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18/02 /10 Votez aux régionales ! (Infos-Actualités)
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C’est un devoir civique. Les Vosgiens sont conviés à voter aux élections régionales. Un scrutin important pour leur avenir et celui de leurs enfants. Dans une Lorraine en proie aux difficultés, les Vosges apparaissent avec la Meuse comme les parents pauvres. Plus que jamais, en matière de transports, de formation, d’aide aux entreprises, de tourisme et de développement durable, les Vosgiens ont une voix à faire entendre. Qu’il s’agisse de la liaison ferroviaire Épinal-Belfort ou du projet d’union entre les coopératives laitières de Blâmont et Bulgnéville, ils forment des projets d’avenir. Une ouverture qui doit conforter les bassins d’activité du département dans un contexte de globalisation accélérée.



Les enjeux des régionales

Pourquoi faut-il voter aux régionales ? Quelques acteurs vosgiens évoquent les enjeux soulevés par le scrutin, qui influera sur l’avenir du département au sein de la Région.

D’abord, un constat. L’élection régionale passionne peu a priori. L’instance messine apparaît à tort comme une sorte d’ectoplasme aux yeux des Vosgiens. Et cela, malgré de louables efforts de communication. Tout se passe un peu comme si Metz, c’était à mille lieues des Vosges.
Et comme si Moselle et Meurthe-et-Moselle se plaisaient à faire une course de poids lourds - qui roulent avant tout pour eux. Un sentiment parmi d’autres : « On sent que les gros projets concernent la Moselle », témoigne la Vosgienne Françoise Gérard, personnalité qualifiée au CES (Conseil Economique et Social), fervente avocate de la ruralité.

Il est un autre domaine où les Vosgiens aspirent à l’équilibre : c’est celui de l’aide économique aux entreprises et particulièrement aux PME. Pour l’ancien chef d’entreprise Denis Bexon, membre du collège patronal, les avis « tout à fait valables » du CES peinent souvent à se concrétiser dans des délais rapides. Il se plaint du peu de réalisations secondant les propositions formulées par les représentants du Medef.
L’ancien directeur des Tissages Claude souligne les handicaps qu’ont à surmonter les entreprises de Gérardmer. Elles souffrent à la fois d‘une position excentrée par rapport à la région et d’une compétition internationale sans merci. Un exemple ? L’industrie du blanchiment : « La concurrence sur les prix est invraisemblable. » Ce qui n’a pas empêché l’ennoblisseur Crouvizier au Beillard d’investir.
En jouant la carte du haut de gamme, le textile géromois – Hans, Garnier-Thiébaut, Jacquart Français, Linvosges - a résisté à la crise. Pour Denis Bexon, qui milite au sein de l’association TG2V, le rétablissement de la desserte de Gérardmer par le rail favoriserait le développement économique et touristique de Gérardmer, améliorerait les communications pour les personnes âgées, les collégiens et lycéens, et réduirait les dépenses en carburant.

« Il faut voter »

Textile, sous-traitance automobile, papier, bois : autant de secteurs durement frappés dans les Vosges, terre industrielle par excellence. « Pas question de baisser les bras », se mobilise Françoise Gérard. Membre de la commission des finances du CES, elle a longtemps dirigé avec son mari une entreprise de métallerie. Installée sur la zone industrielle d’Eloyes, celle-ci est réputée pour la polyvalence de son savoir-faire : décoration, grands ensembles, maintenance : « Nous avons travaillé avec la chaudronnerie Viry pour une sculpture contemporaine conçue par un architecte de New-York. Il a fallu travailler quatre tonnes de ferraille pour cette œuvre, qui représente un livre posé sur quatre pattes d’éléphant ! ».
L’an dernier, le couple a pu transmettre son entreprise – le « bébé créé dans le sous-sol de la maison » - et préserver douze emplois. Françoise Gérard œuvre aussi à l’association des conjoints indépendants de France : « Je milite pour que tous les petits artisans et commerçants prennent un statut, bénéficient d’une retraite, soient reconnus dans l’entreprise. Et je me suis engagée pour la région après m’être demandée ce que je pouvais faire pour que les Vosges avancent. Chez nous, il y a de l’activité ! Je suis vosgienne et optimiste, il faut voter pour consolider une instance qui finance les lycées, l’apprentissage, l’aide aux entreprises, les transports et soutient le développement durable qui nous concerne tous. »

Rail : le salut dans l’ouverture

Dans le domaine des transports, la dimension interrégionale joue à plein. Christian Biston, élu de la CGT au CES, se félicite de l’appui de Jean-Pierre Chevènement, député du Territoire de Belfort, comme de Michel Heinrich, maire d’Epinal, dans le dossier crucial de l’électrification de la ligne ferroviaire Epinal-Belfort.
De tous bords, on s’active à défendre le dossier. RFF (Réseaux Ferrés de France) a cautionné la création et sera sollicité pour le cofinancement de cet axe stratégique. Une étude de 500.000 €, financée par la Région, a retenu ce tracé sud de la Lorraine comme prioritaire parmi cinq options. Il s’agit d’ouvrir Lorraine et Franche-Comté sur Lyon, la Méditerranée, l’Italie, la Suisse, tout en promouvant un moyen de transport moins polluant.

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Un enjeu auquel est également sensible Bernadette Marquis, élue CFDT au CES : « Relier la Lorraine Sud au Sud de la France est important, alors que tout se concentre sur la métropolisation, l’axe Metz-Nancy. Disposer de transports efficaces, courts, faciles, c’est un atout pour les Vosges, qui souffrent d’une baisse de démographie catastrophique. Au moment où la matière grise a tendance à partir, les lignes ferroviaires participent à l’aménagement du territoire. Au-delà du TGV, il faut développer les dessertes Epinal-Saint-Dié, Epinal-Gérardmer et Epinal-Ouest. La Région a fait de gros efforts de billetterie à un euro vers les stations de ski, et de cartes d’abonnements à 50% ou 25% de réduction pour les étudiants se rendant au lycée ou à l’université. »

Agriculture : coopérer pour résister

Pour Bernadette Marquis, voter est une forme de respect vis-à-vis des anciens qui se sont battus pour cet acquis, vis-à-vis du souci d’équilibre entre urbain et ruralité, et de la formation des jeunes et des adultes en formation continue. Une meilleure desserte par bus entre Epinal et les communes environnantes et la rénovation dans les dix ans à venir du lycée Lapicque relèvent à ses yeux d’objectifs prioritaires auxquels les citoyens doivent s’associer.
L’ouverture touche aussi l’agriculture. Il est essentiel de garder sur le territoire régional des sièges sociaux et des centres de décision. La formule des coopératives permet de conserver la valeur ajoutée du lait produit dans les Vosges et la Meurthe-et-Moselle. Elle garantit la pérennité des emplois de proximité, observe Denis Lalevée, membre du CES de Lorraine et vice-président de la Chambre d’Agriculture des Vosges. C’est dans cet esprit que les agriculteurs vosgiens étudient un rapprochement entre les coopératives de Bulgnéville et de Blamont. Un enjeu qui sert l’intérêt de la région comme du département, préfigurant une évolution inéluctable : le théâtre de la concurrence est devenu mondial.

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Dès 2012, rappelle Denis Lalevée, « c’est la Région qui est appelée à prendre le plus de prérogatives sur l’emprise territoriale, le Département étant concentré sur le social. » Raison de plus de voter !

Jean-Paul VANNSON







La Région, un partenaire

La Région a la compétence économique de décentralisation. Une donne importante pour les organismes de formation et les entreprises. Témoignage de la CCI des Vosges.

La transmission des entreprises est l’un des objectifs prioritaires que s’est assigné la Région, souligne Cyrille Thierry, de la CCI (Chambre de Commerce et d’industrie) des Vosges. En 2007, quelque 3500 des 14.000 entreprises de commerce, artisanat et service des Vosges étaient dirigés par un responsable âgé de plus de 55 ans. Comment assurer la relève ? En anticipant au moins quatre ou cinq ans avant la cession.
Il convient de réaliser un diagnostic de la société, de dresser un état patrimonial lors d’entretiens confidentiels, de restructurer l’entreprise pour « rendre la mariée plus belle » – en destockant par exemple. L’enjeu est de taille pour l’aménagement du territoire et l’emploi. Pour le relever, Région, chambres consulaires, plates-formes d’initiative locale ont uni leurs efforts. Le Conseil général participe à ce travail en commun : « Les chambres consulaires connaissent les cédants, et l’instance départementale « Vosges Développement » identifie des repreneurs venus de l’extérieur », résume le chargé de mission.

Une manne pour la formation

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Autre dossier clé : la formation. La Région est responsable des lycées et de la formation initiale et continue. Ici encore, la tendance est au rassemblement des énergies et des compétences. Le travail en réseau effectué par les chambres consulaires répond aux impératifs de leur nouvelle orientation : « On va vers plus de mutualisation au niveau régional ; on va donc travailler de façon plus étroite avec les régions », prévoit la CCI des Vosges.
L’organisme présidé par Yves Dubief, membre du CES (Conseil Economique et Social), dispose de deux centres de formation. Le centre des apprentis à Sainte-Marguerite près de Saint-Dié forme aux métiers du commerce, du tourisme et de la plasturgie jusqu’au BTS. L’IPC (Institut de Promotion Commerciale) forme au négoce des matériaux, mais aussi au commerce du meuble et désormais au commerce international. Voilà pour la formation initiale.
En ce qui concerne la formation professionnelle et continue, elle est partiellement financée par la Région. Celle-ci soutient divers programmes et ouvre des marchés auprès des différents organismes agréés. Comme toute entreprise de formation, la CCI des Vosges se positionne sur ces marchés. D’où l’important rôle économique joué par la Région en tant que donneur d’ordres.

Aider le train

En tant que porte-parole et défenseur des intérêts des entreprises du département, la CCI suit de près la politique menée par la Région en matière d’infrastructures routières, ferroviaires, aériennes et fluviales. La collectivité régionale participe au financement des études pour la gare de Vandières. Autre exemple : élu CGT au CES, Christian Biston souligne l’importance des actions menées en faveur du train. Le TER a été modernisé, ses navettes ont été multipliées, ses tarifs abaissés de 30%. Il s’agit de rendre accessible au plus grand nombre un moyen de transport collectif entrant dans les objectifs du développement durable.

Pour un euro, les skieurs de Moselle ou Meurthe-et-Moselle peuvent rejoindre les stations de ski vosgiennes par le train, le week-end. Une politique de dumping justifiée par un constat parmi d’autres : ce qui plombe le bilan carbone des stations de sports d’hiver, c’est beaucoup moins la pollution occasionnée par les remontées mécaniques que les déplacements automobiles des amateurs de glisse venus de la grande région toute entière. Puissamment développé dans la Région Alsace voisine, le soutien aux stations participe du soutien général à l’économie, qui se traduit par des aides ponctuelles aux entreprises. Doper l’exportation

La Région est l’un des partenaires financiers des entreprises exportatrices de Lorraine. Elle accorde des subventions aux PME de moins de 250 salariés. Six bureaux d’exportation sont mis à la disposition des industriels à Casablanca au Maroc, à Tbilissi en Géorgie, à Amann en Jordanie pour le Proche-Orient, à Tunis en Tunisie, à Alger en Algérie et à Dubaï pour les Emirats Arabes Unis. Les responsables de ces bureaux ont été triés sur le volet par la CCI des Vosges. Ils sont reconnus pour leur compétence et la densité de leur réseau. Ces correspondants spéciaux rendent régulièrement visite aux entreprises pour lesquelles ils travaillent. Les dirigeants leur présentent leurs ateliers, produits et projets.
Il s’agit de favoriser la prise en compte des produits des entreprises lorraines lors de la passation de marchés dans ces pays. Les agences locales à l’étranger font gagner un temps précieux aux chefs d’entreprise vosgiens dans leurs démarches. « C’est grâce à cette action que la balance commerciale de la Lorraine est excédentaire ! Pour 100 euros de marchandises importés dans les Vosges, 160 euros sont exportés », rappelle Cyrille Thierry. Peu de régions françaises peuvent se targuer d’une telle performance.

Jean-Paul Vannson







Une utilité mal identifiée

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Manque de chefs de file, repliement des Vosgiens sur leur Aventin, désintérêt des medias : pour Pascal Févotte, du CES, la Région souffre d’un déficit de notoriété immérité.

Ce n’est pas faute de voir des panneaux fleurir un peu partout, affichant des réalisations de travaux dans les lycées ou des financements dans les TER. La Région reste une collectivité méconnue : « Les gens ne voient pas bien à quoi elle sert, en quoi elle interfère dans leur vie au quotidien », constate Pascal Févotte. « Pourtant, quand ils prennent le train, ils peuvent mesurer la différence, en Alsace comme en Lorraine, depuis que la Région gère les réseaux TER. D’où la progression de la fréquentation. Il en est de même pour les lycées. »

Le Spinalien Pascal Févotte est membre de plusieurs commissions du CES : économique, sociale, prospective, mixité, groupe de travail lié aux nouveaux métiers dans l’industrie et l’automobile. Pour lui, les Vosgiens se sentent un peu à part dans la Région. Une perception dont, trop repliés sur leur pré carré, ils sont aussi partiellement responsables, estime-t-il.
Pourtant, « Jean-Pierre Moinaux, à gauche, et Daniel Gremillet, à droite, réalisent un travail dont la valeur est sous-estimée dans son groupe politique en ce qui concerne Daniel Gremillet. ». Comme d’autres membres vosgiens du CES, Pascal Févotte relève la prédominance des Mosellans au sein de la Région : « A Metz, ils se voient comme l’incarnation de toute la Lorraine ! »

Le social et le train

Les passes d’armes des hérauts politiques Jean-Pierre Masseret et Nadine Morano sur des sujets nationaux ont tendance à occulter de nombreux dossiers riches d’intérêt : « Des entreprises sont soutenues par la Région, mais on ne connaît pas le détail de ses aides, dit Pascal Févotte. La Région instaure des aides pour les plans sociaux et elle met la main au porte-monnaie pour les cellules de reclassement, mais les salariés ignorent qu’elle en est le premier contributeur. Pour la mise en place du chômage partiel, la Région a été le moteur, avec une participation d’1 M€. »
Méconnues aussi, « la très importante rénovation des lycées, leur équipement en matériel, l’investissement dans les formations initiale et continue, l’aide aux stations de ski, thermales, au Pôle Fibres d’Epinal. » La Région mesure aussi ses limites quand elle soutient la relance de la liaison Epinal-Gérardmer par le train : « Comme c’est départemental, le dossier n’avance pas. » Par contre, pour la modernisation de l’axe ferroviaire Epinal-Belfort, l’union de la Lorraine et de la Franche Comté, longue et difficile à réaliser, a finalement payé : « C’est lancé. Seul, Michel Heinrich, député-maire d’Epinal, n’avait aucune possibilité de parvenir au but. »

Risque d’abstention

Pour Pascal Févotte, « On aime la personnalisation des courants politiques en France. Dans les Vosges, on a du mal à mettre des noms derrière ces courants », ce qui réduit l’audience de la Région. Le risque de l’abstention est grand au scrutin des 14 et 21 mars. Cependant, en Lorraine, les élections ne souffrent pas de la décourageante pléthore de listes foisonnant ailleurs. Dans la réforme des conseillers territoriaux, qui fait fusionner les actuels conseillers généraux et régionaux en 2012, le syndicaliste CGT voit un grave risque : que les élus se fassent les porteurs des intérêts particuliers de chaque département, et non de l’intérêt général de la Lorraine. Autrement dit, la « réémergence des clivages, du copinage et du favoritisme. »

Lors de cette élection, souligne le conseiller, « les Français vont pouvoir s’exprimer sur la politique actuelle ». C’est avec une certaine circonspection qu’il attend le verdict des urnes.

J-P.V

10/02 /10 Partez à la découverte du patrimoine religieux meusien (Infos-Actualités)
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Le groupe œcuménique Culture et Foi Épinal propose une journée-découverte du patrimoine religieux de la Meuse, le Mercredi 9 juin 2010.

Au programme :

Le matin : départ pour le Centre d’Accueil de Benoîte-Vaux où sera proposée une célébration de la Parole suivie du déjeuner pris en commun.
L’après-midi : découverte de Saint-Mihiel, visite du musée départemental d’Art Sacré, de la bibliothèque de l’ancienne abbaye bénédictine Saint-Michel et des œuvres du sculpteur Ligier Richier natif de cette ville.

Transport :
Horaires de départ du car :
- 7h : Arches, nouveaux locaux Bonnard, 15 rue de la gare ;
- 7h30 : Chantraine, place de l’église ;
- 8h : Charmes, place de la mairie.

Prix de la journée : 32€ tout compris (transport, repas et visites).
Date limite impérative d’inscription : Mardi 25 mai 2010.

Le nombre de places étant limité, l’inscription ne sera effective qu’après réception du chèque établi à l’ordre de Culture et Foi et adressé à :
Presbytère de Chantraine
Groupe Culture et Foi
6 place de l’église
88000 Chantraine

Chaque participant devra préciser son adresse, numéro de téléphone et point de départ choisi.

Renseignements complémentaires
Presbytère de Chantraine : XX.XX.XX.XX.XX
Jean-Paul Guyot : XX.XX.XX.XX.XX

03/02 /10 Les communautés signifiantes par le père Malvaux (Infos-Actualités)
Extraits de la conférence donnée par le père Benoît Malvaux s.j., directeur de la collection “La Part-Dieu”, le samedi 5 décembre à la Maison diocésaine sur le thème des communautés signifiantes.
L’intervenant propose des “chantiers” en guise de réponse à la question posée “Comment construire des communautés signifiantes ?”. Depuis Vatican II, l’Église en ses diverses vocations connaît un temps de remise en question, qui invite à explorer de nouveaux chemins. Des schémas sont bouleversés, des figures surgissent : laïcs en responsabilité pastorale, diacres permanents, ermites, vierges consacrées, instituts séculiers, communautés nouvelles. Partout, une même évidence s’impose : il faut repenser de fond en comble les notions mêmes d’états de vie, de charismes, de ministères.

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(…) Il s’agit de réfléchir avec vous à la question de savoir comment construire des communautés signifiantes aujourd’hui. (…) Dans la perspective d’une Église sacrement, qui fasse signe pour le monde d’aujourd’hui, l’édification de communautés chrétiennes n’est pas simplement un enjeu interne à l’Église. Il y va aussi de sa fidélité à la mission qu’elle a reçue de son Seigneur.
Cette revitalisation de la dimension communautaire de la vie chrétienne, qui nous permet de rejoindre une intuition de l’Église des origines, qui se situe dans la droite ligne du dynamisme mis en route par Vatican II, comment peutelle aider l’Église à remplir sa mission dans le monde d’aujourd’hui en faisant d’elle un signe, un sacrement du dessein de salut de Dieu ? Et quand je parle du monde, je ne l’entends pas seulement au sens de la société civile ou des non baptisés présents dans cette société. Je vise aussi ces nombreuses personnes de tradition ou de culture chrétienne, mais dont le lien avec la réalité ecclésiale est devenu fort ténu.

Par rapport à toutes ces personnes qui constituent la grande majorité de nos contemporains, comment être signe de vie, signe de salut, en sachant bien sûr que tout signe peut être accepté ou refusé, que cela ne dépend pas seulement de nous, mais que cela dépend aussi de nous. Comment construire des communautés qui soient signes de Bonne Nouvelle pour nos contemporains ?

Ce n’est certainement pas à moi, qui ne connais pas le diocèse de Saint-Dié, de répondre à cette question. Je ne connais pas votre histoire, d’où vous venez, ce qui a été essayé, ce qui a réussi, ce qui a échoué. Je ne connais pas votre situation actuelle (…). Je ne connais pas non plus les défis qui s’offrent à vous. C’est donc à vous, agents pastoraux actifs sur le terrain, de voir comment traduire dans les faits le souci de construire des communautés signifiantes aujourd’hui, dans la ligne du dynamisme enclenché par le concile. C’est pourquoi je parlais tout de suite d’en revenir à une perspective interactive. Mon rôle va être ici de vous proposer des chantiers de réflexion par rapport à notre thématique. (…)

Premier chantier

Un premier chantier que je vous propose concerne la perspective générale dans laquelle se situer, au niveau d’une pastorale diocésaine. J’imagine que, comme beaucoup de diocèses de France, vous avez vécu un processus de remodelage paroissial. Peut-être ce processus a-t-il été mis en route il y a longtemps déjà et demande-t-il une évaluation ? Peutêtre est-il encore en cours ? De toutes façons, cela vaut la peine de voir dans quelle mesure il favorise ou suscite des communautés signifiantes.

Il y a quelques années, j’avais eu l’occasion d’étudier quelque peu ce processus de remodelage en France, à partir d’une enquête parue dans la revue Esprit et vie, et j’avais été frappé par l’insistance des projets diocésains, au niveau du discours du moins, sur deux dimensions qui rejoignent directement notre propos. La plupart de ces projets mettaient l’accent sur la dimension missionnaire du remodelage. Il s’agissait d’une manière ou d’une autre d’éviter de réduire le renouveau paroissial à une simple réorganisation structurelle, à un nouveau découpage rendu nécessaire par la diminution du nombre de prêtres disponibles, mais de veiller à donner un nouveau souffle missionnaire à l’Église diocésaine.
Parallèlement, et c’est la seconde dimension que je voudrais souligner, la constitution de communautés était un autre objectif essentiel poursuivi par ces plans. Pour citer un extrait d’un projet diocésain, il s’agissait de “permettre à des communautés chrétiennes trop souvent repliées sur elles-mêmes de pouvoir être vivantes et dynamisantes”.

Si ce double objectif - promotion de la mission et de communautés - est commun à la plupart des projets de remodelage, sa mise en œuvre peut cependant, de manière subtile, obéir à des logiques différentes. Une première logique vise à avoir des communautés assez fortes et assez nombreuses pour pouvoir vivre et être dynamisantes, pour pouvoir assurer les différentes missions de l’Église aux meilleures conditions. Dans cette logique, l’accent est mis sur le regroupement des communautés. Nos communautés locales sont devenues trop petites pour être vraiment dynamiques, vraiment signifiantes, il faut donc les rassembler, mettre ensemble plusieurs communautés, pour que la nouvelle communauté ait suffisamment de forces et de ressources pour remplir sa mission.
Le critère de la taille, du nombre de membres engagés dans la communauté est alors déterminant.

Une autre logique possible est celle de la proximité. Dans un contexte peut-être plus rural, marqué par la dispersion des communautés, il s’agit alors de veiller à maintenir une présence chrétienne au niveau local, même si les forces vives sont peu nombreuses. La communauté ne doit donc pas nécessairement être nombreuse. L’important, c’est qu’elle soit présente sur le terrain local, insérée dans son milieu. Cette alternative, de privilégier le nombre ou la proximité, est une vraie question, et nous allons la retrouver tout à l’heure en examinant les autres chantiers que je vais vous proposer. À mon avis, il n’y a pas d’arguments- massues pour aller dans un sens ou dans l’autre. Chacun présente des avantages et des inconvénients, aucun des deux n’est contraire à l’Évangile. Il s’agit donc bien de discerner, de voir dans le contexte concret lequel de ces deux biens est à privilégier et comment le privilégier, à quelles conditions. (…)

Je voudrais cependant encore ajouter que, malgré les dénégations officielles, un troisième objectif est venu se mêler, plus ou moins consciemment, dans le débat, qui est venu en quelque sorte “polluer” le discernement, c’est celui du nombre de ministres ordonnés disponibles. Dans un certain nombre de diocèses semble-t-il, le critère décisif du remodelage paroissial n’a pas été la constitution de communautés vivantes ni le souci d’une présence de proximité, mais le souci de regrouper les ensembles ecclésiaux de manière à ce que chacun ait au moins un prêtre responsable. La question principale est alors devenue, dans les faits sinon dans le discours : de combien de prêtres valides disposons-nous ? Et on a organisé le remodelage paroissial en fonction du nombre de prêtres. Ce qui a entraîné dans certains diocèses la nécessité de re-remodeler le paysage paroissial, quelques années plus tard, lorsque le nombre de prêtres avait encore diminué.

C’est contre une telle logique que quelqu’un comme Mgr Rouet, l’archevêque de Poitiers, a pris position il y a quelques années, dans son ouvrage Un nouveau visage d’Église, en opposant une logique de centralisation, pour laquelle le nombre de prêtres disponibles est le critère-clé et qui se situe donc dans la perspective de laïcs au service du prêtre, et une logique de communion où la communauté occupe la place centrale, où il s’agit de promouvoir des communautés réelles, responsables, avec un prêtre à leur service – ce prêtre pouvant être par ailleurs au service d’autres communautés également. À mon sens, votre question - comment promouvoir des communautés signifiantes - se situe clairement dans la seconde perspective. Mais elle laisse malgré tout intacte la question : si nos projets pastoraux veulent promouvoir des communautés signifiantes, quel est le critère qui permet d’identifier ces communautés signifiantes ? L’état de ses forces vives, le nombre de chrétiens engagés, ou sa proximité avec le terrain, ou autre chose encore ? (…) Voilà donc un premier chantier, fondamental.

Deuxième chantier

(…) D’abord, le chantier des célébrations. Nous avons vu ce matin que la communauté chrétienne ne se réduisait pas à l’assemblée dominicale, mais celle-ci est bien sûr un des lieux privilégiés d’expression et de réalisation de la communauté, qui joue un rôle important dans la mission sacramentelle de l’Église, dans la mesure où l’assemblée du dimanche est un lieu important de visibilité de l’Église. Encore aujourd’hui, le réflexe premier tant des chrétiens que des non chrétiens pour mesurer l’importance de l’Église dans une région est de voir combien de personnes vont à la messe le dimanche. Le rassemblement dominical ne dit pas tout de la communauté, mais il dit quelque chose d’important à son sujet.

Par rapport à cette assemblée dominicale, et plus largement à l’exercice par la communauté de sa mission de célébrer le Seigneur, on retrouve en débat les différentes logiques que j’évoquais il y a un instant. Pour le dire concrètement, à partir du moment où il n’est plus possible d’avoir des eucharisties dans chaque communauté locale, que faire? Faut-il privilégier les eucharisties là où elles peuvent encore se faire? Faut-il privilégier d’autres types de rassemblements dominicaux? Qu’est-ce qui est le plus signifiant?

C’est une question à entrées multiples, qu’on peut poser tant dans un contexte de pénurie de prêtres ou dans un contexte de non pénurie. Pour le dire simplement, la perspective qui privilégie la piste des forces vives, de l’importance d’avoir un nombre suffisant de participants à l’assemblée dominicale pour que celle-ci soit vivante, cette perspective va pousser à la diminution et au regroupement des célébrations par unité pastorale ou par nouvelle paroisse. Ces célébrations moins nombreuses et rassemblant des groupes plus importants de fidèles seront souvent eucharistiques, dans la mesure où il y a généralement assez de prêtres pour présider ces célébrations eucharistiques au nombre réduit. Il s’agit alors par exemple de conserver une célébration eucharistique par unité pastorale, soit dans l’église principale de l’unité, soit en organisant une tournante, en favorisant par exemple le co-voiturage. Dans cette église, nous avons donc une belle célébration, avec une assemblée plus nombreuse qu’à l’époque où l’eucharistie était célébrée dans plusieurs lieux de culte. Par contre, dans les autres lieux de culte de l’unité pastorale, rien n’est organisé.

En sens inverse, la perspective qui privilégie la proximité va pousser au maintien de plusieurs lieux de célébration, même si ces assemblées ne sont plus très nombreuses. Indirectement, elle va promouvoir des célébrations dominicales non eucharistiques, dans la mesure où les prêtres ne seront généralement pas assez nombreux pour assurer une présidence eucharistique dans les différents lieux. Une telle politique pastorale suppose la présence d’au minimum un animateur ou, mieux, d’une équipe d’animation en chaque lieu de célébration. Ces célébrations portent des noms divers : en Belgique, on a longtemps parlé d’adap (assemblées dominicales en l’absence de prêtres), on parle plutôt aujourd’hui d’adal (assemblées dominicales animées par des laïcs). J’ai aussi entendu l’expression d’assemblées dominicales de relais. Mais quelle que soit l’expression retenue, la réalité visée est la même : il s’agit d’une célébration du dimanche différente de l’eucharistie.

À ce propos, se pose donc la question de savoir s’il faut privilégier de petites assemblées non eucharistiques de proximité ou au contraire une assemblée eucharistique centrale avec une participation plus nombreuse. Si on privilégie la première piste, se posera la question du type d’assemblée qu’on va promouvoir. S’agira-t-il d’assemblées fort proches de l’eucharistie, la consécration en moins? S’agira-t-il d’assemblées fort différentes, du type célébration de la Parole ou liturgie des heures, par exemple? Une question bien concrète à ce propos est celle de savoir si on prévoit ou non la distribution de la communion durant ces célébrations.

Le magistère est intervenu sur le sujet, mais d’une manière qui laisse la question ouverte. Je fais allusion au directoire pour les assemblées dominicales en l’absence de prêtre, promulgué en 1988 par la congrégation pour le culte divin , qui rappelle l’importance du rassemblement dominical en tant que tel, même s’il n’est pas possible d’avoir l’eucharistie, tout en soulignant également que l’eucharistie est le sommet de la vie chrétienne et qu’elle reste donc le rassemblement dominical par excellence. Comment concilier ces deux principes, lorsqu’il n’est pas possible d’avoir une eucharistie partout où une communauté chrétienne peut se rassembler? La question reste ouverte.
De même, l’instruction invite à éviter toute confusion entre une assemblée dominicale animée par des laïcs et l’eucharistie , sans cependant trop descendre dans les détails de la célébration et en laissant ouverte la question de la distribution de la communion.

Voilà un deuxième chantier que je vous propose : souhaitons-nous privilégier des assemblées avec participation nombreuse, généralement eucharistiques, ou des assemblées de proximité, souvent non eucharistiques? A vous de discerner, en fonction à la fois des possibilités concrètes de votre diocèse et des objectifs que vous souhaitez privilégier.

Troisième chantier

Le troisième chantier concerne la visibilité de la communauté ad extra. Dans ma présentation de la communauté tout à l’heure, j’ai insisté sur l’importance pour celle-ci de pouvoir mener des actions communes. J’ai aussi rappelé la dimension de solidarité, fort présente dans les premières communautés chrétiennes. J’ai encore indiqué combien le concile nous avait invité à élargir cette solidarité au-delà du cercle restreint des fidèles, pour engager la communauté chrétienne dans la vie sociale, en collaboration ou en faveur d’autres croyants ou de non croyants. Je pense qu’il y a ici un point important dans la construction de communautés signifiantes. Celles-ci ne se rendent pas seulement visibles par leurs célébrations, mais aussi par leurs engagements au service de la société, particulièrement des plus petits. Il est capital que la communauté promeuve à la fois des activités qui rassemblent les fidèles (ce qu’on pourrait appeler un pôle ad intra) et des activités qui situent la communauté en solidarité avec le village, le quartier, la ville ou plus généralement le monde (ce qu’on pourrait appeler un pôle ad extra).
La question sera donc ici de voir comment faire en sorte que la communauté chrétienne vive cette dimension de solidarité et de service du monde, dans le contexte qui est le vôtre. De nouveau, sans vouloir forcer les traits, on peut envisager de promouvoir une solidarité de proximité, plus discrète, moins directement visible, mais peut-être plus en prise avec la réalité du terrain. On peut à l’inverse privilégier des actions plus importantes, plus efficaces, qui peuvent être aussi des actions de solidarité avec le lointain, y compris des réalités sociales d’autres continents. Je renvoie la question à votre discernement.

Dans ce chantier de la solidarité et du service, j’aurais envie d’ajouter une question, qui porte sur l’ouverture de la communauté sur l’extérieur. Un danger commun à tout groupe restreint de personnes, comme nous avons défini la communauté tout à l’heure, c’est le danger du repli sur soi, de constituer une communauté cocon, où on est bien ensemble, où on vit une vraie fraternité interne, mais dont les autres, ceux qui n’appartiennent pas à la communauté, se sentent exclus. En termes de communauté signifiante, on peut alors arriver à un vrai contre-témoignage. Si je dis cela, c’est en pensant particulièrement aux chrétiens peu ou non engagés, qui participent occasionnellement à l’une ou l’autre célébration, ou qui ne prennent contact avec la communauté ecclésiale qu’à l’occasion du baptême, du mariage et des funérailles . Comment faire en sorte qu’ils ne se heurtent ni à l’indifférence des pratiquants ni à une pression de leur part en vue d’un engagement plus grand, en d’autres termes qu’ils soient accueillis en Église pour ce qu’ils sont ? À mon sens, il y a ici un enjeu important pour la construction de communautés signifiantes. Mais, encore une fois, on devine que la question du discernement entre nombre et proximité que j’évoquais tout à l’heure se pose ici aussi. Une présence de proximité serait certainement souhaitable pour ces chrétiens du seuil. Mais elle suppose des équipes responsables de la pastorale du baptême, du mariage, du deuil, qu’il ne sera sans doute pas facile de créer en chaque lieu. Comment tenir ensemble ces deux exigences ?

Quatrième chantier

Un quatrième chantier que je vous propose est celui de l’évangélisation, de l’annonce. Il apparaît peut-être moins directement lié au thème des communautés signifiantes, et pourtant nous savons que la catéchèse reste un lieu où nous pouvons être en contact avec des chrétiens du seuil, des parents dont les enfants se préparent à la première communion ou à la confirmation par exemple. C’est aussi un lieu où l’implication de la communauté, autrefois quasi inexistante, est aujourd’hui fortement soulignée. Le Directoire de 1997 sur la catéchèse – n° 220 – a ainsi posé le principe que la catéchèse est une responsabilité qui relève de toute la communauté chrétienne. C’est une piste que nous avons particulièrement promue aux éditions Lumen Vitae, en encourageant une catéchèse qui ne se limite plus aux enfants et aux adolescents, mais qui soit intergénérationnelle, qui rassemble toute la communauté, pour que chacun, à partir de là où il en est, puisse grandir dans la foi. En Belgique, des formes de catéchèse communautaire et intergénérationnelle se mettent en place çà et là. Dans la paroisse où je suis impliqué, nous vivons ainsi de temps en temps une démarche appelée chemin d’évangile, ouverte aux différents groupes de « catéchèse » au sens large (parents d’enfants à baptiser, jeunes qui se préparent à la communion ou à la confirmation, adultes qui se préparent au mariage) mais aussi aux autres membres de la communauté chrétienne, particulièrement ceux qui participent régulièrement aux eucharisties dominicales. Je ne voudrais certainement pas idéaliser ce genre d’activité, qui a ses limites et ses difficultés, comme toute activité humaine, mais elle constitue néanmoins un bon exemple de mise en œuvre d’une conception nouvelle de la catéchèse, qui voit dans la communauté chrétienne tout entière à la fois son premier responsable et son premier destinataire. La communauté devient ainsi signifiante dans le domaine de l’annonce, comme elle l’est dans le domaine de la célébration et du service. Mais, encore une fois, c’est à vous de voir si et comment ce chantier peut être ouvert ou approfondi, étant donné la situation de votre diocèse.

Conclusion

Voilà donc quatre chantiers que je vous propose pour construire des communautés plus signifiantes. Celui de l’orientation générale de la pastorale de votre diocèse. Celui des célébrations, particulièrement des célébrations dominicales. Celui du service, avec la question de l’engagement de la communauté ad extra et la question de la relation avec les chrétiens du seuil. Celui de l’annonce, enfin, avec la possibilité de développer une catéchèse intergénérationnelle. Pratiquement, je propose que chaque groupe prenne nécessairement le premier chantier, qui est le chantier de base, qui conditionne les autres en quelque sorte. Ensuite, je vous propose de traiter un des trois autres chantiers, selon ce qui vous paraît le plus important ou le plus urgent.

02/02 /10 Assemblée Générale du CMR Vosges (Infos-Actualités)
Parce qu’il faut créer du lien, le CMR Vosges se rassemble.

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Rendez-vous le dimanche 7 mars 2010 à Salle paroissiale de Saint Amé

Comme à l’accoutumée, le repas pique nique sera partagé. Chaque équipe prévoit son entrée, son plat principal, son dessert,… sans oublier la vaisselle, en fonction de son nombre de membres présents.
Les enfants sont les bienvenus. Des animatrices seront là pour s’en occuper. Pour une parfaite organisation de cet accueil, merci de nous indiquer le nombre et l’âge des enfants qui vous accompagneront, en téléphonant au bureau, voir contact ci-après, avant le 3 mars 2010.

La bonne idée : Pensez à vous organiser pour faire du covoiturage !

Programme de la journée :
9h30 : Accueil
10h00 : 1ère partie de la célébration
10h30 : Débat « Comment créer du lien »
12h00 : Suite de la Célébration
12h30 : Repas partagé
14h30 : Assemblée Générale
- Rapport moral
- Rapport d’activités
- Rapport financier
- Rapport d’orientations
15h45 : Envoi

Contact :
CMR Vosges
Maison diocésaine
29, rue François de Neufchâteau
88000 EPINAL
Téléphone : XX.XX.XX.XX.XX
Courriel

02/02 /10 Etre pèlerin aujourd'hui (Infos-Actualités)
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La Terre Sainte, Rome, Saint-Jacques de Compostelle restent les destinations les plus prisées des pèlerins catholiques. En France, Lourdes et Lisieux constituent les lieux saints les plus fréquentés. Les nombreux pèlerinages locaux de naguère tendent à s’estomper. Les Vosges représentent le département qui envoie le plus de participants à Lourdes à travers le fameux train blanc.
Cependant, la mobilisation de bénévoles, prêts à payer leur voyage pour s’occuper des malades, pose le défi du recrutement à la direction diocésaine des pèlerinages. Quant aux déplacements à l’étranger, ils sont freinés par la crise économique.
Mais en l’abbé Pierre Carillon, les Vosgiens disposent d’un guide chevronné : il témoigne que l’apport spirituel d’un pèlerinage en Terre Sainte ou en Turquie sur les traces de saint Paul demeure irremplaçable.

Partir pour se trouver

Les pèlerinages connaissent un regain d’intérêt. Non seulement des chrétiens, mais aussi des personnes en quête spirituelle se mettent en route vers les lieux saints. Dans les Vosges, les pèlerins pour Lourdes restent nombreux.

Les pèlerinages relèvent d’une longue tradition. Par un étrange paradoxe, ils ont connu une première faveur au Ive siècle, alors que les premiers chrétiens se sont sédentarisés. Si fort est chez l’homme le besoin de découvrir, de se remettre en cause, de se dépasser. Soif de liberté, volonté d’affermir sa foi dans des lieux de mémoire, aspiration au dépouillement vers l’essentiel.
Étymologiquement, pèlerinage signifie pérégrination, voyage à l’étranger : la Terre sainte reste le premier but de déplacement religieux des chrétiens. En Europe, Rome et le Vatican restent la destination privilégiée. Saint-Jacques-de-Compostelle garde une dimension initiatique, bien au-delà de la vénération ancestrale des catholiques. Le romancier mystique à succès Paulo Coelo et, plus récemment, la cinéaste et sociologue Coline Serreau s’en sont fait les chantres. Alors que l’homme ne sait plus très bien où il va, les chemins balisés de Saint-Jacques sont jalonnés de paysages d’humanité : ils offrent « des ponts, des repères, des gîtes d’étape et des lieux d’accueil ».
Ils favorisent une recherche spirituelle visant à se recueillir sur soi-même, loin de l’abondance et des plaisirs factices. Pour les chrétiens, le pèlerinage reflète la condition même de l’homme en route vers le Royaume : « Les croyants, dit saint Paul, sont des étrangers et des voyageurs sur la terre ». L’Église est elle-même en pèlerinage : le Christ dirige et oriente le peuple de Dieu vers la béatitude éternelle.

Relever les bénévoles de lourdes

En France, Lourdes reste le premier pôle d’attraction devant Lisieux : on y dénombre six millions de pèlerins par an. Directeur des pèlerinages et président de l’hospitalité Notre-Dame de Lourdes, Guy Merkel souligne que 500 Vosgiens sont allés se recueillir l’an dernier devant la grotte de Massabielle.
Parmi eux, 250 hospitaliers et hospitalières ont soigné et étroitement accompagné quelque 160 malades, offrant temps et argent pendant une semaine de temps libre : « J’ai été enthousiasmé par l’élan de ces bénévoles très actifs, par leur dévouement constant pour les malades : ils sont aux petits soins, leur donnent à manger, font le ménage, le linge. Pour les malades, Lourdes, c’est la semaine de l’année. Ils sont choyés pendant huit jours. Il suffit de voir leur visage avant et après pour mesurer les bienfaits de ce pèlerinage. » Et Guy Merkel de soulever la question de la relève des ces bénévoles animés par une véritable vocation. Ils sont fidèles depuis 30 ans, mais leur moyenne d’âge grandit.
A Lourdes comme dans tous les lieux de pèlerinage, l’afflux de pèlerins a développé commerce et hôtellerie. Les chrétiens de terre sainte, parmi lesquels beaucoup d’Arabes, appellent de leur vœux la fréquentation touristique indispensable à leur vie, témoigne l’abbé Pierre Carillon. La vente de souvenirs du saint Sépulcre à Jérusalem, comme les fioles d’huile en contact avec le tombeau de Jésus, est appréciée des pèlerins. Tout comme celles des Vierges de Lourdes, et des Jeanne d’Arc de toutes formes et couleurs à Domremy. Même si Pascal disait que “soutenir la piété jusqu’à la superstition, c’est la détruire”, le commerce des objets pieux ne mérite sans doute pas les foudres dont on l’accable !

Jean-Paul Vannson



Un peu d’histoire

« L’âge d’or des pèlerinages a sans doute été le XIXe siècle. Le site de Lourdes, déjà très fréquenté, a favorisé l’éclosion de grottes derrière l’église de nombreux villages de France », sourit Bernard Houot. Et l’historien de préciser que la naissance du magazine Le Pèlerin remonte au début de la IIIe République : le journal servait de bulletin de liaison entre des lieux de pèlerinage désormais desservis par le train, ce qui stimulait leur fréquentation. L’ancien conservateur du patrimoine des Vosges insiste sur le caractère populaire des pèlerinages de jadis, évoqués dans le livre « Ils sont nos aïeux » (1980) du chanoine André Laurent. L’installation d’ermites suscitait des pèlerinages locaux.
Dans les années 50, Mgr Brault a mis le holà à certaines dérives : le culte de saint Del s’était fourvoyé, passant de la dévotion à la superstition. De même, Rome s’est élevée contre l’apposition incontrôlée d’ex-votos sur les lieux de culte. On allait demander aide aux saints de nombreux villages, « contre la famine ou pour la protection de la récolte ». La procession de la fête Dieu en juin s’apparentait à un pèlerinage dans de nombreuses communes. Le cortège partait de Saint Michel ou de la fontaine Goëry à Épinal, ou du Mont Saint Oger à Deyvillers.
On venait en foule prier Jeanne d’Arc à Domremy, le train s’arrêtant alors en gare de Coussey. Toujours dans la plaine, Saint Élophe à Soulosse, Sainte Libaire à Grand et Saint Pierre Fourrier à Mattaincourt étaient objets de dévotion : pendant la guerre de Trente Ans, le “bon père” avait soigné les miséreux ; inventeur du tableau noir, il avait contribué à donner une instruction aux filles. Les Vosgiens se rendaient aussi à Sion. A Remiremont, Saint Romary, envoyé par saint Colomban, avait fondé le plus gros monastère de la région. A l’instar de la forêt de Tannières ou du vallon du Void d’Escles, certains lieux de culte se sont implantés sur d’anciens sites païens ou druidiques.






Cloîtrées et accueillantes

C’est dans la tradition bénédictine et cistercienne : l’abbaye d’Ubexy offre régulièrement l’hospitalité à des personnes en recherche et à des pèlerins. Rencontre.

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Ubexy n’est pas un lieu de pèlerinage. Mais la communauté de 17 moniales, fondée en 1841, reçoit les visiteurs qui ont besoin de faire un retour sur soi, dans un lieu où le silence “coupe le souffle”, ainsi que le souligne la mère abbesse : “Tous les hôtes qui se présentent seront reçus comme le Christ en personne, si bien qu’il puisse nous dire un jour : j’ai demandé l’hospitalité et vous m’avez accueilli”, résume la brochure de l’abbaye Notre-Dame de Saint-Joseph : “Le Christ attire, ceux qui viennent ici sont attirés par le Christ à travers le monastère, par ce qui se passe à travers ce qu’on vit, à travers la liturgie”, éclaire la mère abbesse.
Depuis onze ans, c’est la sœur hôtelière Bernadette-Marie, auparavant infirmière pendant dix-sept ans, qui assure l’accueil des visiteurs à l’abbaye. Sa mission est délicate : “Il ne faut pas rabrouer les gens, faire le lien avec la communauté”, confie-t-elle en souriant. Certes, les soeurs obéissent à la règle de saint Benoît et sont cloîtrées. Les visiteurs ne rentrent pas, mais peuvent regarder un diaporama montrant la vie monastique. Et sur demande, une soeur peut répondre aux questions des visiteurs.

Pain d’autel et magasin

Établie sur le site d’un ancien château féodal de 1290, l’abbaye reçoit parfois des pèlerins en route pour Saint-Jacques de Compostelle. Une fois par an, trente Belges venus avec le père Libert en pèlerinage à Mattaincourt, font escale ici et sont hébergés à Portieux. La petite communauté d’Ubexy dispose de 18 chambres et 28 lits, et propose aussi des repas : “Le dimanche, comme il y a plus de monde en raison de l’office de 10h30, nous faisons appel à un traiteur.” Chacun donne ce qui lui sied. Pour assurer leur subsistance, les soeurs fabriquent du pain d’autel. Elles tiennent aussi un magasin où l’on peut trouver des spécialités fabriquées dans les monastères et abbayes cisterciennes : spécialités gourmandes, comme le miel ou les liqueurs, layettes, cartes, CD de chants par les moniales d’Ubexy et DVD de l’abbaye : “Il fait connaître notre vie de prière, de travail, de vie fraternelle et d’histoire”, observe la mère abbesse. Mais l’essentiel de la nourriture offerte est bien sûr spirituelle : “On reçoit des gens en recherche. On ne demande pas quelle est leur confession. En même temps, on vient prier.”

Besoin de calme

Qui sont les visiteurs demandant l’hospitalité ? Leur milieu social est varié. Un chauffeur de bus mosellan, un demandeur d’emploi de la Plaine vosgienne, une soeur carmélite suisse, une maman de la montagne vosgienne avec son enfant handicapé… tous sont accueillis : “Ils ont besoin de calme. On propose des textes à la méditation avec la prière, on aide les gens à se poser”, dit soeur Bernadette- Marie. Ils apprécient le silence d’un site où le téléphone portable ne passe pas. Tout favorise en ces lieux la vie de l’esprit : “La bibliothèque est mise à leur disposition, et on est très vite à la campagne.”
Présidée par François Baudin, l’association Ubexy-Amitié, qui compte 350 adhérents, venus de France, mais aussi d’Allemagne et du Bénélux, fait connaître la vie cistercienne et aide financièrement l’abbaye. Elle organise tous les ans une journée de spiritualité, un voyage dans un lieu lié à la tradition cistercienne et monastique - comme Orval ou Cîteaux - à travers une récollection. Cette année, ce sera à Benoîte-Vaux et Saint-Mihiel. L’an dernier, l’abbaye d’Ubexy a reçu le chœur d’hommes de Nancy. Commentaire des visiteurs à l’issue de ces journées : “Vous êtes ouvertes, accueillantes, vous nous faites du bien !”

Jean-Paul Vannson






Les 57 pèlerinages de l’abbé Carillon

De 1970 à 2010, l’abbé Pierre Carillon aura conduit plus de mille pèlerins vosgiens en Terre Sainte. Aucun n’est revenu déçu. Témoignage.

Secrétaire de l’association diocésaine, ancien économe du diocèse, l’abbé Carillon garde de la familiarité avec les chiffres un certain sens de la rigueur. Pour lui, “on ne va pas en pèlerinage pour prouver des choses, mais pour décaper des préjugés issus de l’imaginaire”. Un exemple ? La grotte de Bethléem : “Loger dans une grotte était habituel pour les premiers habitants de Palestine”. Si on a pu identifier la grotte de Bethléem comme étant celle de la naissance du Christ, c’est en raison même du contre-feu allumé par les Romains : l’empereur a fait construire un temple païen pour empêcher les chrétiens d’y aller. Il a fait édifier un bâtiment analogue à Jérusalem pour interdire l’accès au Calvaire. Nulle part, on ne trouvera de “traces des pieds” de Jésus, mais à Nazareth, à Capharnaüm, au Mont Sion à Jérusalem, on découvrira des graffitis, des gribouillis, des inscriptions tracés par les premiers chrétiens : “Des gens qui auraient pu connaître Jésus vivant, qui connaissaient des apôtres, qui laissaient des traces dans leur lieu de réunion qui n’étaient pas encore des églises”. Des traces historiques qui datent de la 2e partie du 1er siècle de notre ère.
Une certitude : après la découverte de la Terre Sainte, les pèlerins ne sont plus jamais les mêmes : “Moi-même, je ne reviens pas comme je suis parti. Chaque fois que je débarque, je suis heureux et ému. Quand je reviens, je suis transformé ; malgré mon expérience, je ne m’y suis pas habitué. J’ai conduit plus de mille pèlerins, certains sont venus plusieurs fois. Entre les participants, qui se vouvoient au départ, il se forme une communauté, une petite Église. Tout le monde est heureux, on s’embrasse en se quittant”.

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L’abbé Carillon a découvert le pèlerinage en le fréquentant : “C’est une aventure. Être chrétien, c’est s’ouvrir au monde, rencontrer les autres. Certains partent pour faire du tourisme, mais s’accrochent dès lors qu’on leur présente les choses de façon historique. Bible en main, on lit les textes sur les lieux. Quand ils entendent après les textes dans leur église, ils entendent cela tout à fait autrement. A Noël, ils ferment les yeux comme s’ils étaient à Bethléem”. Il n’est de bon pèlerinage que bien préparé et accompagné. Guide chevronné, historien cultivé, animateu spirituel passionné, le père Carillon connaît parfaitement le terrain : “En Terre Sainte, il est chez lui”, témoigne un ancien participant. Avec la même ferveur, il prépare le déplacement en Turquie sur les traces de saint Paul et de l’Apocalypse : “Là-bas, on s’appuie sur les textes et non sur les traces archéologiques. On va visiter Myre, le pays de saint Nicolas, saint auquel les musulmans sont attachés. En Cappadoce, les paysages sont extraordinaires”.
Cette prochaine expérience est proposée en mai : “Pérégriner, cela veut dire avancer, marcher. C’est accepter d’évoluer et de progresser dans sa vie chrétienne. Il y a d’autres moyens que le pèlerinage, mais ça peut être un bon moyen de fortifier sa foi”.

Jean-Paul Vannson


Le service diocésain des pèlerinages vous propose ses pèlerinages 2010

- 6 avril : Mont Sainte-Odile en Alsace au départ d’Épinal et Saint-Dié, sous la conduite de Mr l’Abbé Thomas
- 26 avril au 4 mai : Sur les pas de Saint Paul au départ d’Épinal et Saint-Dié, sous la conduite de Mr l’Abbé Carillon. Au programme : Tarse, la Cappadoce, Antioche de Pisidie, Antalya, Perge, Myre
- 9 mai : Domremy, fête de sainte Jeanne d’Arc
- du 1er juin au 4 juin : La Salette, Notre-Dame du Laus et Ars au départ d’Épinal et Saint-Dié, sous la conduite de Mr l’Abbé Thomas
- 4 juillet : Mattaincourt, Saint-Pierre Fourier
- du 10 au 16 juillet : Lourdes, Pèlerinage diocésain sous la présidence de Monseigneur Mathieu, par train spécial au départ d’Épinal
- du 23 au 27 août : Banneux au départ de Nancy, organisé par le Diocèse de Nancy-Toul
- 30 août : Notre-Dame de Sion, Pèlerinage des Vosgiens. Bus au départ d’Épinal et Saint-Dié
- du 15 au 20 septembre : Lisieux-Pontmain- Mont Saint-Michel au départ de Nancy, organisé par le Diocèse de Nancy-Toul
- 17 octobre : Rome, cérémonie de béatification de Jean Paul II
- du 25 octobre au 3 novembre : Terre Sainte, au départ d’Épinal et Saint- Dié, sous la conduite de Mr l’Abbé Carillon. Au programme : Désert du Neguev, Nazareth, Bethleem, Jérusalem, etc…

Renseignements et inscriptions auprès du service diocésain des Pèlerinages :
Marie-France Georgel
Maison diocésaine
29 rue François de Neufchâteau
88000 Épinal
Tél : XX.XX.XX.XX.XX tous les jours de 16h à 18h
Courriel
28/01 /10 L'enjeu régional : conférence-débat avec Roger Cayzelle (Infos-Actualités)
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Roger Cayzelle, Président de l’influant Conseil Économique et Social de Lorraine sera l’invité du Mouvement Chrétien des cadres et dirigeants et de l’Église catholique des Vosges

le jeudi 4 mars 2010 à 20h

pour une conférence débat à la Maison diocésaine (29 rue François de Neufchâteau à Épinal).

À la veille des élections régionales, le leader des forces socio-professionnelles interviendra sur le thème : “ La Lorraine et les Lorrains face à leur avenir : des raisons d’espérer ”

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Observateur éclairé et passionné de sa région, Roger Cayzelle préside, depuis janvier 2001, le conseil économique et social de Lorraine.

Cette rencontre est organisée par le Mouvement Chrétien des Cadres et dirigeants et l'Eglise catholique des Vosges dans la dynamique du projet diocésain "Chemins d'avenir" qui "encourage les catholiques du diocèse à susciter les débats sur les enjeux forts d'aujourd'hui". Projet diocésain, page 39.

Entrée gratuite.

Lire une interview de Roger Cayzelle dans le journal des entreprises

Télécharger l'invitation

Christophe Chevardé