Infos-Actualités
Objectif
Interpeller les candidats et l’opinion publique sur la priorité à donner par les collectivités à la lutte contre les pauvretés et l’exclusion pour faire progresser la solidarité. Le Conseil Diocésain de la Solidarité invite les chrétiens des Vosges à se mobiliser, en paroisse ou en mouvement, à l’occasion des élections municipales et cantonales, en mars 2008.
Une démarche en trois étapes est proposée à l’ensemble des paroisses et des mouvements :
— Étape 1 : CONNAÎTRE la situation du territoire.
— Étape 2 : COMPRENDRE et CHOISIR des axes d’intervention.
— Étape 3 : INTERPELLER localement. Pour en savoir plus
Documents annexes
Le détail est accessible sur le site de la délégation diocésaine rubrique carême http://ccfd-terresolidaire.org/cd88/
La Conversion à laquelle chaque Carême nous invite en nous mettant à l'écoute de l'Évangile est naturellement une démarche personnelle, nourrie de la prière et de la Parole de Dieu. Une démarche personnelle à ne pas manquer.
Le Carême nous permet aussi de faire le point sur notre vie et nos engagements. Dans le contexte des prochaines élections, les chrétiens des Vosges sont invités, au nom de leur foi, à réfléchir aux enjeux des débats en cours, à analyser les programmes, à se préparer à faire leurs propres choix.
Le Bulletin diocésain (La Vie diocésaine, n° du 8 février 2007) propose ainsi plusieurs outils de réflexion à utiliser librement :
— Aller voter, Pourquoi ? En fonction de quoi ? (Secours Catholique)
— Un "parcours citoyen" pour les 11-14 ans. (Secours Catholique)
— Rêve de cité, pour les 15-18 ans. (Secours Catholique)
— Grille de lecture des programmes électoraux (C.M.R.)
— Votons pour une France solidaire (C.C.F.D.)
— Populorum Progression, le développement des peuples : 40 ans déjà (C.C.F.D.)
— Campagne pour une société plus juste : 12 propositions (Semaines Sociales de France)
Rappel: deux outils de réflexion proposés par l'Episcopal Français.
— Qu'as-tu fait de ton frère ? (appel du Conseil permanent de l'épiscopat français)
— Perspectives pour une société plus juste et fraternelle (Commission sociale de l'Episcopat)
Bon Carême.
+ Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié
Rencontre des prêtres et responsables en catéchèse le 22 avril 2004 à Portieux
La journée commence par une belle célébration de Parole - génial pour mieux saisir d'emblée l'articulation catéchèse/liturgie ! Ces journées diocésaines m'ont beaucoup appris sur l'importance des liturgies de la Parole. On est tellement souvent tenté de croire que la liturgie eucharistique c'est mieux - non, c'est autre.
Odette Sarda, religieuse dominicaine du CNPL ( Centre National de Pastorale Liturgique ), en deux interventions, remâchées et digérées en groupe, ne nous a pas peu aidés ! La première, centrée particulièrement sur la liturgie de la Parole à la Veillée Pascale, la deuxième sur les liens catéchèse/liturgie.
Nous avons appris des choses : par exemple la liturgie de la veillée pascale n'a plus été célébrée entre le VII°; et le XVII°; siècle. Rien n'est fixé définitivement, l'histoire, ça compte ! par exemple l'importance de la structure pour chacune des lectures : proclamation - psaume - silence - prière du prêtre.
Des convictions se renouvellent, prennent du relief. Par exemple : le Seigneur est présent dans le repas eucharistique mais aussi dès que l'assemblée se réunit, et dans la personne du célébrant tenant lieu du Christ, et dans la Parole proclamée et accueillie. Par exemple : la dimension " conversation " que notre Dieu entreprend avec nous en permanence.
J'ai apprécié l'expression " contenu mystique de la veillée pascale ". Il s'agit de notre Salut, le mien, celui de ma communauté. Ça traverse des existences concrètes. Ça ne laisse pas indifférent. Ça parle en moi, une journée comme ça ! Dominique, qu'en est-il du rapport que tu entretiens avec ton Dieu ? qu'est-ce qu'il sauve de ta vie ?
Quelques paroles fortes
- "il nous faut du temps pour éprouver que Dieu nous parle - pour que la réponse de l' Église devienne notre réponse"
- "notre vie chrétienne va de veillées pascales en veillées pascales"
- "les célébrations devraient être en catéchèse les moments les plus forts"
- "la liturgie est un lieu d'impression plus que d'expression" ( impression au sens où on se laisse toucher)
- "participer c'est d 'abord écouter avant de faire"
J'ai bien conscience que j'exprime là des points d'attention tirés de ma propre relecture. D'autres souligneront d'autres points. Vous qui êtes en train de me lire, par exemple ? …
Quelques questions-interpellations
- "il faut oser inviter à une vigile pascale celles et ceux dont notre Église est plus loin". Ça se fait et ça marche ! Profiter de nos multiples occasions de rencontres. Ça me donne de l'audace d'entendre ça ! Ça ne m'était même pas venu à l'idée.
- dans nos liturgies, en catéchèse et ailleurs, sommes-nous à la hauteur de ce que nous célébrons ?
- comment seront vécues les vigiles pascales dans les Vosges en 2005 ?
Les journées diocésaines de catéchèse 2003-2004 m'ont permis de me mobiliser pour " aller au cœur de la foi " avec les chrétiens de mon coin. Au-delà de la seule catéchèse, quelle dynamique diocésaine ( le diocèse c'est nous ensemble) nous conduira sur ces chemins dans les années à venir ?
Personnellement, je désire y apporter ma pierre.
Homélie de Mgr Yves Patenôtre, évêque de Saint-Claude
Alors qu’aujourd’hui se célèbrent à Orléans les fêtes de la délivrance de la ville, nous sommes ici à la source, en quelque sorte, de la chevauchée de Jeanne. J’ai essayé de lire les textes de la liturgie de ce cinquième dimanche de Pâques en pensant à elle, au témoignage de sa courte vie qui l’a conduit jusqu’au martyre. Je n’ai pas l’intention de retracer sa vie, vous, ses familiers, la connaissez mieux que moi. Nous pourrions seulement goûter la Parole de Dieu que l’Église nous propose en ce jour à la lumière de la vie de Jeanne, pour en recueillir les appels que le Seigneur nous adresse aujourd’hui.
Nous venons d’entendre, avec l’Évangile, le grand commandement de l’amour. En fait, l’unique commandement de Jésus. Un commandement nouveau “Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. Ce qui montrera que vous êtes mes disciples,c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres.”
Toute la vie de Jeanne a été cet attachement à la personne de Jésus. Non seulement elle avait inscrit son nom, ainsi que celui de la Vierge Marie, sur son étendard, mais elle est morte sur le bûcher “en criant plus de six fois Jésus. Surtout, en son dernier souffle, elle cria d’une voix forte “Jésus” aupoint que tous les assistants purent l’entendre. Presque tous pleuraient de pitié” ajoute le témoin (Maugier Parmentier). “Jésus”. Voilà, le premier appel. Quel est notre attachement personnel à la personne du Christ ressuscité ? Nous entendions ces jours-ci l’évangile de Jean : “Vous croyez en Dieu. Croyez aussi en moi”.Les voix que Jeanne entend dès l’âge de treize ans, sa prière d’enfant, sa fidélité aux sacrements de l’Église dans la confession et les communions fréquentes, tout cela nourrissait sa familiarité avec Jésus sous le regard de Marie et des saints. Ce n’était pas une savante, c’était une priante. Pas une lettrée, mais une inspirée. Pas une guerrière, mais une fidèle. Pas un stratège, mais une enfant disponible. Comme elle devait bien entendre la parole que Saint Jean nous a transmise à l’instant: “Mes petits-enfants, comme je vous ai aimés, aimez-vous...” Comment est-ce que j’aime les autres ? Est-ce de la même façon que Jésus?
C’est une jeune fille de dix-neuf ans qui est morte sur le bûcher de Rouen. Son martyre a sans doute ouvert la recomposition de la géographie politique de son époque. Nous pouvons penser aux jeunes d’aujourd’hui et nous pouvons évoquer l’Europe qui est en train de naître sous nos yeux. C’est le moment de demander à Sainte Jeanne d’Arc que les chrétiens d’aujourd’hui, et les jeunes en particulier, aient assez la passion du Christ et de son Évangile, dans l’immense respect de ceux qui ne partagent pas la même foi, pour bâtir un monde de justice et de paix enraciné dans la vérité et l’amour. Comme le rappelait 1e pape Jean-Paul II à des chrétiens d’Afrique du Nord: “Aujourd’hui, il ne s’agit pas tant de faire nombre que de faire signe.” C’est la qualité de l’amour que nous portons au Christ et entre nous, dans la diversité de nos vocations, qui fera que nous ne serons pas insignifiants. Et même si une loi peut interdire le port de signes religieux ostensibles, elle ne nous empêchera pas d’aimer en actes et en vérité, comme Jeanne, à la suite de Jésus : “Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres.” Le grand signe ostensible, c’est l’amour, la tendresse, l’écoute, le pardon, le respect. Comme Jésus. Les petites choses sont finalement très grandes.
Dans la seconde lecture, ce même saint Jean a la vision de la Jérusalem nouvelle, toute belle, toute prête comme une fiancée parée pour son époux. C’est l’harmonie et le bonheur. Il n’y a plus de larmes ni de tristesse. Alors que Jeanne a souffert jusqu’au martyre des divisions de l’Église dans un monde en guerre, au sein de cette Europe à bâtir, nous sommes appelés à travailler à l’unité des chrétiens et au respect de toute religion. C’est le second appel.
Cette Europe est en majorité chrétienne. 82 % des Européens sont chrétiens. 60 % sont catholiques. 15 % sont issus des différentes branches du protestantisme. 5 % sont anglicans et 2 % sont orthodoxes. Tous nous nous recommandons du Christ. Mais la fiancée a pris des rides. Il y a eu et il y a encore des coups et des blessures. Celles de nos divisions. Comment annoncer l’Amour en étant divisé? La préoccupation œcuménique du pontificat de Jean-Paul II est une exigence pour nous tous à l’aube de ce troisième millénaire. Ce n’est pas une matière à options. D’autre part, ces jours-ci des cimetières juifs et chrétiens ont été profanés. Cela nous préoccupe et nous touche tous. Gardons une grande vigilance pour tout ce qui concerne le respect de ce qui exprime le plus intime du cœur de l’homme. C’est le secret de toute véritable civilisation.
Que Sainte Jeanne d’Arc qui a été victime et martyre d’un monde et d’une Église divisés intercède auprès du Seigneur pour que nous soyons vraiment artisans d’unité et de paix.
C’est dans la troisième lecture que nous trouverons un dernier appel. Reprenant l’invitation de Paul et de Barnabé, il me semble que c’est Jeanne elle-même qui désire affermir notre courage de disciples : Appelés à vivre du Christ, en Église, au cœur de ce XXIe siècle, pour bâtir un monde de justice et de paix: “Persévérez dans la foi. Vous savez, il faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le Royaume de Dieu !"
C’est presque une banalité de le dire comme on le disait aux tous premiers siècles de l’ère chrétienne : “On ne naît pas chrétien, on le devient.” Cela ne doit pas nous engager sur des routes de misérabilismes prônés par des prophètes de malheur. Ce n’est pas la souffrance de Jésus qui nous a sauvés, c’est son amour. Mais il n’y a pas d’amour sans souffrance. Jeanne l’a bien expérimenté. Cela nous invite à nous engager avec enthousiasme à “proposer la foi dans ‘la société actuelle” en “allant au cœur de notre foi”. Ce n’est pas par hasard que je reprends le titre de deux appels des évêques de France.
Demain, nous nous retrouverons tous à Lourdes. Que l’Esprit Saint nous donne, à nous-mêmes et à tous les chrétiens, comme à Jeanne d’Arc et Bernadette de Lourdes, une certaine pureté de cœur pour être les témoins que le Seigneur attend. Il me semble que c’est une grande grâce d’être chrétien aujourd’hui. Nous portons un trésor d’amour dans des vases d’argile. Que notre communion au mystère du Christ que nous allons célébrer maintenant, en présence de Jeanne et de tous les saints, nous renouvelle dans la joie d’annoncer la Bonne nouvelle. C’est un visage. Celui d’un Christ en croix. Le pain de la vie. Celui que Jeanne contemplait sur son bûcher avant d’y communier pour toujours. Il nous appelle et il nous aime : Jésus.
Homélie de Mgr Yves Patenôtre, évêque de Saint-Claude
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Visite ad limina - page 1 - Lundi 23 février |
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C'est par une émouvante célébration empreinte d'u profond recueillement au tombeau de saint Pierre qu'a débuté la visite ad limina ce lundi matin. Entre temps, quatre d'entre eux ont eu l'honneur de rencontrer Jean-Paul II et de s'entretenir avec lui quelques minutes; il s'agit de mgr Papin, mgr Schockert, mgr Patenotre et mgr Lacrampe. L'après midi a été consacrée à la visite de la chapelle privée du souverain pontife, la chapelle Redemptoris Mater. Un diner les attendait le soir avec son éminence le cardinal Poupard. Ils attendaient tous ce moment avec beaucoup d'émotion ; à 7h du matin, la place st Pierre est déserte. Un groupe d'évêques venus de l'Est et accompagnés de leur vicaire fait son entrée dans la basilique saint Pierre. Ils se dirigent vers le tombeau de Pierre pour célébrer la première messe de la visite ad limina. Le recueillement est de rigueur mais en fait il s'impose de lui-même. C'est mgr Lacrampe, archevêque de Besançon qui préside la célébration. Le récit de l'évangile retentit fortement dans les cœurs :
"Pierre, m'aimes-tu ? " - " Oui, Seigneur, tu sais bien que je t'aimes ".Toutes nos Églises sont portées dans la prière par nos évêques. La mission de Pierre est aussi la leur plus que jamais. Après la messe, il est tant de se mettre en route vers les Congrégations. La première sera celle pour l'Education catholique et les séminaires. Le groupe est accueilli par le Cardinal Zenon Grocholewski. La Congrégation pour l'Education Catholique a pour mission spécifique de s'occuper de l'éducation catholique dans toute son extension : séminaires, universités, écoles, oeuvre des vocations. Alors que certains évêques se rendent à la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée où la présentation de la région reviendra à monseigneur Paul-Marie Guillaume, évêque de saint Dié (il sera là aussi question des vocations et puis aussi des communautés nouvelles), quatre d'entre eux ont été désigné pour rencontrer dès ce lundi matin le Pape Jean-Paul II . Chacun d'entre eux a pu s'entretenir personnellement avec le saint Père ; il sont la joie de lui présenter leur diocèse et d'évoquer avec lui des questions qui leur tenaient à cœur, la famille, les jeunes…. Un entretien de quelques minutes mais si longues pour eux car empreinte de beaucoup d'émotion devant ce Pape si attentif à l'attitude paternel. |
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