Comme chaque année, l’Eglise invite toutes les communautés locales à prier pour les vocations dans l’Eglise, le 4e dimanche de Pâques. Cette année, ce sera le dimanche 13 avril.
Le thème de cette année, donné par Benoît XVI, ‘les vocations, au service de l’Eglise-mission, nous invite à redécouvrir cette parole du Christ à ses apôtres : « Allez donc ! De toutes les nations, faites des disciples, baptisez-les au nom du Père et du Fils et du saint Esprit » (Mt 28,19) « L’Eglise - écrit le Pape - est missionnaire dans son ensemble et en chacun de ses membres. Si, en vertu des sacrements du baptême et de la confirmation, chaque chrétien est appelé à témoigner et à annoncer l’Evangile, la dimension missionnaire est spécialement et intimement liée à la vocation sacerdotale. » Le prêtre ne peut être autre chose que missionnaire, c’est-à-dire prêt à annoncer en tout lieu la Bonne Nouvelle du Christ. En partant en Bolivie, Jacques Chenal, dont vous avez pu lire son témoignage, dans le dernier numéro de la Vie diocésaine, nous rappelle justement cet aspect important de notre sacerdoce. Peut-être est-ce les prémices de bien d’autres appels.
Aujourd’hui, la mission est certes aussi chez nous, dans les Vosges. Le constat de notre église évoqué dans le document ‘Regard’ nous le rappelait de manière importante. Nous avons du pain sur la planche. Mais n’est-ce pas en même temps un clin d’œil de Dieu ? un de ses appels à être toujours plus ‘témoin vivant de son amour et de sa miséricorde’ ? à servir son projet : réconcilier les hommes avec lui.
Alors que le manque de prêtres, de religieux, religieuses, se fait sentir de manière plus dure, dans nos paroisses, dans nos aumôneries, dans nos mouvements, le Pape rappelle la responsabilité de chaque baptisé dans l’annonce de la Bonne Nouvelle. « C’est seulement dans un terrain spirituellement bien cultivé que fleurissent les vocations au sacerdoce ministériel et à la vie consacrée. Les communautés chrétiennes, qui vivent intensément la dimension missionnaire du mystère de l’Eglise, ne seront jamais portées à se replier sur elle-même ».
Merci à tous ceux qui oeuvrent aujourd’hui pour que chacun trouve sa juste place dans l’Eglise. Merci à toutes les communautés et personnes qui prient pour que des jeunes répondent à l’appel du Seigneur. Même si aujourd’hui nous n’en voyons pas les fruits, croyons que la prière soutenue par notre témoignage saura être féconde en son temps.
Abbé Pierre MATHIEU