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12/03 /08 Mouvements dans le diocèse (Église dans les Vosges, revue diocésaine)
Articles de Monseigneur Jean-Paul MATHIEU parus dans la VIE DIOCESAINE du 13 MARS 2008

De retour au bercail

Monseigneur Marcel Herriot, ancien évêque de Verdun et « évêque émérite de Soissons », vient d’atterrir dans ses Vosges. Pour raison de santé, il a demandé à quitter sa responsabilité pour revenir tout simplement dans sa terre natale, au Puid. Une délégation de Vosgiens, conduite par le Vicaire général, le Père Pierre-Jean Duménil, était à Soissons le 2 mars dernier pour une cérémonie d’adieux chargée de foi et d’émotion, où l’évêque de Soissons remettait sa charge à son successeur, Mgr Hervé Giraud. Beaucoup de Vosgiens se souviennent de l’action du Père Herriot dans les Vosges : 1963, vicaire à Remiremont. 1966, directeur diocésain de la catéchèse : période déjà si féconde pour ce service d’Église ; les aîné(e)s se souviennent de la formation pour les catéchistes et de l’impulsion donnée pour la pastorale de la Confirmation… En même temps, il est aumônier des Bernadettes, à Thaon. 1976, il est nommé Vicaire général pour la zone Centre par Mgr Vilnet. En 1983, au départ de ce dernier, le Père Herriot devient Vicaire capitulaire, chargé d’administrer le diocèse jusqu’à l’arrivée de Mgr Guillaume. Celui-ci garde le Père Herriot au Conseil épiscopal, jusqu’à sa nomination au siège de Verdun en 1987. Il nous revient presque 21 ans plus tard…

* * *

Cher Marcel, je suis heureux de te souhaiter très fraternellement un excellent retour chez toi, dans nos Vosges. Tu viens de vivre une rupture dans une vie très active et il est trop tôt pour parler d’avenir. Il te faut d’abord te poser et prendre un nouveau rythme de vie. Revoir tes proches, tes amis d’ici. Selon tes possibilités, tu te rendras disponible : mais nous devons veiller à ne pas t’accaparer : un évêque émérite reste membre du collège des successeurs des apôtres, qui porte « la sollicitude de toutes les Églises » et, de ce fait, peut être réclamé en dehors du diocèse. Tu es de retour au bercail, nous en sommes heureux, cher Marcel ; puisses-tu t’épanouir dans ta nouvelle vie, librement, calmement…

Départ en mission

Logo
La mission est un échange de dons : nous le rappelons à chaque fois que nous sommes sollicités par la Coopération missionnaire, pour la prière et le soutien de la mission de l’Église au loin. Mais nous le mesurons parfois par les nouvelles des missionnaires de tous les continents où l’Évangile continue d’être annoncé : la mission est la même pour tous, au lointain comme en France. C’est toujours la mission du Christ. Elle doit continuer. Des prêtres diocésains ont depuis plus de 50 ans, répondu à l’appel lancé par le pape Pie XII pour que des prêtres des Églises plus anciennes aillent soutenir les jeunes Églises trop peu pourvues de prêtres. Plusieurs vosgiens l’ont fait. Cette année, le Père Jacques Chenal va bientôt répondre à son tour à cet appel, après avoir servi dans notre diocèse pendant 17 ans, spécialement dans l’aumônerie scolaire et la pastorale des jeunes. À l’appel de l’évêque de Potosi, en Bolivie, il partira à l’automne, pour une vie et un ministère très différents de chez nous. Ce sera pour lui une rupture et un renouvellement radical ! C’est un sacrifice pour nous. Nous nous privons de son charisme pour plusieurs années. Il nous faudra faire preuve de disponibilité et d’imagination pastorale pour faire face à cette situation nouvelle, pour que l’Évangile continue d’être annoncé. Nous bénéficierons de cette ouverture missionnaire : ce ne sont pas seulement les évêques qui doivent avoir le souci de l’universalité de la mission, ce sont nos Églises elles-mêmes, nous tous, chrétiens de chez nous, qui devons nous faire « le prochain » de ceux qui sont au loin. Quand l’un des nôtres part en mission, il entretient chez nous l’ouverture missionnaire. Le phénomène de la mondialisation nous y engage. Une équipe se constituera dans notre diocèse pour garder le contact avec Jacques et avec le diocèse de Potosi après son départ. Il nous sera profitable de voir comment les communautés chrétiennes de là-bas prennent en charge l’annonce de l’Évangile dans un contexte si différent du nôtre. La mission est une. Déjà au temps des Actes des Apôtres, les Églises de Rome, d’Asie Mineure ou de Jérusalem entretenaient des liens, se soutenaient, en dépit des divergences parfois. Les liens entre Églises sont toujours profitables : quand Jacques, après avoir accompli son contrat en Bolivie, reviendra dans notre diocèse, il sera enrichi de cette expérience d’Église. Nous le redirons au moment de l’envoi en mission de Jacques : sa mission est notre mission. Nous le remercierons donc en même temps que nous le soutiendrons par notre prière et les liens que les médias modernes permettent… C’est déjà aujourd’hui ce qui se passe avec les missionnaires au lointain : leur expérience nous stimule pour que nous soyons missionnaires aussi chez nous. Puisse cet échange de dons se poursuivre dans nos Églises.

A la suite se reporter au numéro 4691 de la VIE DIOCESAINE DU 13 MARS, l'article de Monsieur l'abbé Jacques CHENAL

29/02 /08 POUR L'ESPERANCE (Église dans les Vosges, revue diocésaine)
Être chrétien ne va plus de soi Les Regards portés sur l’Église diocésaine ont livré un constat de fragilité et de vitalité. Vitalité dont témoignent le renouvellement des paroisses, la disponibilité des adultes et des jeunes qui cherchent à (mieux) connaître le Christ et sa Parole, leur dynamisme pour se rassembler en des temps forts qui font grandir leur foi, leur capacité à s’engager au service des autres, proches ou lointains. Fragilité de nos communautés chrétiennes : les statistiques nous le rappellent ; chaque disparition de prêtre interpelle notre foi. L’évolution de notre société fait apparaître que notre foi est fragile. Jadis la foi des baptisés était encadrée dans une Église fortement structurée. Être chrétien allait de soi : on l’entend encore parfois « Nous, on est croyants, j’ai fait baptiser mes enfants, ma grand-mère s’occupait de l’église… ». Maintenant croire n’est plus automatique.

Être chrétien, c’est quoi ? Nous voici renvoyés à l’essentiel : qu’est-ce qui définit le chrétien ? Chacun doit vérifier l’authenticité de sa foi, de sa rencontre avec le Christ, de son appartenance concrète à une communauté de croyants et de l’engagement qui s’ensuit. Les premiers chrétiens étaient une poignée. Leur tentation de s’enfermer dans le Cénacle « par peur des juifs » a été balayée à la Pentecôte. Dieu leur a fait confiance, même s’ils avaient renié et abandonné Jésus à la Passion. L’Esprit Saint les a soutenus dans leur mission d’annoncer le Christ Ressuscité. Ils ont répondu à l’appel de Dieu qui comblait leur vie et les envoyait en mission. Ils se recevaient les uns les autres comme des frères, membres du même Corps du Christ, ce qui n’allait pas toujours de soi, d’ailleurs… Ce qui fait une communauté chrétienne, c’est pour ses membres, de se savoir appelés par un Dieu qui aime chacun et l’appelle à devenir son enfant, de vivre avec le Christ qui nous envoie tous… Communauté habitée par le Christ et son message, communauté envoyée porter l’Évangile vers ceux qui ne l’ont pas encore entendu.

Acteurs de l’Évangile pour l’espérance des hommes Tous membres du Christ, nous avons à nourrir notre relation au Christ Jésus par notre vie de prière et les sacrements. Et à préparer la venue du Royaume par notre engagement au service des hommes et notre participation à la vie de notre Église. Les prêtres sont là pour animer les chrétiens, qu’ensemble ils montrent comment aujourd’hui l’Évangile fait vivre et invite au Royaume de Dieu. Hier, les prêtres assumaient par eux-mêmes beaucoup des tâches de la communauté : aujourd’hui, notre rôle pastoral est d’abord de seervir la communion : les prêtres sont à la fois « sacrements » de l’Autre qu’est le Christ et les « signes » des autres en qui le Christ veut être reconnu (Matthieu 25, ver. 31 et suivants). Comme évêque, je veux redire mon estime pour mes confrères dans la diversité de leurs charismes et de leurs tempéraments. Ils se donnent sans compter, parfois au-delà du raisonnable ! J’admire aussi ceux qui acceptent de se dessaisir de leur charge, le moment venu, pour une mission nouvelle, dans la disponibilité aux confrères et dans la prière. Il faut rappeler que les diacres ne sont pas chargés d’abord d’animer la communauté, mais de rappeler à tous que le chrétien doit marcher à la suite du Christ-Serviteur (V.D. du 24/01/08). La prochaine rencontre fraternelle du mardi saint permettra aux prêtres et aux diacres de ressaisir l’importance de notre mission. Et c’est l’espérance qui peut soutenir un renouveau de l’appel à toutes les vocations.

Pour l’espérance du monde Présente au monde, notre Église doit inlassablement servir l’espérance des hommes. Les chrétiens sont présents et rappellent l’enjeu du Royaume de Dieu, sur les chantiers où la société se construit : ainsi, les Municipales. Mais aussi la solidarité avec les plus pauvres, que le CCFD, parmi d’autres, nous rappelle. Également, la sauvegarde de la création, et bien sûr le respect de la vie humaine dès ses premiers instants et jusqu’au dernier souffle : on en reparlera au moment de la révision des lois françaises sur la bioéthique. Notre Église ne peut oublier ces enjeux de notre monde. Après le temps des Regards (Avent) et de l’Écoute des premiers chrétiens (Carême), viendra pour les chrétiens des Vosges le moment de prendre la Parole (après Pâques) pour dire où sont, à leurs yeux, les priorités de l’Évangile. Nous avons encore du pain sur la planche ! Mais nous ne sommes pas seuls. Que l’Esprit-Saint accompagne notre conversion, et comme pour l’aveugle-né du 4ème dimanche de Carême, qu’il ouvre les yeux de notre foi et emplisse notre cœur de sa joie.

Monseigneur Jean-Paul MATHIEU

25/01 /08 VIE DES VOSGES : FIG de SAINT-DIE (Église dans les Vosges, revue diocésaine)
Cet article fait partie de la série intitulée VIE DES VOSGES, paraissant régulièrement et généralement dans la deuxième quinzaine du mois dans le numéro de la VIE DIOCESAINE. Les thèmes développés sont différents et choisis par une équipe se réunissant régulièrement ; chaque membre se charge, à tour de rôle, de la rédaction de l'article.

SAINT-DIE A CHANGE L'IMAGE DE LA GEOGRAPHIE

Une île de la sérénité au milieu d'une mer agitée. Le Festival de Géographie de Saint-Dié n'est pas loin d'y ressembler. Voilà le sujet le moins diviseur de cette petite ville de province que,bien d'autres plus huppées, regrettent d'avoir laissé passer.Par définition international ou mondial, ce rassemblement annuel du début d'octobre a peu à peu imposé ses trois initiales qui font que la géographie n'est plus la matière, plus ou moins rébarbative, pour certains, de naguère.

Comme le monde, la géographie a bien changé. Adieu Vidal de la Blache ? Aujourd'hui, ce phare vosgien de la Culture concourt manifestement au rayonnement lointain du Département. Il est devenu un repère d'une qualité si reconnue que le Ministère de l'Education Nationale préconise que 150 professeurs lycées et collèges de l'Hexagone s'y rendent chaque automne au titre de la formation continue. Retour d'image ô combien positif pour la profession !

AUTRES VISIONS DU MONDE

Comme pour tous les spécialistes accourus parfois de l'autre bout de la planète, les raisons sont claires : de la géographie, on est passé, comme par les liens informatiques, à la géologie, la géostratégie, la géophysique, la géomatique, la géopolitique, la géoclimatique etc, autant de champs d'investigations qui ont fait de cette science autre chose que de la cartographie pure.

La "géo" de papa est morte. Pour le directeur du F.I.G., Gérard Benhamou, son image a bien changé à Saint-Dié : "C'est une science-carrefour" et sa force est de rester humaniste. A ce festival sont convoquées des disciplines scientifiques qui forment les relais pour pousser plus loin. Les comités de géographes d'aujourd'hui sont assez loin de la géo traditionnelle. Ils ont ouvert différents tiroirs. Les manuels scolaires se sont enrichis ! Le public voit les réponses. Il est désormais - actualité oblige - en "Développement durable".

"Les géographes sont des gens neutres, même s'ils ont l'un ou l'autre des sensibilités atlantis-tes ou altermondialistes. Ils ne présentent pas des constats figés, mais de plus en plus actuali-sés grâce aux moyens de mesure statisticienne, d'information, de communication, etc . La géomatique a fait faire des bonds, avec l'application des logiciels de données chiffrées: "Prenons par exemple la cartographie de la banlieue sociale de New-York. On y lira l'enfance maltraitée quartier par quartiers On n'a jamais eu autant d'atlas ! Tout se cartographie pour améliorer la lecture". Quant à la vision par satellite, elle a ouvert des aspects que l'on ne pouvait envisager il y a moins de 50 ans. Des bonds prodigieux pour la connaissance et la vulgarisation. Avec les risques inhérents..

LECTURE ET PROSPECTIVE

"On recourt à des disciplines d'investigation et de somme. On est abreuvé depuis 50 ans de constats, le Festival de Saint-Dié expose ces constats, mais donne la parole à la prospective. La richesse des thèmes y est inépuisable, mais nous nous laissons de la marge. En effet, si ces spécialistes conservent l'initiative, nous écartons le public. C'est tout, sauf un colloque !".

C'est un reproche connu fait à ce festival : trop copieux ! On ne saurait tout voir, tout entendre. Le vedettariat y concourt pour une part. Ne dit-on pas que la manifestation vosgienne est le "Cannes" de la géographie, tant et si bien que les responsables du F.I.G. sont quelque peu embarrassés par le succès, même s'ils ont, fort utilement, fait bénéficier le secteur de Saint-Dié, de manifestations délocalisées, auxquelles le monde scolaire est justement associé. Un excellent "arrosage" de proximité. Pour faciliter l'accueil et le bon déroulement, le concours universitaire local a été utile. Il est arrivé de mobiliser aussi le patrimoine religieux d'Etat ou ecclésial local, catholique et protestant..

LIEE A L'HISTOIRE

Plus sensible à son Histoire, sa sour siamoise, le Français est réputé ne pas connaître sa géo-graphie. Ce vieux concept est en cours de revision ! Des gens silencieux assis dans les escaliers : ils écoutent en silence. Cette image du F.I.G. est réalité. Au cour de l'organisation, on convient de la difficulté, qui tient pour partie à la gratuité et donc à l'absence de billetterie.Pas de réservations.

Le public bouge, passe d'un lieu à l'autre, selon son intérêt, suivant qu'il y a de la place. Il picore."C'est comme dans les bons restaurants, c'est un problème d'offre. Notre souci est de la mieux sérier. Si un conférencier a un tel succès, nous l'invitons à réitérer le lendemain, si cela est possible, car ce sont, en général, des gens aux agendas bloqués.

"S'assurer leur concours est une chose, mais pour le Grand Témoin, il s'agit de 3 jours, ce qui n'est pas rien, ni pour lui, ni pour nous. Problème d'urgence en 2007, remplacer le Président déjà annoncé. Côté conférenciers, il faut avoir des jokers. Quant aux vedettes, aucune n'est rémunérée. Juste des frais de déplacement."

Il est vrai que le mécénat de ce Festival et le soutien médiatique génèrent une audience véri-fiée et répétée. Ce Festival ne saurait être éphémère en se nourrissant d'actualités qui le sont parfois de manière permanente, comme les guerres, la faim, la santé ou l'atmosphère.

Si le rôle de vulgarisation est une clé du succès, c'en est une autre, de première grandeur, que d'y traiter essentiellement des sujets d'actualités, qui constituent même des "premières". D'où la recommandation ministérielle faite aux enseignants et étudiants d'aller se nourrir aux sources dans la Cité Marraine du Nouveau-Monde.

"La profession a complètement adhéré, souligne M. Benhamou, et l'Histoire s'y est greffée, car les enseignants du Secondaire réunissent histoire et géographie. Si l'on prépare ici des itinéraires scientifiques, on y adjoint des explications historiques, tant les interconnexions sont multiples et riches. Preuve que la géo est science transversale.

PLANETE SOUS TENSIONS

On ne décide pas sur le coin de la table du thème du prochain festival. C'est une machine complexe qui implique des concours institutionnels d'Etat et met en jeu des représentations diplomatiques étrangères, des concours industriels et scientifiques, des noms illustres de la politique, de la littérature, des sciences, de la gastronomie.

Pour mémoire : Haroun Tazieff, Joël de Rosnay, Jacques Attali, Michèle Cotta, Léon Schwar-tzenberg, Jean Malaurie, Alain Touraine, Théodore Zeldin, Jean-Marie Cavada, David Khayat, Françoise Héririer, Alexandre Adler, Michel Camdessus, Henri Atlan, Borys Cyrulnik, Julia Kristeva, Bernard Clavel, Albert du Roy, Armand Frémont, Noël Copin, Michel Dele-barre, Erik Orsenna, Richard Bohringer, Roger Hanin, Yves Coppens, Henri Madelin, Emma-nuel Todd, etc

2007 a vu la disparition de l'inspirateur du F.I.G., l'historien déodatien Albert Ronsin, ancien membre de la Commission diocésaine d'art sacré et autorité consacrée par de savants ouvrages sur le Baptême de l'Amérique, les moines-cartographes du Gymnase Vosgien..

Un thème de festival se verrouille au F.I.G. en session, au sein du Comité des Géographes. Différents thèmes sont proposés en fonction de la richesse des recherches en cours. L'année olympique aurait pu servir de trame, mais il serait malaisé de s'enfermer dans les sports.

L'édition 2008 sera celle de la "Planète sous tensions", mais on ne va pas y parler que de guerres, de conflits latents, sans s'interroger sur les causes de guerres potentielles. La vraie question posée est celle des facteurs déclenchants. La dimension spirituelle sera nécessairement présente puisque bien des religions sont connexes, comme l'islamisme, mais sans aller chercher bien loin : l'Irlande, le Kosovo, la Turquie Etat laïque.

"Tous les types de conflits seront envisagés, prévient Gérard Benhamou. Aussi bien les émeutes de nos banlieues que les guerres économiques, ce qui fait passer des conflits à la guerre".

En somme, la géographie par et pour les militaires. Tous les grands stratèges de l'Histoire ont eu un géographe sous la main. Napoléon eut le sien, un Vosgien de la Plaine, dont le nom fi-gure sur une place de son village depuis 1993.

H.B.

Repères: Retrouvez la présentation complète du FIG sur : http://fig-saintdie.com Les Actes du FIG sont gratuitemen t accessibles. La totalité des interventions sont consultables sur le site Internet du FIG : http://fig-st-die.education.fr

25/01 /08 PRIER POUR L'UNITE (Église dans les Vosges, revue diocésaine)
Bref retour SUR LA SEMAINE DE PRIERE POUR L'UNITE qui s'achève ce vendredi 25 janvier 2008...

Il nous est recommandé de “Priez sans cesse”. 

La prière choisie comme thème pour la semaine de prière pour l’unité chrétienne du 18 au 25 janvier 2008 est centrale non seulement pour l’œcuménisme mais aussi pour la vie ordinaire de l’Eglise.

“Priez sans cesse”. 

1 Th 5, 13b-18 “Vivez en paix entre vous. Nous vous y exhortons, frères : reprenez ceux qui vivent de manière désordonnée, donnez du courage à ceux qui en ont peu ; soutenez les faibles, soyez patients envers tous. Prenez garde pour que personne ne rende le mal pour le mal, mais recherchez toujours le bien, entre vous et à l’égard de tous. Soyez toujours dans la joie, priez sans cesse, rendez grâce en toute circonstance, car c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus”.

Huitième jour : vendredi 25 janvier 2008 Priez toujours pour qu’ils soient un. “Vivez en paix ” (1 Th 5, 13b) Esaïe 11, 6-13 Le loup habitera avec l’agneau Psaume 122 Que la paix dans tes remparts 1 Thessaloniciens 5, 13b-18 Vivez en paix entre vous Jn 17, 6-24 Qu’ils soient un Prière. Seigneur, fais que nous soyons unis : unis dans nos paroles afin que nous t’adressions une prière commune ; unis dans notre désir et notre quête de justice ; unis dans l’amour, pour te servir dans le plus petit de nos frères et sœurs ; unis dans l’attente de voir ton visage. Seigneur, fais que nous soyons unis en toi. Amen.

Prière pour l’unité Dieu éternel et miséricordieux, toi qui es un Dieu de paix, d’amour et d’unité, Nous te prions, Père et nous te supplions de rassembler par ton Esprit Saint Tout ce qui s’est dispersé, de réunir et de reconstituer tout ce qui s’est divisé. Veuille aussi nous accorder de nous convertir à ton unité, De rechercher ton unique et éternelle vérité, et de nous abstenir de toute dissension. Ainsi nous n’aurons plus qu’un seul cœur, une seule volonté, Une seule science, et un seul Esprit, une seule raison. Et tournés tout entiers vers Jésus-Christ notre Seigneur, nous pourrons, Père, te louer d’une seule bouche et te rendre grâces par notre Seigneur Jésus-Christ dans l’Esprit Saint. Amen. Martin Luther

Mon Père et mon Sauveur Mon Dieu, mon Père et mon Sauveur, puisqu’il t’a plu de me conserver par ta grâce pendant la nuit qui vient de finir et jusqu’au jour qui commence, Fais que je l’emploie tout entier à ton service et que je ne pense, ne dise ou ne fasse rien qui ne soit pour te plaire et obéir à ta sainte volonté, Afin que toutes mes actions se rapportent à la gloire de ton nom et au salut de mes frères. Et de même pour cette vie terrestre, tu fais luire ton soleil sur le monde, veuille aussi éclairer mon intelligence par la clarté de ton Esprit, afin de me diriger dans la voie de la justice. Ainsi, ô mon Dieu, à quelque chose que je m’applique, que mon but soit toujours de te servir et de t’honorer, attendant tout mon bien de ta seule bénédiction, en n’entreprenant rien qui ne te soit pas agréable. Fais aussi, Seigneur, que tout en travaillant pour mon corps et pour la vie présente, j’élève mon âme plus haut, jusqu’à cette vie céleste et bienheureuse que tu réserves à tes enfants. Jean Calvin

PRIEZ SANS CESSE !

19/12 /07 DIVERSITES DIOCESAINES (Église dans les Vosges, revue diocésaine)

DIVERSITÉS DIOCÉSAINES

Une fois encore, Festijeunes aura marqué la vie du diocèse. Ce 25 novembre, il a réuni de nombreux jeunes, des jeunes adultes et des familles venues les encourager. Grand merci à tous ceux qui ont contribué à sa réussite, organisateurs de la Pastorale des Jeunes, partenaires, financeurs et visiteurs !

Deux grands témoins

Sur le thème de la différence, le Père Christian Delorme nous a confié ce qui l’avait préparé au dialogue avec les jeunes musulmans des banlieues lyonnaises : la grande figure de Martin-Luther King, l’événement du concile Vatican II et la rencontre, dès son enfance, avec des musulmans parmi lesquels il compte des amis très proches. Parmi les convictions qu’il nous a partagées, je retiens que dans ce monde si divers, l’être humain est partout le même, «Avant d’être différent de moi, tu me ressembles». Et, «si nous sommes ce que nous sommes, c’est en grande partie grâce à ce que les autres nous apportent». Ainsi, «l’hospitalité» est une règle de vie trop ignorée, surtout quand la peur de l’«autre» semble se développer.

Monsieur Jean-Baptiste Hibon, psychosociologue, thérapeute et formateur, handicapé, nous a impressionnés par son témoignage éclairé d’un rire magnifique. Après avoir d’abord refusé son handicap, n’a-t-il pas été conduit à l’accueillir, comme une donnée de son existence ? Incroyable ! Et pourtant… Pédagogue concret, il nous a rappelé que le désir d’être le premier est sans doute un des moteurs de la vie. Être le premier, cela fait bouger tant de monde ! Cependant, il nous invite à souhaiter être le meilleur, non pas par rapport à l’«autre», dans une vaine concurrence, mais par rapport à ce que j’étais auparavant : autrement dit, se surpasser soi-même, constamment. Dans sa foi lumineuse, J.-B. Hibon nous propose, ni plus ni moins, que le chemin de la sainteté !

Expériences diverses

Dans l’un des forums, intervenait Mgr Fidel Léon Cadavid Marin, évêque de Quibdo en Colombie, venu en Lorraine depuis plusieurs jours avec une délégation, à l’invitation du Secours Catholique. Parmi les nombreuses diversités ethniques de ce diocèse, l’Église a développé une action sociale importante au service des plus pauvres, peuples d’origine indienne ou descendants des esclaves d’Afrique, menacés par les convoitises qui pèsent sur leur territoire vital. Et ce, dans une situation de violence qui oppose une guérilla ancienne (depuis plus de 40 ans) à l’armée et aux paramilitaires, où les plus pauvres sont les premières victimes. Sans prendre parti parmi les belligérants, l’Église veut contribuer à une paix négociée : une Église très vivante, dans une mission risquée au service des plus pauvres : mais quand la pauvreté entretient des différences aussi criantes, l’Évangile est en jeu. Merci à l’Église de Quidbo pour cette leçon ! Combien il est urgent de la soutenir, comme le fait, entre autres, le Secours Catholique.

L’«hospitalité», défi de la diversité

À côté des forums, de nombreux stands dans ce Centre des Congrès d’Épinal. Il était quasiment impossible de tout voir ! (45 présents, dont quelques-uns d’ailleurs ne dépendent pas de l’Église mais collaborent volontiers). J’ai pu en visiter beaucoup et saluer leurs responsables : je voudrais les remercier tous. Quelle diversité, et quelle richesse ! De plus en plus Festijeunes donne l’occasion à l’Église diocésaine de se retrouver dans toutes ses expressions, jeunes et aussi adultes. Beaucoup auront fait des découvertes !

C’est une nouvelle illustration de la comparaison du corps, chez Saint Paul : nombreux sont les membres, mais chacun est unique pour rendre bien vivant le corps de notre Église. Puissent tous ces mouvements et services pratiquer entre eux l’hospitalité, l’écoute, l’information mutuelle… non pas d’abord pour «recruter» et augmenter chacun ses propres effectifs, mais pour s’enrichir de la diversité des autres… On sait que ce sera l’un des enjeux de la future « Maison diocésaine ».

C’est vrai des personnes, et peut-être aussi des groupes associatifs de l’Église : comme le suggérait J.-B. Hibon, il ne s’agit pas de surpasser les autres pour être les premiers, mais de se surpasser soi-même et d’arriver à « reprendre ma place de frère » dans l’Église comme dans la société elle-même. Entre les personnes, entre les groupes et mouvements d’Église, comme au sein de la société civile, puissions-nous mieux « écouter l’autre », l’accepter tel qu’il se présente, avec ce qu’il a d’irréductible, pour, enfin, nous aimer… ! Dans la démarche de nos «Chemins d’avenir» vers un Projet diocésain, puisse notre «Regard» sur l’Église diocésaine discerner, dans cette diversité, ce qui peut grandir pour le service des frères et de l’Évangile.

JOYEUX NOEL... _ aux chrétiens des Vosges _ et à tous ceux qui portent la responsabilité pastorale _ En portant nos REGARDS sur les Vosges et sur notre Eglise _ puissiez-vous discerner la Lumière
En méditant sur l’ESPERANCE (avec l’Encyclique) _ une espérance “active”, mettons-nous _ au service de l’espérance et des autres.

+ Jean-Paul MATHIEU Evêque de Saint-Dié

LA VIE DIOCESAINE DE SAINT-DIE présente aux lecteurs internautes ses meilleurs vœux de bonne et heureuse ANNEE 2008 et les encourage à cliquer régulièrement sur le site du diocèse pour y trouver toutes les informations diocésaines. Les lecteurs du bulletin (écrit et reçu par poste) sont appelés à renouveler leur abonnement très rapidement car l'année civile termine leur abonnement. L'an 2008 pointe "son nez" et il faut envoyer 42€ en chèque à~:
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MERCI à tous.

04/12 /07 POUSSIERES DE VIE ( VD du 6 décembre 2007) (Église dans les Vosges, revue diocésaine)
POUSSIERES DE VIE

Stung Mean chey, ou plus précisément le quartier pauvre d’une décharge, comme il en existe dans tant de pays du “Tiers-Monde”. C’est là que nous avions prévu de passer nos vacances d’été, fuyant notre petit confort de tous les jours, pour vivre avec des enfants victimes de la pauvreté, au sein d’une association dénommée “Pour un sourire d’enfant” (PSE).

Naissance du club “coop” Il nous aura fallu presque deux ans avant de voir notre projet aboutir. Notre trio s’est formé en septembre 2005 au sein de l’association socio-culturelle du lycée de Pixérécourt (54). Nous étions, Anne, Nicolas et moi, dans la même classe et désireux de monter un projet de solidarité. Très vite, notre petite organisation, réunie sous le nom de “club coop”, prit un nouveau départ en découvrant sur internet le site d’une association, fondée en 1993 par un couple de retraités français : Christian et Marie-France DEPALLIERES. Dès lors, une source d’espoir a jailli au cœur de la pauvreté.

La rivière de la réussite Telle est la traduction française du quartier où PSE s’est implantée depuis 14 ans. Son centre abrite des salles d’école, des ateliers de fabrication de couture, une cantine, des terrains de jeu, un hôtel-restaurant, une station de pompage d’eau potable, mais aussi des milliers d’enfants tout sourire, des assistants sociaux, des professeurs kmers. L’“Enfance” se vit et se ressent pleinement dans ce bout de terre qui échappe à l’emprise de la misère. L’association confère à plus de 6000 enfants démunis, un repas par jour, un accès à la solidarité, une possibilité de rattrapage scolaire, des soins médicaux. De plus, elle permet à ses étudiants de suivre une solide formation professionnelle et accéder au marché du travail. Qui plus est, le centre protège et s’occupe d’une quarantaine de fillettes en danger de mort. L’amour de Christian et Marie-France leur permet de cicatriser leurs blessures et dépasser les frontières du repli.

Un grand saut dans l’inconnu ! Chaque année, “Pour un Sourire d’Enfant” fait appel à des volontaires européens pour animer un camp d’été de 4 semaines, à destination des enfants de Stung Mean chey. Une chance inouïe s’offrait à nous. Après une année passée à récolter des fonds (Conseil général des Vosges, Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports de Meurthe-et-Moselle, CROUS,...) nous avons enfourché notre paletot pour un grand saut vers l’inconnu. Soucieux de consolider notre trio pour pouvoir bien vivre ce projet, nous avons décidé de partir une semaine plus tôt à la découverte de la Thaïlande, puis au Cambodge. L’atterrissage à Bangkok, en Thaïlande nous a directement confronté à la rudesse du climat mais aussi à la barrière de la langue, sans parler du choc culturel qu’il nous a fallu gérer. Dès le lendemain, nous repartions en direction du Cambodge. Ce fut une semaine riche en surprises. Elle nous a permis de découvrir les beautés du Cambodge tant sur le plan humain que culturel ou paysager.

Le Cambodge et deux visages Le paysage de désolation laissé par la décharge sera à jamais gravé dans nos mémoires. Des hommes, femmes, enfants travaillent de jour comme de nuit à la recherche de plastiques, tissus, ferrailles et autres objets “potables” en échange de quelques riels par jour (moins de 1 dollar). Ils viennent, pour beaucoup, des campagnes où survivre est un combat journalier. Dans le regard des chiffonniers, nous avons touché du doigt l’humanité dans ce qu’elle a de plus pur et de plus tragique à la fois. Nous n’oublierons jamais le sourire de deux petits bambins en haillons qui, s’agrippant à nous, essayaient de sauter les mares de boue infectes, insouciants de l’enfer où ils se trouvaient. Ou bien encore, les témoignages bouleversants d’enfants recueillis à PSE, décrivant la précarité, la prostitution, l’esclavage, la violence dont ils furent victimes dès leur plus jeune âge.

Un immense espoir Ayant vécu le camp d’été, je ne peux qu’espérer en cette jeune génération qui se construit petit à petit. Le camp leur évite de retourner à la décharge pendant ce temps de vacances. Nous avons rejoint une équipe composée de 20 français, 10 espagnols et 20 khmers. Le camp a débuté le 6 août précédé par la semaine de préparation. Une partie des animateurs encadraient une activité le matin et une autre l’après-midi tandis que l’autre veillait au bon déroulement de la journée. Nous en avons profité pour mettre en place des activités “nature”, en complément d’ateliers artistiques ou sportifs. Quelque deux cents enfants se pressaient aux portes du centre, à six heures et demi du matin. Après une bonne douche et un déjeuner, ils se rangeaient par équipe puis chantaient l’hymne national en dressant le drapeau. Encadrée par un moniteur khmer, chaque équipe passait dans quatre ateliers différents, entrecoupé par un temps festif au goûter. Onze heures marquaient la fin des activités. Le groupe de l’après-midi prenait le repas en même temps que celui du matin, portant l’effectif à cinq cents enfants. Entre 12 et 13 heures, une pause s’imposait pour calmer les esprits et, pour certains, récupérer des heures de travail passées à la décharge, la nuit précédente. Tandis que le groupe du matin se dispersait en dehors du centre, le second groupe suivait le même déroulement que le matin. La journée se terminait par la descente du drapeau, puis chaque enfant repartait avec un sandwich. Chaque semaine voyait arriver de nouvelles têtes, avec toujours ce même sourire et cette joie de vivre.

S’enrichir au contact des autres C’est avec le cœur rempli de joie, de souvenirs, que nous avons pris le chemin du retour ; un peu tristes de laisser une partie de nous-mêmes au Cambodge. En expérimentant l’œuvre de PSE de l’intérieur, nous avons pris conscience que l’on peut faire de grandes choses avec peu, que l’on peut être heureux dans une vie simple et tournée vers les autres et enfin que le don gratuit procure une immense joie.

Guillaume VALDENAIRE (88160 LE MENIL)