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« Pour une écologie de l'homme » / Benoît XVI

Éditions Parole et Silence, 2012

Anthologie de textes d’une grande valeur, que nous devons à Benoit XVI, prédécesseur du Pape François.

À travers ces courriers, allocutions, discours divers, communiqués à travers le monde, au gré des activités de leur auteur lors des années 2000, se dégagent essentiellement un constat de l’état du monde et un appel pressant à une réorientation des valeurs, des engagements et des actes de l’Humanité.

Le constat est sans appel… Une vie souvent frénétique, une demande de sens demeurant sans réponse, l’égoïsme, le profit sans éthique, les idéologies, la privation de la dignité des personnes, l’instrumentalisation des êtres, la force du Mal, les abus à l’encontre de la nature, appréhendée comme un simple ensemble de matériaux à disposition, les conceptions inhumaines du développement, les conflits et les guerres, la haine et la violence, l’indifférence, les crimes contre l’Homme et contre Dieu, les individualismes, le matérialisme, un excessif pragmatisme, les abus de la laïcité et du relativisme, le refus d’entendre les chrétiens dans la sphère sociale et politique, les irresponsabilités de toutes sortes, les fausses idoles, le culte du hasard, la consommation effrénée, le sécularisme outrancier, la spéculation à tout crin, les corruptions, les manques d’éducation, le manque d’éthique, l’aveuglement et la génuflexion à l’égard de la technique détournée du bien commun, le manque de transcendance, l’affaiblissement du primat de l’humain, l’égarement existentiel, la perte du sens de la vie, la dignité bafouée, l’arrogance, … Voilà bien une lucidité et une analyse de qualité, prouvant que les hommes d’Église perçoivent toutes nuances et réfléchissent sur leur environnement et les questions les plus importantes et les plus cruciales de leur temps !

Alors Benoit XVI rappelle les fondamentaux, dans le droit fil des Évangiles et des enseignements de Celui dont beaucoup préfèrent dire qu’il n’a pas existé et / ou qu’Il n’est pas le Fils de Dieu, pour éviter de s’orienter vers le Chemin qu’Il a proposé, la Vérité qu’Il a expliquée et la Vie qu’Il a montrée : une régénération du corps et de l’esprit auprès de la Création, le partage des nourritures disponibles avec tous, le respect de la culture de chacun et de la biodiversité, le service du bien commun, le respect de la nature confiée par Dieu, la responsabilité, l’amour véritable, le respect des droits de l’Homme et de sa dignité inaliénable, la vraie justice : « authentique », la liberté, la solidarité, la paix, la purification de la raison, le développement vraiment durable, la vérité, le bien, le beau, la gestion responsable des biens, la convivialité, un style de vie plus simple, une mondialisation des réflexions et des efforts pour lutter contre les pauvretés de tous styles, y compris immatérielles, un développement intégral, une écologie de l’Homme, la Charité, le droit fondamental à la vie, l’éthique, la sécurité, l’humilité, …

« Au commencement était le Verbe… » a enseigné Saint Jean l’Évangéliste… Aujourd’hui ce sont les mots d’un Pape qui laissera des écrits fulgurants, parvenant à conjuguer ce merveilleux Verbe à tous les temps, à tous les modes, des paroles lucides sur leur temps et indifférentes aux modes successives.

Brigitte Philipponel

Publié le 17/10/2013 par Valbona.