vif, une répartie à vous couper le souffle, et peut mettre un nom sur chaque visage qu'elle croise à Plombières. Elle ne manque aucun des offices de notre paroisse et était ce dimanche à la chapelle Notre-Dame de Consolation à Ruaux.
Mme Dardenne, que l'on a plaisir à rencontrer chaque année dans la station, avec qui l'on discute volontiers au détour d'une rue, a fêté ses 100 ans le 2 mars dernier ! 100 ans en 2013, jamais elle n'aurait cru arriver jusque-là !
Née à Besançon le 2 mars 1913, un bac en poche, elle part à Paris à l'Institut Pasteur pour suivre des études de laboratoire.
Sa profession l'a conduira alors dans la région de Nice, puis en Indochine où elle restera deux ans, ensuite à New York.
De retour en France, elle fera une cure à Plombières et c'est la rencontre avec le Dr. Oberlé. Ce dernier lui demanda de venir travailler avec lui lorsque son contrat de l'armée sera terminé, et c'est ainsi qu'elle exercera sa profession 15 ans dans la station. D'où son attachement à Plombières. Depuis Besançon, elle y revient chaque année, pour retrouver ses amis et profiter de l'eau de jouvence de la station !
"Je n'y suis pour rien, c'est le Bon Dieu"
Retrouvons ici son témoignage confié lors de la fête provinciale de sa région.
"Ceci est un témoignage qui ne ressemble pas à ceux que vous avez l'habitude d'entendre et pour cause !
Étant née le 2 mars 1913, le 2 mars dernier, j'ai eu mes 100 ans ! Et lorsqu'on me félicite je réponds : je n'y suis pour rien, c'est le Bon Dieu ! Et voilà pourquoi je réponds cela.
Je suis née en effet dans une famille catholique et pratiquante, ma soeur est soeur hospitalière de Besançon "Fille de Notre-Dame des sept douleurs".
Depuis tout petite, on nous a appris à prier et remercier le Seigneur. Notre aumônier au lycée a continué dans cette ligne de prière, de remerciement.
Ma situation m'a conduite à Nice où j'ai fait la connaissance du couvent des Dominicains qui ont fait mon éducation spirituelle et m'ont fait entrer dans l'Hospitalité du Rosaire où peu de temps après j'étais responsable du Sud Est (Nice, Var, Alpes de Haute Provence, Hautes Alpes). Je retrouvais toujours mon fil conducteur : "offrir sa journée au Seigneur le matin et dire le soir, sa prière d'action de grâce".
Même pendant les dures épreuves quelquefois tragiques de la guerre d'Indochine, je sentais la présence du Seigneur qui me soutenait...
Et je continue ! N'est-ce pas la main du Seigneur qui me conduit et me garde encore à 100 ans ?"