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Chemins d'avenir

Le 31 mai 2009, le diocèse de Saint-Dié s'est donné de nouvelles orientations pour une dynamique nouvelle au service de l'Evangile


29/10 /09 La mission : en images et à votre disposition (Infos-Actualités)
La coopération Missionnaire vous propose une sélection de films, documentaires, reportages et autres pour animer vos animations, formations et interventions diverses sur le thème de la mission. Ces films peuvent être à la fois un support, un exemple et une preuve concrète de ce qu'est la mission.

Pour emprunter un film, rendez-vous à la Maison Diocésaine le jeudi auprès de la Coopération Missionnaire.

Maison Diocésaine
29 rue François de Neufchâteau
88000 Épinal
Tél : XX.XX.XX.XX.XX

->Pensez à vérifier la catégorie du public pour chaque film


DVD

*Tous missionnaires – Service Nationale de la Mission Universelle - 45 min
Rencontrer – Éveiller – Transmettre – Découvrir.
Pour enfants, jeunes et adultes

*Les aventuriers de Dieu. Une histoire des Missions.
3 DVD : Afrique – Amérique – Asie
Pour grands jeunes et adultes

*Quelque chose m'attendait ailleurs - 33 min
4 volontaires témoignent de la DCC au Cameroun.
Pour grands jeunes et adultes


VIDÉO

*Regards sur la Mission - 19 min
Un document qui nous aide à mieux saisir les enjeux de la Mission aujourd'hui. Trois reportages sur trois continents : En Guyane, aux Philippines, au Sénégal
Pour grands jeunes et adultes

*Vivre la Mission - 30 min
Dynamisme de la Mission à travers une exposition

*Invités ce soir : Martin, Nino, Pauline et les autres... - 60 min
L'histoire de la mission à travers les continents et les les siècles
Pour grands jeunes et adultes

*Planète Mission (1) - 15 min
Des repères pour renouveler nos engagements

*Planète Mission (2) - 15 min
Engagement – Vocation – Témoignages – Évangéliser – Coopérer
Grands jeunes et adultes.

*Avec toi je marcherai - 13 min
Le don de Dieu fait de nous des apôtres. Allons plus loin...
Jeunes à partir de 14 ans

*Missionnaires avec Pauline Jaricot - 25 min
Pour tous

*160ème anniversaires de l'Enfance Missionnaire - 18 min
Pour jeunes enfants

*Un don pour tous - 30 min
Les martyres missionnaires au seuil du 3ème millénaire
Pour adultes

*Sème la Vie - 9 min
Et si la Parole de Dieu était une graine ?
Pour jeunes de 12 à 16 ans

*Un Jubilé d'Espérance - 15min
A partir de 14 ans

*Notre Père - 13min
Sketch pour tous

*Voyage au cœur du monde - 15min
Un groupe de jeunes partage sa découverte d'un autre peuple, d'une autre manière de vivre

*Papouasie Nouvelle- Guinée - 40min
Jusqu'au bout du monde l'échange entre Églises
Pour tous

*Les voies de la Foi, le dialogue inter religieux - 30min
Rencontre avec les autres cultures et le dialogue entre les religions
Pour grands jeunes et adultes

*Assises. Dialogue interreligieux - 55min

*Ma vocation c'est l'amour - 21min
Thérèse de Lisieux
Pour jeunes

28/10 /09 La musique liturgique en question (Infos-Actualités)
Rencontres des chanteurs, chefs de chœur et organistes.

Les réunions trimestrielles des acteurs de la musique liturgique reprennent en novembre de 14h à 17h. Rendez-vous possibles :
- Le 14 novembre à Fontenay
- Le 21 novembre à Saint-Dié
- Le 28 novembre à Chatenois

Au programme ...

L'actualité nous suggère d'établir les principes directeurs de notre action comme chantres et organistes, de donner des exemples de ce qu'on peut faire et d'écarter les pratiques douteuses.
Cela concerne toutes les paroisses pour les enterrements dès maintenant ; les assemblées du dimanche, en milieu rural et même dans les bourgs, risquent d'être très vite concernées également.

Nous envisagerons particulièrement trois genres liturgiques :
- les assemblées dominicales en l'absence - ou en l'attente- de prêtre (ADAP)
- les liturgies de la Parole de Dieu
- les exercices spirituels de forme libre (Adoration du Saint-Sacrement, Chemin de Croix, Prière mariale, Heure culturelle en rapport avec le temps liturgique).

La réflexion sera orientée autour de deux grandes questions, à savoir :
- Quel répertoire pour ces temps de sanctification du dimanche, là où la célébration de l'eucharistie est impossible ?
- De quels moyens dispose-t-on ?

Le service diocésain de musique liturgique a de nombreuses idées pour répondre à ces questions auxquelles les fidèles sont largement confrontés.
Il est primordial d'aborder le sujet ensemble et de répondre de la manière la plus exhaustive et précise possible.

N'hésitez pas à prévenir de votre volonté de participer à une de ces rencontres proposées dans la semaine qui précède le samedi choisi.

Tous renseignements :
Association Jeanne d'Arc
2 chemin des Meix Lemaire
88600 Fontenay
Tél : XX.XX.XX.XX.XX

21/10 /09 Prendre soin, l'intervention du père Jean-Marie Onfray à Epinal (Infos-Actualités)
Le Père Jean-Marie Onfray, prêtre à Tours était l'invité le 9 octobre 2009 de la pastorale de la Santé pour une conférence sur le rôle et l'enjeu de l'accompagnement des personnes malades ou handicapées. Organisée dans le cadre de la visite pastorale de notre évêque à Epinal, cette conférence a réuni plusieurs dizaines de d'infirmiers, de médecins de personnel soignants, des bénévoles d'aumoneries. A la sortie, une unanimité s'est dégagée pour solliciter d'autres temps d'approfondissement de ce type. Mais qu'a donc bien pu dire l'abbé Onfray ? Réponse avec la suite.

"Abbé Jean-Marie Onfray : "Tous les chrétiens ont à partager l’attention et l’amour du Christ et de l’Eglise pour les malades. Ils sont donc invités à prendre soin, chacun selon ses possibilités, de ceux que la maladie a frappés, à leur rendre visite, à les réconforter dans le Seigneur, à leur apporter une aide fraternelle pour tout ce dont ils ont besoin.

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_ En particulier, celui qui est malade ne sera pas pour eux d’abord un malade, mais une personne : une personne, affectée sans doute par la maladie, mais appelée, elle aussi, à maintenir et développer une vie de relation et d’échanges ; une personne invitée comme chaque être responsable à assumer sa vie et à faire face aux difficultés ; une personne conviée comme tout chrétien à faire de sa vie une réponse personnelle aux appels de Jésus-Christ.

Ce texte est tiré du rituel de l'Église concernant les sacrements des malades. Il fait de la visite un quasi sacrement. Nous avons tous en mémoire la parole du Seigneur : « J’étais malade et vous m’avez visité »…
J’ai bien conscience que je ne suis pas venu vous parler du sacrement des malades…mais il me semblait important de nous rappeler que la personne malade est au centre de l’activité de soin et qu’elle est pour le chrétien, le visage du Christ souffrant.

Vous êtes soignants et je m’incline devant vos compétences.

Ces compétences font votre autorité (votre force) et sont la base de la confiance qu’on vous exprime. Ce n’est pas rien de faire confiance ! Entre soignant et soigné s’établit toujours un partage d’humanité. C’est la qualité de la relation qui détermine son efficacité soignante ! Toute activité de soin est la rencontre entre une confiance et une conscience. Cette rencontre impose au soignant respect et confidentialité.
J’ai parlé de votre force…ne refusez pas le terme ! Vous savez sans doute que la force est l’une des vertus cardinales… Votre force, vous la mettez au service de la vie : vous êtes ministre de la vie (je ne vous ferai pas l’injure de vous rappeler que ministre veut dire serviteur !)
Mais votre force qui s’appuie sur vos compétences induit un rapport inégal dans la relation de soin. Vous êtes celui qui est supposé savoir…On a même parfois envie d’exiger de vous une obligation de résultat…

L’idéal régulateur d’une pratique thérapeutique (écarter la maladie et repousser la mort) semble avoir été pris pour la nouvelle réalité que la science médicale devrait nous permettre d’expérimenter. Ce rêve d’une vie sans douleur, voire sans fin, reste prégnant, de manière plus ou moins consciente, dans le rapport du patient au médecin et trouble la relation thérapeutique. Mais la réalité n’est pas souvent conforme à l’idéal !
Cependant, cette force dont j’ai parlé, ne devrait pas se vivre comme un pouvoir. Et c’est une tentation. Il serait bon ici de méditer les tentations du Christ au début des évangiles. Le soin est destiné à celui qui souffre et n’appartient pas à celui qui le délivre. Il ne peut être ni refusé ni imposé.
La liberté est au cœur du soin…si l’on ne veut pas y faire entrer la violence !

La violence naît de l’arbitraire. Elle est la fille de la peur et de l’ignorance…

Dans une conférence, Denis Winckler disait : « Soigner, c’est partager…partager le savoir (ce n’est pas un savoir jalousement gardé comme celui d’un sorcier).
L’information du malade est condition de sa liberté et de sa dignité… Partager aussi les tâches et les responsabilités : savoir faire confiance… enfin partager ses interrogations, ses critiques, ses émotions, ses doutes et ses failles…et donc se donner des lieux de partage.
Lucien Israël a dit un jour cette parole que je vous transmets: « Je salue les médecins en proie au doute »…

Le soignant est ainsi invité à accepter ses limites et à se reconnaître fragile.
L’idéalisation actuelle de la médecine est si forte qu’elle conduit la société et parfois le corps médical à un déni de ses limites et à l’exigence d’une guérison totale et rapide.

Comment accepter l’échec ?

La souffrance des médecins est un phénomène à regarder avec attention : 52% d’entre eux souffrent du premier stade du burn out, l’épuisement émotionnel. Si le suicide représente 5% des décès dans la population générale, il représente 14% des décès des médecins. L’association médicale canadienne annonce que parmi les six causes principales de mal-être du médecin, on trouve « la confrontation à son impuissance et à la mort ».
Et pourtant l’acceptation des limites et la confrontation à la mort font partie de l’existence humaine. Le médecin vit comme une impuissance ce qui n’est en fait qu’une impossibilité.
Se reconnaître fragile : est-ce un aveu d’incompétence ? Vous connaissez la différence entre Dieu et un chirurgien : Dieu lui, ne se prend pas pour un chirurgien !
Dans sa formation, un médecin est très peu conduit à percevoir qu’il est aussi un malade en puissance. Il a fait toute sa formation debout face à des patients allongés.

Comment se rendre attentif au vécu de la maladie par le malade ?

La maladie fait entrer dans un chemin de dépendance. Elle entre sans prévenir dans une existence et bouscule les chairs et l’esprit. Devant cette « invasion » de l’ennemi, la personne malade s’en remet totalement à la compétence du soignant.
Toute la vie semble alors se résumer à ce combat entre le soignant et la maladie ; aussi parfois le malade peut se sentir « hors jeu » et donc d’une certaine manière « hors-je ». Il entre dans un parcours du combattant en passant de mains en mains. Il fait confiance et voudrait sans doute mieux comprendre ce qui se passe en lui.

La maladie fait vaciller le sujet. Il prend conscience de son corps souffrant et donc en remarque la faiblesse. Son image de soi est en question. Parfois le corps devient une demeure hostile. Alors la maladie fait naître le doute de soi – et je ne parle pas seulement de la maladie mentale – la maladie met l’existence entre parenthèses et interdit tout projet. Le malade est contraint d’abandonner la logique de la durée pour s’adapter à l’imprévisible, à la précarité de l’existence.
Une batterie d’examens qui tente de sécuriser la décision du soignant peut également nourrir l’inquiétude du patient et le conduire à mal maîtriser son impatience !
Devant tant de sollicitudes, le malade a parfois l’impression d’être celui dont on s’occupe et plus tellement celui qu’on écoute. Il est pris en charge et voit les têtes des soignants changer, sans toujours pouvoir exprimer les doutes et les questions qui l’habitent.

Identification à la maladie et agressivité

Je voudrais ici vous citer Claire Marin à propos de son livre « Hors de soi » : « On oublie le malade, on ne s’intéresse plus qu’à sa maladie, on le confond avec elle. On réduit son identité au dysfonctionnement de son corps, à une défaillance, à une identité essentiellement négative, marquée par la lacune, l’erreur, le défaut.
Identifier un individu à un processus de dégradation ou de destruction, c’est extrêmement agressif. Identifier chez l’autre ses faiblesses, c’est aussi lui signifier, d’une certaine manière, le pouvoir que l’on peut avoir sur lui. »

La tarification à l’acte qui se met en place pour des raisons économiques pourrait facilement conduire à négliger la personne, en conduisant à des procédures standardisées. Que reste-t-il du souci de la personne lorsque le quantitatif l’emporte sur le qualitatif ? Comment l’excellence des soins ne gommera pas la relation humaine indispensable ? « Nous sommes là pour faire de l’excellence et non de l’humain » m’affirma un jour un président de CME.
Ces questions habitent la conscience de soignants qui ne peuvent se résoudre au caractère irréversible d’une évolution. Dans le secteur public comme dans le secteur privé des valeurs humaines sont à sauvegarder par chacun des acteurs de soin.

Prendre soin, c'est aussi associer

Prendre soin est d’abord une certaine manière de soigner : une attention à la personne, à son ressenti, à sa douleur, à ses besoins fondamentaux. Cette attitude dans le soin est facilitée par le travail en équipe. Elle suppose qu’aide soignante et infirmière puissent également exprimer des échos utiles pour la réflexion de l’équipe. (ce que certains appellent démarche participative)

Le prendre soin est aussi une manière d’associer tous ceux qui participent aux soins et même les bénévoles. Cela exige de la part des bénévoles de s’inscrire résolument dans un lien avec les équipes soignantes. Le prendre soin déborde les besoins physiques et prend en compte les besoins spirituels de la personne malade.

La personne malade, touchée dans sa vulnérabilité a soif d’être reconnue comme une personne, d’être respectée dans sa dignité et sa pudeur. Elle aspire à être écoutée pour parler d’elle, de ses souffrances, de sa vie. Cette écoute appelle une présence gratuite, une capacité à se faire proche pour rompre la solitude. En ce sens, les bénévoles exercent un véritable « ministère de la présence » auprès des malades auxquels le Christ s’identifie « J’étais malade et vous m’avez visité ».
Cette présence à tous, au nom d’une commune humanité, d’une même appartenance au monde de la chair est appelée à se vivre y compris dans les situations limites et parfois jusqu’au silence. Nous sommes alors dans le samedi saint de la foi.

La maladie n’est pas une parenthèse dans la vie du malade. Elle insinue le doute et fait jaillir la colère devant l’absence de réponse au « pourquoi ». Cette colère, si elle ne trouve pas d’interlocuteur, menace toujours de se retourner contre soi. L’écoute est essentielle pour aider l’autre à sortir de son isolement, à quitter l’amertume qui détruit. Mais la colère est aussi une force, la puissance de l’indignation qui maintient debout et vivant.

Prendre soin de l’homme atteint dans son intégrité physique ou psychique, c’est aussi être témoin d’une espérance au cœur de la souffrance spirituelle.
Nous savons bien que la compassion n’appelle pas des réponses toutes faites ou des discours théoriques. (Souvenons-nous des amis de Job !)
Elle est commune acceptation de la fragilité de l’existence, partage de vulnérabilités, et pour le chrétien, la possibilité de confesser que Dieu se dit dans cette fragilité qu’il a épousée en Jésus-Christ. (Nous pouvons avoir en mémoire la très belle hymne aux Philippiens)

Le plus fragile est mon semblable et il est à l’image de Dieu. Alors seulement, la souffrance peut être traversée dans un désir de « vivre ».

Le contact avec l'humain

Dans un univers marqué par la toute-puissance de la technique, la médecine transformée en science du corps, peut perdre le contact avec l’humain. L’être humain est digne de respect jusqu’au bout de la vie, quelle que soit sa dégradation physique et mentale. Le « prendre soin » qui tente de laisser émerger l’espace du désir, instaure un rapport de sujet à sujet et non un rapport de sujétion.
Comme le dit Marie de Hennezel : « La pitié, c’est ce que l’on ressent lorsqu’on se sent en position de force, en face d’un plus faible, la tendresse, c’est ce que l’on éprouve lorsque l’on rejoint l’autre dans ce qui fait vraiment notre humanité ».

Le prendre soin conduit à reconnaître le patient comme sujet de sa propre histoire et des décisions le concernant.
Ce prendre soin n’est plus aujourd’hui à côté de la pratique médicale, par le biais des soins palliatifs, il redevient le lieu de la prise en compte global de la personne malade au centre des soins. La pratique des soins globaux et des soins de supports voudraient casser le dualisme corps-esprit dans lequel la médecine risquait de s’enfermer.

J’ai aimé l’article de deux médecins et d’un philosophe dans la revue Études de juin 2008 : « Pour une médecine de l’incurable ». Ils écrivent : « En passant du contrôle de la maladie à la lutte contre l’inconfort, la médecine de l’incurable exige, par son objet même, une relation soignant/soigné renouvelée. Ne se réduisant pas à la maîtrise technique de symptômes désagréables, elle nécessite de reconnaître la légitimité du point de vue subjectif du malade. »

Nous sommes alors aux antipodes des critères qui permettent au magazine « Le Point » d’établir un classement entre les différents hôpitaux de France ! L’article des Etudes précise d’ailleurs : « A côté de l’efficacité des traitements, les notions de qualité de vie et de respect du malade sont des attentes fortes du public vis-à-vis de la médecine. »

Il est dur, pour ceux qui ont choisi le métier de guérir, de reconnaître leur impuissance et d’accepter seulement d’accompagner avec un maximum de confort celui pour lequel les armes habituelles sont devenues dérisoires.

C’est l’humanité de l’homme qui est en question dans un monde qui refuse les limites et la finitude. Prendre soin dit une volonté de ne pas se couper de la part souffrante de l’humanité. Voilà bien une manière de nous rappeler que l’attention aux personnes malades est, depuis Jésus-Christ, le signe majeur de la Bonne Nouvelle et de la venue du Royaume.

"Mon avenir, c'est aujourd'hui"

Comme en écho à ce que je voulais vous dire, je voudrais vous citer ces paroles de Marie Hélène Boucand, médecin et malade qui écrit dans le dernier numéro de la revue A.H. : « Mon avenir c’est aujourd’hui. Mon travail de chaque matin est de vivre un jour de plus et de le vivre le mieux possible. C’est un vrai combat. La maladie, je n’y peux rien et elle est mauvaise, en soi. Mais ma façon de réagir est le lieu de ma liberté et de ma responsabilité. Être touchée, mais non écrasée et accueillir la grâce de la traversée qui m’est donnée. Je suis profondément seule à me battre contre la maladie, mais dans cette solitude existentielle, je peux aussi être en communion avec tous les malades et personnes handicapées anonymes qui se battent au quotidien. Je me sens particulièrement solidaire de ceux qui ont la même maladie que moi. Nous avons tous besoin des autres pour vivre et pour vivre bien dans nos reconnaissances et nos complémentarités réciproques. La maladie, la dépendance viennent nous dire le manque qui nous constitue et nous met en situation d’interdépendance les uns des autres pour demander, donner et recevoir.
Le manque nous fait toucher notre incomplétude, notre besoin d’être, d’exister les uns par et pour les autres. La demande, l’expression de nos besoins et de nos désirs nécessitent l’humilité et la simplicité de l’expression adressée à un autre lorsque le corps défaille. Cet autre qui doit être suffisamment attentif pour nous demander : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » pour venir soulager les maux de nos corps souffrants, sans anticiper la réponse. »

Au coeur du mystère de l'incarnation

Si la douleur doit être combattu, car elle déshumanise l’homme, la souffrance doit être écoutée. Ce n’est pas parce que l’autre parle que je l’écoute ; c’est parce que je l’écoute que l’autre peut me parler, advenir à une parole à la première personne et s’il le désire me partager sa souffrance, cette blessure intérieure qui s’inscrit dans une histoire, la sienne. Je m’écoute pas une souffrance pour la faire taire, mais parce que son récit permet à l’autre d’exister dans sa vie, de la prendre en compte et en charge. Je ne le sauve pas en l’écoutant, je lui permets d’entrer dans un chemin de guérison…

Le Vendredi Saint, nous relisons cette parole du prophète Isaïe : « En fait ce sont nos souffrances qu’il a portées, ce sont nos douleurs qu’il a supportées, et nous nous l’estimions touché, frappé par Dieu et humilié »
Mes amis, votre pratique du soin et du prendre soin, vous place au cœur du mystère de l’incarnation. « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ! »
Ne désertons pas ces lieux qui nous font selon la belle expression de François de Sales : « Tant homme que rien de plus ! »

Abbé Jean-Marie ONFRAY

(crédit photo : MC Aubel)

15/10 /09 Camp Nouvel An (Infos-Actualités)
Venez partager un temps fort spirituel et fraternel pour rendre grâce de l'année parcourue et commencer la nouvelle année avec le Seigneur.

Du 28 décembre 14h au 1er janvier 2010 14h à Autrey pour les 15 - 17 ans

Logo

Pensez à réserver vos billets de train dès maintenant pour trouver des prix intéressants et des places disponibles (Gares possibles d'arrivée : Baccarat, Épinal, Nancy)

Merci de nous contacter au secrétariat pour les inscriptions et pour tous renseignements au
XX.XX.XX.XX.XX

Prix du camp : 110,00 €



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Espérance Jeunes c'est :

Une association qui organise des camps adaptés aux Ados…
Ce sont des camps animés par la Communauté des Béatitudes, ouverts aux jeunes de 11 à 17 ans qui veulent se former et grandir dans la foi, à la suite du Christ, avec d'autres jeunes ! Des nouvelles et une formation est proposée sous forme de Newsletter, une fois par mois envoyées par Internet, ainsi que diverses questions auxquelles nous répondons.

Au programme des camps…
Des activités spécifiques par tranches d'âge, des temps de prière et de louange, des enseignements, des ateliers, des carrefours, des temps de détente, des veillées...

Le tout animé…
Par une équipe de frères et sœurs de la communauté des Béatitudes, des anciens des camps qui viennent à leur tour redonner ce qu'ils ont reçu, des bénévoles, des intervenants (témoignages, enseignements...).

Une organisation bien rodée, au sein d'une association reconnue par Jeunesse et Sport.



Contact :
Association Espérance Jeunes
Abbaye Notre Dame
88700 AUTREY
Tel : XX.XX.XX.XX.XX
Port. XX.XX.XX.XX.XX
Courriel : xxx@xxx.xx
Site internet

12/10 /09 Notre existence a-t-elle un sens ? (Infos-Actualités)
Un homme/femme "instruit" peut-il encore croire aujourd’hui sans tomber dans le pur irrationnel ?
La recherche scientifique peut-elle expliquer le sens de notre vie ?
Faut-il être créationniste pour être un bon chercheur croyant ?
La science peut-elle indiquer une dimension spirituelle dans l’univers ?
Qui règle notre vie terrestre : un système mécanique, la probabilité, le hasard ?

Des réponses à ces questions avec le chercheur Jean Staune dans le cadre d’une conférence Culture et Foi.

Rendez-vous mardi 27 octobre dès 20h30 à l'auditorium de La Louvière à Épinal - Entrée libre

La recherche scientifique d’aujourd’hui et la question du sens de notre vie

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Jean Staune va nous emmener dans un voyage à travers l'univers, la matière, la vie et la conscience, à la recherche de la réponse à la question suivante : sommes nous ici par hasard, ou notre existence s'inscrit-elle dans un processus ou un projet quelconque ?
Ce voyage sera illustré par des témoignages vidéos de grandes personnalités scientifiques telles Hubert Reeves ou Trinh Xuan Thuan.

En mettant en lumière les implications philosophiques des découvertes scientifiques récentes, cette intervention nous montrera comment la science renouvelle totalement les grandes interrogations fondamentales que l'humanité se pose depuis la nuit des temps : d'où venons nous, qui sommes nous ?


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Qui est Jean Staune ?

Philosophe des sciences, il est également diplômé en paléontologie, en mathématiques, en informatique, en économie et en gestion. Chargé de cours à HEC, il est secrétaire général de l'Université Interdisciplinaire de Paris.
Jean Staune est aussi l'auteur du best seller "Notre existence a-t-elle un sens ?" - Presses de la Renaissance (2007)
Il a dirigé les deux ouvrages collectifs "Science et Quête de Sens" et "La science, l'homme et le monde : les nouveaux enjeux" - Presses de la Renaissance, respectivement 2005 et 2008 - qui ont rassemblé un total de 35 co-auteurs dont 11 prix Nobel.


Proposé par E.Günter Schumacher
12/10 /09 Le diaconat permanent, ce ministère sans pareil (Infos-Actualités)
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L’appel qui va être lancé avant Noël par la voix du Comité diocésain du diaconat permanent sera puissant. Il s’adressera haut et fort à ceux qui portent en leur cœur cette petite flamme qui se devine déjà dans le quotidien d’hommes de foi, en pleine force de l’âge adulte. Car, sauf évidente exception, dans les Vosges, pas de candidat de plus de 60 ans.
L’appel ira vers ceux qui n’ignorent rien de la main tendue, de l’implication quotidienne pour porter l’annonce en actes et en paroles de la Bonne-Nouvelle destinée à tout Homme.

Discernement et formation

Il est jugé nécessaire de distinguer “l’Appel” qui se réalise après discernement, et “l’Interpellation” qui fuse de diverses façons. Monseigneur Jean-Paul Mathieu appellera en temps voulu des hommes déterminés en âme et conscience à traverser la passerelle qui les fera diacres. Auparavant, l’abbé François Vuillemin, délégué diocésain au diaconat permanent, a mis en place un conseil du diaconat capable de discerner avec autant de rigueur que de bienveillance.
L’Interpellation se présente comme une première phase de l’appel au diaconat. Elle n’engage ni l’évêque ni le prétendant. D’où, et l’Église le rappelle, une nécessité de discrétion dans la démarche. Plus tard, viendra donc l’Appel.
S’en suivront quatre années d’une période de discernement et de formation. Si les hommes engagés dans la démarche sont mariés, ils devront l’être depuis au moins dix ans.
A l’issue de cette période, l’Église confirme l’appel.

Ambassadeur de l’Église le diacre ? Très certainement puisque, lorsque l’Église lui confie sa mission pastorale, c’est la communauté entière qui s’engage. L’appelé est homme de foi, de prières. En effet, il sera appelé à être témoin de la sollicitude de l’Église, au nom de l’Évangile, sur des lieux de fractures et de fragilités. Il sera alors appelé à accompagner des hommes et des femmes, des jeunes et des enfants, spirituellement et humainement.

Concurrence entre les prêtres et diacres, entre les diacres et les laïcs ? L’Église en réfute totalement l’idée. “Du point de vue de la théologie, le diaconat et la prêtrise sont radicalement différents !”, martèle l’abbé François Vuillemin. Le ministère de prêtre consiste à assurer la présidence de la communauté chrétienne.
Par l’ordination, le diacre est le reflet sincère de la diaconie, c’est-à-dire le service de l’homme, que chaque baptisé doit exercer. Le diacre offre un témoignage de charité et d’esprit d’équipe. Le Laïc offre sa contribution dans le cadre d’une Église ouverte au monde.

L’amour rayonne sur le ministère

L’Appel résonnera parmi un éclectique panel de domaines de la vie sociale. L’Appel résonnera où se trouve la culture, les sciences, l’engagement caritatif, la proximité avec les exclus, les jeunes, les filières scolaires courtes, les gitans, les lieux décisionnels de la société, les milieux populaires, les lieux de toutes sortes de précarité, la santé...
L’Appel ira en tous lieux considérés comme viviers de puissantes attentes diaconales, Là se cherche l’intelligence de la foi c’est-à- dire, aider à annoncer avec des mots neufs et à la portée de tous l’Évangile.
Autant d’hommes, autant de façons d’exercer le ministère. C’est d’ailleurs là l’une des forces du diacre. Il est le trait d’union, le lien, entre l’Église et le quotidien. D’un pas assuré, il ouvre une porte sur un monde de lumière profonde. Certains sont célibataires, mais les chiffres montrent que 88,9 % des diacres sont mariés. Son épouse à ses côtés, le diacre conduit sa mission avec assurance.
Le ministère diaconale fait rayonner l’amour sur les réalités fragiles de notre société.

À Metz où elle menait ses travaux de réflexion, l’IREP (Instance régionale évêques-prêtres) s’interrogeait sur la situation du diaconat, l’appel en particulier. Et de soulever les questions qui se posent. Faut-il appeler au diaconat en fonction des besoins ou en fonction des profils des hommes ?

Le Droit Canon et le bon sens conduisent à la réponse. Le diaconat est riche de sa diversité. 54,4 % sont professionnellement actifs et 45,6 % sont retraités.

Depuis 1985, date de l’ordination des premiers diacres vosgiens, la richesse de leur ministère n’a cessé d’éblouir. À ce jour, vingt-cinq diacres honorent une lettre de mission au sein de l’Église des Vosges. L’abbé François Vuillemin souligne toute la nécessité pour l’Église de les aider en les accompagnant dans leur formation, en leur proposant des retraites spirituelles. Une compréhension pointue du ministère est utile.

Dans les grandes lignes, le diacre peut officier pour les mariages, les baptêmes, les obsèques... Il exerce la liturgie et le difficile exercice de l’homélie. Le diacre n’entend pas en confession et ne célèbre pas l’Eucharistie. Comment désormais une communauté agira-t-elle pour aider le prêtre ou le diacre à s’épanouir pour vivre sereinement sa foi ?

L’Appel lancé invite à ne pas hésiter à suggérer quelques noms de personnes (sans leur en parler d’abord) pour porter cette mission de confiance. Et souhaite que les paroisses, mouvements, services s’interrogent sur l’appel au diaconat permanent pour une Église de Saint-Dié, servante à la manière et à la suite du Christ. Les lettres de mission des diacres doivent être actualisées régulièrement.
Le ministère diaconale n’est pas une réponse à la pénurie de prêtres. Il se veut être un signe du service de la charité pour les hommes de ce temps. De nouveaux candidats seront appelés au diaconat. Mais, avec la conviction qu’il faut veiller à ce que la mission des diacres et leur équilibre de vie soient privilégiés. À l’aube de 2010, seuls les hommes peuvent encore choisir le diaconat.

Le diocèse de Saint-Dié regarde vers demain avec confiance. La diaconie apporte sa contribution à l’édifice de chrétienté.



Georges Pisciotta, médecin, diacre permanent

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Marié à Marie-Claude, Georges Pisciotta est père de cinq enfants : Paul-Marie, 23 ans ; Louis, 21 ans ; Jeanne 18 ans ; Côme 16 ans et Aurelle, 13 ans.
Georges Pisciotta est âgé de 50 ans. Ordonné diacre en mai 1997, il poursuit son métier de médecin généraliste au milieu d’un quartier populaire de Saint-Dié-des-Vosges. Georges Pisciotta affirme son choix avec une grande sérénité

Église dans les Vosges (EdV) : Devenir diacre était-ce une vocation ?
Georges Pisciotta (GP) : Non, il s’agit d’un appel. Bien que proche de l’Église je n’y avais jamais pensé avant 1990. Le vicaire épiscopal de l’époque est venu me trouver. Sur le moment, je me suis senti très interpellé. Ma réflexion s’est alors conduite très doucement. Durant une année de discernement et ensuite six ans de formation, l’idée se concrétise petit à petit.
Je me suis construit en tant que diacre au travers un groupe constitué très disparate. Cela, dans une vraie fraternité. Ma vocation de servir l’Église dans le diaconat est devenue une certitude. Avec mon épouse, nous en avons beaucoup discuté et nous avons réalisé un cheminement en couple. C’est un véritable choix commun.

EdV : Votre profession de médecin généraliste apporte-t-elle un plus ?
GP : Oui, j’ai la chance de pratiquer ce métier, car j’aborde l’intimité des gens, dans la durée. Je découvre toutes les pauvretés... Toutes les rencontres, jusque dans les soins palliatifs, sont enrichissantes

EdV: Et si c’était à refaire, feriez-vous alors la même démarche ?
GP : Oui, je m’engagerais de nouveau. Sans hésiter ! Être diacre est un mode de vie qui me convient bien !

Josée Tomasi-Houillon

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