« Relou ! » comme diraient les jeunes gens : pas de smartphone mais un chapelet. Pas d’écran tactile mais un cœur dilaté d’amour, discret, silencieux… Pas d’agitation urbaine mais la grâce, la supplication, l’adoration et les tâches ménagères !… Pas de prestige, aucun leadership mais l’acceptation, la méditation, la fidélité, la persévérance, la vaillance… Par conséquent un être très charmant mais totalement à contre-courant ! A priori : certes…
Mais qui est cette femme dont on pense ne presque rien méconnaître, de la naissance à l’Assomption : « Je vous salue Marie… »… Les auteurs des textes saints, dont les Evangélistes, ont élaboré sa carte de visite et sa carte d’identité : tout va bien.
Une jeune fille travailleuse, discrète, tournée vers « les choses d’en Haut ». Mais qui n’ignore rien du monde qui l’entoure car si elle aime et sert Dieu bien avant d’accepter de porter et de mettre au monde le Fils du très Haut, elle est parfaitement en capacité de donner la réplique à « ce Cher Gabriel »… Et elle est à même de nous écouter, de nous supporter, de nous apaiser et de transmettre (en les magnifiant) nos demandes si maladroites, voire nulles, à Qui de droit.
Une mère tendre, respectueuse, attentive, pour le Petit Garçon Chéri du Père, conçu de l’Esprit Saint. Une mère attentionnée pour nous, accablés par une nature déchue ; elle se montre alors une performante médiatrice vers un Dieu qu’elle a toujours révéré, adoré et vers Qui elle veut nous conduire, toujours plus près.
Une mère dévorée par l’inquiétude (partagée par l’adorable Joseph, qui n’a rien d’une potiche, tout dévoué corps et âme à sa paternité confiée par le Père céleste) durant les trois jours qui précèdent les retrouvailles au Temple… Le Temple, où elle « se fait remettre à sa place » par ce charmant Jeune Homme, cet ado. si brillant mais si mystérieux, qu’elle ne comprend pas toujours d’emblée. Mais alors tout cela fait bien d’elle une mère expérimentée, à même de saisir tous les tourments des parents d’aujourd’hui ?! Même si le jeune Seigneur est à l’époque et dans cette magnifique région du monde cerné par les beaux chameaux altiers et non les scooters vrombissants.
Une femme écrasée par une indicible douleur au calvaire, recevant avant nous le corps du Christ, à la descente de la Croix ; elle peut donc comprendre et accueillir toutes les misères humaines, après cette épreuve qui n’a pas de nom, sinon celui de la communion à la souffrance, celui du respect inconditionnel des choix de son Fils chéri, et de la mission confiée par le Père aussi accablé qu’Elle à ce moment, mais connaissant la suite du périple terrestre de son Enfant tant aimé.
Une Mère aimée et respectée par Dieu, qui ne confiera pas son corps à la sépulture humaine mais l’enlèvera doucement, non « pour une retraite bien méritée » mais pour la rude tâche de nous aimer, de nous conduire vers la Trinité… Pas à pas…
Jean LADAME va vous expliquer tout cela bien mieux que je ne saurais le faire. Il pilote nos révisions et complète nos connaissances modestes par notamment des apports issus de la méditation des saints. Et au final, il nous dresse le portrait d’une femme attachante, géniale et merveilleuse. En attendant de la voir, tous : « Un signe grandiose apparut dans le ciel : une femme… » : Apocalypse 12.1…
Brigitte Philipponel