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Pastorale de la Santé

Une attention à la santé de toute personne, qui se manifeste par une présence. Une présence qui donne sens, qui propose Dieu, qui cherche à être « tout à tous ».

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27/06 /14 Les ressources pour déployer la grâce dans le monde de la santé (Pastorale de la Santé)
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27/06 /14 Quelques lectures pour cet été (Pastorale de la Santé)

«Fragiles existences»

de Véronique Margron

_ Conversation pour une éthique chrétienne: «Une éthique bonne» reste la porte d'entrée pour «une vie bonne»
Véronique Margron cherche à accueillir le réel de nos vies sans disqualifier pour autant l'horizon. Attentives à nos fragilités, à nos blessures, à nos empêtrements, elle emprunte la voie étroite et souvent paradoxale qui ouvre vers une promesse de vie bonne.

_ «Oser la bienveillance»

de Lytta Basset

Litta Basset montre comment le pessimisme radical est totalement étranger à l'Evangile.
Tout au contraire, les gestes et paroles de Jésus nous appellent à développer un autre regard sur l'être humain, fondé sur la certitude que nous sommes bénis dès le départ, et le resterons toujours.
Appuyé sur le socle de cette Bienveillance originelle, chacun de nous peut oser la bienveillance envers lui-même et envers autrui, et passer ainsi de la culpabilité à la responsabilité.

«La vie en bleue»

de Martin Steffens

Martin Steffens, dans ce livre se penche sur l'expérience de l'épreuve. il montre comment la traverser, non pas en la minimisant ou en se faisant violence, mais en prêtant attention aux richesses cachées qu'elle dévoile en nous.
Une très belle leçon de vie.

«Pilosophie du coquelicot»

de Rosette Poletti et Barbara Dobbs

Dans ces pages brèves et fortes, les auteurs vous proposent de cheminer sur la voie de prendre soin de soi pour aller vers l'autre, confiant, fort, à l'écoute, avec des yeux et un esprit ouvert, prêt à donner et à recevoir pour vire la merveilleuse expérience de la compassion, du partage et de l'aide .

_ «Attention, il y a quelqu'un dedans!»

de Christine Wattiaux

Un malade est d'abord une personne, corps et âme tout à la fois!
Christine Wattiaux parle du séisme que représente la maladie. elle s'adresse à ses proches, mais aussi aux soignants et accompagnants. Elle propose des chemins pour de meilleures relations entre soignés et soignants, accompagnés et accompagnants. Elle propose quelques repères pour pouvoir rester debout dans la maladie, et pour vivre cette épreuve dans l'espérance. _

27/06 /14 Précarité et Maternité (Pastorale de la Santé)
Précarité et maternité

Quelques synonymes de précarité : incertitude, fragilité, insécurité, instabilité, vulnérabilité.

Quelques situations ou paroles qui mettent en évidence la précarité :

«- Où habitez-vous ? La chambre de l’enfant est-elle prête ?
— Je ne sais pas où aller en sortant d’ici… » « Avec tous les moyens techniques dont nous disposons aujourd’hui, le personnel médical n’a pas décelé la maladie de cœur de mon enfant, « on » me dit qu’il n’y a plus d’espoir, j’ai du patienter, mes économies sont presque épuisées, 40€ par jour, pour continuer à être accompagnée de mon mari, nous n’allons plus pouvoir faire face… » « Notre enfant était en détresse respiratoire, il est prématuré, je repars à la maison en mobylette, je viens d’apprendre que ma « boîte » est en liquidation judiciaire et avec 1200€ par mois, je n’ai pas beaucoup de côté… » « Mon compagnon m’a quittée quand je suis tombée enceinte, il avait déjà une famille… » « Je suis insérée, mais je n’ai pas de mutuelle… » « J’ai dormi dans le fauteuil… » (conjoint) « C’est une prison ici, ne me touchez pas… », et plaintes incessantes, peur des aiguilles … .Paroles et comportements d’une femme battue et séquestrée… « Tu as fait des études brillantes jusqu’ici…nous t’avons pris rendez-vous pour avorter la semaine prochaine »Paroles de parents à une jeune de 20 ans. « Mon mari ne veut pas garder l’enfant… » « J’élève seule mes enfants, je n’ai personne pour s’occuper d’eux… » « N’appelez pas l’assistante sociale.. . » (migrants) « Nous avons signé un « abandon de corps » mais nous n’avions pas compris que ça voulait dire « il n’y aura pas de lieu pour nous recueillir, après la séparation » « Tu dois trouver …, en France, c’est gratuit » Familles étrangères dans la demande. Le sanitaire a encore du mal à croiser le social ,(JM Onfray dans AH), et en maternité, la réalité émerge tout à coup au grand jour, ouverture sur la globalité d’une existence difficile à assumer. Le travail des assistantes sociales est un travail de mise en lien avec les administrations qui proposent des aides financières, avec les associations, avec les lieux d’accueil…convalescence, aides à domicile, aides ménagères, portage des repas.

Que dit l’assistante sociale ?

L’assistante sociale qui a témoigné pour nous constate plusieurs faits :
— Celui de parler et de prier aide les personnes en précarité.(C’est ce qui remonte du vécu auprès des sœurs de St Charles)
— Les familles continuent à se mobiliser : cela reste un point d’honneur pour elles d’apporter ce qu’elles peuvent. Beaucoup d’ailleurs ne demandent pas alors qu’elles pourraient… et auraient droit…
— La précarité semble être le résultat de l’imbrication de facteurs multiples.
— Dans le travail en réseau développé, il apparait à présent une fermeture, des barrages, pas ou peu d’écoute, auprès des CPAM.Les réponses disent « Je transmets… » mais ça ne suit pas toujours ensuite.
— L’accès aux soins dans les maternités n’est pas une mince affaire, et pourtant si la déclaration de grossesse est faite, cela ouvre droit à une prise en charge à 100%, pour 7 consultations, échographie et hospitalisation … Les infos de la Sécu n’arrivent plus, les employeurs ne font plus les déclarations, beaucoup de femmes en situation de précarité travaillent mais n’ont pas de Sécu, certains sont à la CMU mais ne connaissent pas la complémentaire, (CMUC), certaines mutuelles sont locales, mais pas nationales, il y a des possibilités mais les temps d’accès aux droits ou leurs limites sont ou ne sont pas atteints…

Et que dit le responsable d’aumônerie ?

« Ils m’ont confié tout cela » « Quel avenir pour ces enfants ? » « Attention aux étiquettes…au regard que nous portons sur l’autre, à ce que nous transmettons d’une première « impression »…Nous accroissons la précarité en étiquetant trop vite et de manière irrespectueuse… » L’accueil d’un enfant peut s’accompagner de la lecture d’un psaume, du récit de la Visitation… Il arrive qu’avec l’aumônier des personnes prient pour un enfant mort trente ans auparavant… L’interruption Médicale de Grossesse n’est pas une question médicale, c’est une question de choix. En cas d’urgence, il est possible de proposer aux parents de baptiser l’enfant, ou aux soignants, ou à l’aumônier.

Que dit le sociologue ?

Garder ou perdre un enfant entraine inévitablement de la culpabilité, des deux côtés. La banalisation des faits entraine une angoisse diffuse, il y a plus de culpabilité qu’il y a trente ans. La précarité est accentuée pour les familles monoparentales, (ou femmes qui décident seules) les migrants, avec l’utilisation d’un vocabulaire spécifique, souvent mal compris, qui accentue la précarité intellectuelle. De plus en plus de couples sont concernés par l’I.M.G., et la refusent… ? Avec le développement de nouvelles techniques telles que les F.I.V.(Fécondation In Vitro), les couples se trouvent face à de nouvelles situations : Que faire face aux embryons surnuméraires ? Quelle « réduction embryonnaire » ? Quels moyens pour assumer son choix ? Quelle présence après ?

Propositions :


— Informer les parents qu’il existe des possibilités d’aide à l’inhumation, en cas de problèmes de moyens.
— Suivre les formations AGAPA : en vue de groupes de parole qui accompagnent la mort périnatale.
— Organiser des temps de prière particuliers en paroisse (le jour de la Visitation ?) pour se recueillir sur la mémoire des enfants mort-nés ou morts très jeunes…

27/06 /14 Le soin dans l'Evangile (Pastorale de la Santé)

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Le soin dans l’Evangile

Jean Marie Onfray - Mai 2014

La Pastorale c’est la prise en compte du terrain au nom d’une inspiration. La Parole de Dieu n’est pas une réponse, mais un questionnement : Dans la Genèse Dieu dit à Adam « Où es-tu ? » c'est-à-dire « Tu en es où ? »

Le spirituel : c’est le sens le plus large, l’homme n’est pas un animal : il a conscience
—  de soi : question existentielle
—  de l’autre : l’autre est comme moi, mais différent. Mêmeté pour l’être humain, quelle que soit sa vie, mais il est en même temps différent.
—  de la mort. Il n’y aura jamais de réponses à ces questions. Ces questions font grandir l’homme et son humanitude.

Le Culturel : Nous sommes héritiers d’une culture. La manière de gérer la vie, la mort, c’est une manière de gérer notre existence. Cela ne concerne pas la foi.

Le Religieux : C’est une certaine manière de gérer le spirituel. Ce ne sera jamais une réponse, mais une manière de poursuivre le chemin. Ce sont des viatiques. Cela nourrit un moment sur la route.

Références chrétiennes

Dans le psaume 8 on lit : « Qu’est l’homme pour que tu penses à lui ? » Chez les Grecs : L’âme immortelle est prisonnière du corps et veut s’en délivrer. Un corps qu’on méprisait.

Le spirituel n’est pas un besoin. Si je fais un tout, je tue le spirituel. Il y a une différence entre le besoin et le désir. En entendant les questions spirituelles, on les légitime. Le besoin spirituel est dans le questionnement. La foi n’est pas là pour répondre aux questions existentielles.

La Bible dit qu’on est créé corps ; Corps = temple habité du souffle de Dieu. La vie est première. Cette vie dans ce corps qui est l’expression la plus belle. Ce corps est pour la gloire de Dieu, c'est-à-dire le bonheur.
—  Nous sommes appelés au bonheur et pourtant il y a des difficultés et des malheurs ? Comment j’affronte ce malheur ? Comment ce malheur ne m’amène pas au pire ? Le pire c’est de baisser les bras, et c’est cela le péché. Ce « baisser » les bras, c’est de ne pas vouloir continuer à vivre, c’est ignorer le souffle de vie. Psaume 22 : Dans la foi biblique, le pire c’est de se taire. Celui qui continue d’interpeller Dieu (Job) c’est lui qui a raison, il continue la vie.  Le corps est ce qu’il y a de plus beau. Le corps incarné de Dieu c’est Jésus. Prendre son corps, sa vie à bras le corps.

Jésus vient nous délier

Jésus vient nous sauver. Ce qui nous enferme, qui nous fait baisser les bras, Jésus vient le délier.  La compassion : Le bon Samaritain pris aux entrailles. Il se joue quelque chose de fondamental. Je ne peux laisser mon frère dans sa situation. Avoir vis-à-vis de l’autre la compassion, c’est l’attention à la chair de l’être humain. Jésus ne fait pas 100m sans être attentif à l’homme. C’est sa mission sur terre, il ne peut être que celui qui donne la vie et la redonne. C’est existence de Dieu d’être la compassion. La passion de Dieu pour l’homme, sa créature et non pas pour l’âme.  Appel à la Liberté : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » « Lève toi, prends ton grabat et marche ». Se lever, marcher et vivre avec son grabat. L’irruption de Dieu n’enlève pas le grabat, il nous remet debout avec lui. « Ne péche plus » Pécher c’est démissionner, « Si tu démissionnes ce sera pire ».  La confiance : Ma manière de répondre s’exprime dans la confiance. C’est le mot le plus essentiel pour dire la foi. La foi dans l’Evangile c’est la démarche. L’Hémorroïsse sauvée, c’est sa démarche qui l’a sauvée. Ce qui enfermait est libéré, la vie peut continuer. Le soin dans l’Evangile c’est l’appel à la liberté ; c’est la confiance. Nous sommes des vecteurs de confiance, nous sommes là pour sortir de la méfiance, nous réinsérer dans un parcours de soins. La confiance est la foi.  Signifier la présence de Dieu : Le Christ inscrit le soin qu’il porte dans le salut de Dieu. Voir dans la chair l’avènement de Dieu.

Enjeux du soin

 L’épreuve de la maladie : La maladie remet en question l’être humain dans son existence. La maladie de la personne dans son entier. Toute maladie va laisser des traces (un grabat). Notre corps a des blessures. La maladie me marque, les questions existentielles sont là. La maladie peut être vécue comme une exclusion, perte de l’image de soi. L’enjeu du soin, rétablir quelqu’un qui est esquinté dans son intégrité.  La relation de soin : Inverser cette phrase et parler « du soin de la relation ». Le soin est transfert d’humanité. Le consentement au soin suppose la confiance. Cette confiance trans-individuelle, de personne à personne. Le soin fait passer de l’autonomie à l’hétéronomie.  Le corps à corps : Place au toucher dans l’Evangile. Jésus impose les mains. Accompagner quelqu’un, « je suis embarqué avec ce corps à corps qui ne laisse pas indemne ». Dans Isaïe « C’est par ses blessures que nous sommes guéris » . C’est par la vulnérabilité de Dieu que nous sommes sauvés.

Ouvertures

↘ Attention au dualisme du soin qui négligerait le « prendre soin ». Le prendre soin est toujours une initiative personnelle. ↘ Attention à la logique du besoin spirituel. C’est une question de sens qui n’a pas de réponse, mais en l’exprimant cela fait avancer et vivre. ↘ Le spirituel c’est le mystère de l’autre dans son mystère et sa relation à Dieu. ↘ Accompagner la crise spirituelle qui est toujours une crise existentielle.
—  La Personne qui passe par cette crise pense que c’est une parenthèse
—  Et ensuite l’acceptation, demain ne sera plus comme hier.
—  « Prends ton grabat » La vie continue avec. Le sujet advient à son existence grâce à la relation. L’autre par sa présence permet de faire advenir, mais ne peut pas faire à la place. Nous pouvons permettre à des gens d’exprimer leur souffrance et ainsi ils peuvent continuer à vivre. Jean Marie Onfray

03/04 /14 Habiter la solitude (Pastorale de la Santé)

Habiter la solitude : un enjeu de diaconie

Samedi à la maison diocésaine, la Pastorale de la Santé avait organisé une journée de formation pour les visiteurs de malades à domicile (Service de l'évangile auprès des Malades) mais aussi pour les coordinateurs Diaconie (service du frère).

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Le thème de la journée ,« Habiter la solitude: un enjeu de diaconie » a été animé par Jean-Marie Onfray, prêtre depuis 37 ans , qui occupe au niveau national des responsabilités au sein de la Pastorale de la Santé .
Tout d'abord Mireille Duchêne , handicapée de naissance , a témoigné avec émotion de son vécu et de l'importance du regard des autres , pour certains blessant et pour d'autres source de soutien . Ne voulant ni plainte ni apitoiement, elle a dit son souhait qu'on ne voit pas seulement sa canne mais la personne humaine qui s'aide d'une canne.
La solitude , qui a été grande cause nationale , est un sujet de société sensible. Cependant JM Onfray distingue trois réalités différentes: l'isolement, le sentiment de solitude et la solitude.

L'isolement est une réalité objective qui touche de plus en plus de monde du fait de l'éclatement des familles ou de l' éloignement géographique.
Le sentiment de solitude, lui ,est une réalité subjective. C'est un ressenti psychologique, douloureux , qui habite l'existence d'une manière fugace ou permanente « Cette souffrance, il faut l'écouter, notre présence aide temporairement quelque chose qui mine de l'intérieur » .
La solitude véhicule une connotation négative, en lien avec l'instinct grégaire poussant les humains à former des groupes « On est dans un monde où la solitude est difficile alors qu'elle est évidente :.c'est la conscience d'être unique au monde. » explique le conférencier.

Ainsi face à un monde saturé de bruit et d'agitation, JM Onfray propose d'oser la solitude et de l' habiter : « le silence me permet de découvrir l'être étonnant que je suis » « La solitude vécue comme un moyen et non comme une souffrance n'enferme pas mais au contraire, nous rend plus ouvert sur le monde ».
Il voit dans cette expérience personnelle une démarche spirituelle qui permet de se poser, se connaître en vérité et être en disponibilité d'écoute.
Les participants ont échangé en carrefours et avec le conférencier sur leur positionnement personnel et aussi sur la façon d'accompagner les personnes visitées. «Entendre avec ses oreilles n'est pas suffisant , écoutons aussi aussi avec le cœur, le regard ».
La journée de formation a conforté les participants à aller à la rencontre des personnes isolées et de faire ensemble un bout de chemin ,afin qu'elles gardent du lien social, existent en relation et redonnent un sens à leur vie .
Marie Christine Aubel

20/02 /14 Formation des visiteurs en équipe de Service Evangélique des Malades (Pastorale de la Santé)
"Habiter la solitude: un enjeu de diaconie"

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