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Témoins vosgiens

Acteurs diocésains - Missionnaires - Saints(es) et Bienheureux(ses) vosgien(ne)s


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Des acteurs dans le diocèse

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Ils sont laïcs ou religieux et participent activement à la vie de l'Église dans les Vosges. Témoignages.

- Cathy Gabet : Tous concernés, tous acteurs !
- Jean Belambo : Allons vers ce jour nouveau !
- Marie-Françoise Haumonté : Vivre l'Evangile au quotidien !
- Bernard Michel : S’engager pour donner à espérer !
- Marie-Ange Petitgenêt, disciple de Jésus
- Robert Henry, le prêtre, l'ami de toujours
- Hubert Demange, solide pilier de soutien de Notre Dame de Champ
- Sophie Chevalley, pilote de Festi Jeunes
- René Paragon, centenaire, rêve d’un monde de vérité
- Marie-José Millery, retrouver la confiance, ou l’itinéraire d’un recommençant.
- Suzanne Madre et Jeanine Perrin, un tandem de réconfort
- Claude Antoine, trésorier bénévole, ne compte pas son temps !
- Olivier Bourion, un prêtre parmi d'autres prêtres
- Louis Boucher, un regard vers demain
- Michèle Marchal prend l’accueil à cœur
- Philippe Roux, un regard de joie
- Les Soleils d’Éliane Klein
- Céline, témoignage d'une catéchumène
- Betty Bourion tisse une toile tout en couleurs
- Roselyne Vancon : " parlez d'eux ! "
- Claudine Mathieu, un capitaine sur le pont
- Le printemps de la foi de Flore Fayon
- Bernadette Grandemange, femme de diacre
- Laure Desforges, avocate sans frontières
- Cécile Strubhart, éducatrice pour enfants handicapés
- Corinne et Jean-Louis Chotard, membres des Équipes Notre-Dame
- Christian Vacelet, compas et boussole en mains
- Anne-Marie Etienne, telle une petite abeille !
- L’écoute bienveillante de Sœur Thérèse, des Hospitalières du Saint-Esprit
- Claire Fauvet-Muller, des mains et un cœur en or
- Sœur Ika, à l’Accueil du Pèlerin
- Daniel Claudon "Il faut croire en soi"
- Évelyne Spittler, ou l’art de vivre une retraite des plus actives
- Françoise Esplat porte des fleurs au chœur
- Anne Dufala, de l’or dans les mains !
- Agnès Canal cultive le présent pour les fruits de demain
- Daniel Claudon cible toujours plus de communication

Tous ces articles ont été publiés dans le magazine « Eglise dans les Vosges ». En vous abonnant , vous soutenez l’information et le dialogue dans le diocèse.


Les Missionnaires

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Ils sont laïcs ou religieux. Tous sont Vosgiens partis découvrir d'autres cultures, d'autres pays pour nourrir leur foi. Ils nous donnent régulièrement de leurs nouvelles. Parcours à découvrir.

- Sœur Geneviève Lapierre, Clarisse en Ouganda
- Les sœurs Noël, missionnaires, racontent...
- Quelques nouvelles des bords du Mékong
- Comment penser la mission aujourd’hui ?
- Prière pour construire l’Eglise de demain
- Prière d’Afrique
- Colette Simonin : paroles de Côte d’Ivoire
- Lettre de Bénédicte
- Nouvelles des missionnaires pour la nouvelle année
- Les nouvelles de fin janvier
- Équateur et Algérie : Nouvelles de nos missionnaires
- Delphine et Mathieu en Centrafrique
- Claire, lettre d’Oran
- Michel Lynde
- Sœur Marie-Agnès d'Haïti, "espère en Dieu quand même"
- Pierre Prévot du Burkina Faso
- Sœur Cécile, missionnaire en Afrique, dernier adieu
- Sœur Marie-Thérèse Baudoin, missionnaire en Égypte - nouvelles de mai
- Jean-Marie Lapierre, revenu du Burkina Faso
- Sœur Geneviève Boyé, des nouvelles du Brésil
- Sœur Angela, nouvelles du Mexique
- Vœux de Michel Lynde depuis les bords du Mékong
- Pierre Petitfour écrit de Mingana, Congo
- Sœur Colette Simonin, au cœur de la Côte d’Ivoire
- "Regard sur l’année" par Pierre Prévot
- Sœur Jeanne Bastien écrit de Oran, Algérie
- Sœur Myriam-Agnès Leblond, 83 ans, écrit d’Argentine
- Du monastère de Sœur Geneviève Lapierre en Ouganda
- Sœur Marie-Odile Gigant écrit du monastère de Diabo au Burkina Faso
- Sœur Geneviève Boyé, 88 ans, écrit de Confresa
- Ouverture d’une communauté religieuse à Haïti


Les Saints(es) et Bienheureux(ses) vosgien(ne)s

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Pour que chacun puisse connaître l’histoire des saints des Vosges, l’ouvrage du chanoine Laurent “Ils sont nos aïeux” (Ed La vie diocésaine de Saint Dié, 1980) a fait l’objet d’une saisie complète pour le site du diocèse. Merci au chanoine-défunt pour son érudition qui trouve un prolongement sur internet et merci à Astrid Ficher pour la saisie.

Les saints sont présentés ci-dessous selon un ordre chronologique

Avertissement
Nous publions ici selon un ordre chronologique les biographies de nos aïeux dans la foi d’après l’ouvrage du Chanoine André Laurent publié en 1979.
Vous trouverez parfois des références ou allusions à des articles qui suivent celui que vous lisez.


27/01 /10 Lettre de Bénédicte (Témoins vosgiens)
« Accueillie dans une communauté des filles de la Charité, j'ai été envoyée par la DCC en septembre 2008 dans une de leurs écoles pour apporter un soutien dans l'apprentissage du français.
L'école St Vincent de Paul d'Abbassieh au Caire accueille des filles issues des milieux populaires. Ces familles, pour la plupart originaires de Haute-Égypte, sont venues s'installer à la capitale en espérant y trouver une vie meilleure. Malheureusement, dans ces quartiers très populaires la vie y est souvent plus difficile. La scolarisation des filles n'est pas une priorité pour beaucoup de foyers. Le fait de maîtriser des langues étrangères ouvrira plus tard de nombreuses portes à ces filles dans le monde du travail en Égypte. C'est donc une chance pour elles de pouvoir recevoir une éducation et une scolarisation qu'elles n'auraient pas pu avoir en restant dans leurs quartiers. Les méthodes d'apprentissage en Égypte sont assez différentes de nos méthodes françaises. Une trop grande place accordée au "par cœur" et une toute petite, voire inexistante, pour la réflexion...

C'est donc dans ce contexte que j'interviens. Mon travail principal est d'intervenir dans chaque classe du primaire et du préparatoire (collège) et de proposer des activités en langue française. (théâtre, jeux, chants, films, recherches...)
Objectif : faire découvrir la langue française autrement que par les leçons traditionnelles... Avec les classes de plus petites, la communication n'est pas toujours facile! Interdiction de leur parler en arabe! Il faut qu'elles s'habituent au français. Du coup, les cours sont souvent assez sportifs... Les élèves profitent beaucoup du fait que je ne comprenne pas tout ce qu'elles disent.

Chaque semaine, je prépare également des filles au DELF (diplôme d'étude de langue française). Ce diplôme délivré par la France étant assez cher, peu d'élèves de notre école peuvent se permettre de passer l'examen. L'an passé, les 14 filles qui ont présenté l'examen ont été admises. Réussite unanime qui a encouragé d'autres filles à présenter l'examen cette année. Cela leur permettra de pouvoir accéder plus facilement, si elles le souhaitent, à des facultés de langues françaises. Cette année, certaines familles assez pauvres ( ne payant pas la scolarité de leurs enfants faute de moyens financiers) ont inscrit leur fille pour passer cet examen. Quelle joie ce serait pour les filles et pour leurs familles, si elles pouvaient être admises ! Inch allah !
J'essaye également d'aller régulièrement faire du soutien scolaire dans un orphelinat du quartier et auprès des filles pauvres de l'école qui n'ont pas les moyens de payer des cours particuliers. (Les cours particuliers sont presque inévitables en Égypte si l'on veut réussir aux examens)

Partir en tant que volontaire à la découverte d'un nouveau pays, d'une nouvelle culture c'est vivre une expérience unique et extrêmement riche. On découvre d'autres manières de vivre, d'agir et de penser, différentes de celles de l'occident ; on apprend beaucoup des autres, on relativise sur notre petite vie en France. Cela permet aussi de mieux se connaître, de découvrir ses faiblesses, ses limites, mais aussi certaines capacités sous-estimées. C'est vraiment une chance qui m'a été donnée de pouvoir vivre cette aventure.

11/01 /10 Nouvelles des missionnaires pour la nouvelle année (Témoins vosgiens)
Les lettres et cartes arrivent d'un peu partout avec leurs vœux, leurs nouvelles du bout du monde, en voici quelques extraits pour nous mettre en communion avec ce que vivent ces frères Vosgiens partis au loin témoigner de la Bonne Nouvelle du Christ Jésus :

« Mon ministère en Algérie qui a commencé il y a 45 ans, va prendre fin car pour ma santé on me conseille de prendre ma retraite, sans doute à Versailles mon diocèse d'ordination. Je suis au service de l'accueil à N.D. D'Afrique où la majorité des visiteurs sont de confession musulmane. »
Jean Belaïd

« Pour moi c'est très important d'être unie à l'Eglise locale et c'est un grand soutien. »
Anne, Point-Cœur à Alep (Syrie)

« Merci à toute l'équipe de Coopération Missionnaire de votre amitié et de vos prières à mon intention. Ici nous allons vers un été chaud. Dans les paroisses les communions et les confirmations se succèdent. Dans une semaine ce sont les grandes vacances... Que la paix et la joie du Seigneur venu nous sauver vous accompagnent tout au long de l'année. »
Sœur Marie-Gaël, Nouvelle-Calédonie.

« Ici au Burkina la situation est toujours précaire malgré les pluies abondantes de cet hivernage qui ont apporté quelques récoltes supplémentaires. Notre centre de promotion féminine tourne à plein régime avec près d'une cinquantaine de jeunes filles de la brousse environnante qui suivent le matin les cours d'alphabétisation et l'après-midi des cours de couture, broderie... »
Sœur Marie-Dominique Ladureau, Burkina Faso.

« Maintenant j'ai 80 ans, je fais toujours le même travail, recevoir les personnes qui ont besoin de remèdes et quelquefois plus... Les besoins sont grands, le travail manque, cette année il y a eu une grande sécheresse, les semailles ont été retardées, des milliers d'animaux sont morts par manque d'eau. Les températures sont montées jusqu'à + 52°. Quelques villages ont été ravagés par les tornades... A vous tous je souhaite une année de grâce. »
Sœur Hermana Myriam, Argentine

« ... J'étais en train d'expliquer nos projets d'atelier informatique pour combler une demande nouvelle de formation pour les jeunes Africains. C'est vrai qu'ils sont pauvres et qu'il y a de grands besoins dans l'immédiat. Mais je pense qu'il faut aussi avoir des vues à plus longue portée. C'est ce qui assurera l'avenir. Faire ceci sans omettre cela est une tâche difficile, mais les deux volets sont nécessaires... Souvenir priant et fraternel »
Sœur Colette Simonin, Côte d'Ivoire.

« Je suis bien touchée de la fidélité du Diocèse des Vosges pour rester en contact avec ses missionnaires, malgré mon grand silence. Notre monde devient de plus en plus petit et les chrétiens et les chrétiens doivent être en pointe pour favoriser contact, amitié, estime, d'ouverture et de compréhension, afin que l'Esprit d'unité et de paix puisse l'emporter sur les forces de division et de méfiance. Merci... »
Lapierre Geneviève, Ouganda.

« ... Ce qui nous prend ce sont les enfants d'aujourd'hui à travers le soutien scolaire en anglais et français. Notre sœur espagnole fait un peu de couture avec les femmes et les filles d'un orphelinat. Mais c'est aussi la vie de quartier, les peines et les joies = l'équipe de foot est qualifiée pour aller en Afrique du Sud, ou bien la joie de la voisine qui a enfin une belle petite fille. Je reçois régulièrement la revue du Diocèse et je la lis tout entière et avec plaisir. Je suis très reconnaissante à ceux qui me l'envoient. »
Sœur Hélène Huret, Algérie.

« Grand merci à vous et à toute l'équipe de la Coopération missionnaire pour l'envoi de l'Eglise des Vosges, nouvelle formule qui est très bien. L'Esprit Saint qui travaille au cœur des chrétiens des Vosges transparaît à chaque page. J'en rends grâce et il me pousse à prier pour tous. Nous restons en profonde communion dans le champ du Seigneur. Avec nos bons vœux... »
Sœur Marie-Odile Gigant, actuellement à Riom.

« Je suis arrivé à Niamey en 1963. Ayant appris la langue Gourmatché on m'a proposé de venir dans notre maison de Fada N'Gourma... J'essaie d'être Jean-Baptiste. Dans mes prédications je ne cesse de rappeler que ce qui justifie l'Eglise c'est la Mission. Bien fraternellement ».
Pierre Prévot, Cameroun

« Mes meilleurs vœux à partager avec tous les membres de l'Equipe que j'ai eu la joie de rencontrer. Quel bonheur, je reçois régulièrement la Vie Diocésaine et me réjouit de la vitalité du Diocèse. Je confie à votre prière ma communauté... 5 sœurs seulement cette année, deux Egyptiennes engagées l'une à la Caritas, l'autre dans plusieurs paroisses, une Indienne catéchète dans une paroisse internationale, une Pakistanaise infirmière, en année sabbatique après vingt ans de service dans un dispensaire au sud du pays, et moi-même toujours engagée au lycée français... La petite minorité catholique a fêté Noël dans la joie et nos frères orthodoxes vont fêter le 7 janvier. Mais cela passera aussi inaperçu (8 millions environ pour 90 millions d'habitants.) Bien fraternellement je vous embrasse.
Sœur Marie-Thérèse Baudoin, Egypte.

Ne les oublions pas, ils comptent sur nous.

28/11 /09 Les nouvelles de fin janvier (Témoins vosgiens)
... merci de me porter dans votre prière c'est la communion dans l'Esprit qui est notre force. A vous aussi, qui devez être dans la neige alors que nous rôtissons, je souhaite une année de paix, de joie et de partage. Nous ne sommes qu'une petite vingtaine au bord du Mékong à la frontière du Laos. Très bonne année dans la joie d'être avec Lui.
Michel Lynde - Thaïlande


Moi aussi je suis contente de vous dire que je m'unis très fort à vous tous qui « faîtes » le diocèse de Saint-Dié. Les années se font sentir, mais j'ai la joie de pouvoir rester encore au milieu de ce peuple qui nous a accueillies. La vie est simple c'est un avantage. J'aime recevoir les nouvelles. Travaillons ensemble à la venue du Règne!
Sœur Geneviève Boyé - Brésil


Quel bonheur de recevoir régulièrement la Vie diocésaine et je me réjouis de la vitalité du diocèse. Je confie à votre prière ma communauté, sœurs seulement cette année : deux Égyptiennes, une Indienne catéchète dans une paroisse internationale, une Pakistanaise infirmière en année sabbatique au terme de vingt années de service dans un dispensaire au sud du pays, et moi-même toujours engagée au lycée français.
Sur 90 millions d'habitants, les catholiques sont une petite minorité. Que l'Emmanuel hâte l'heure d'une vraie harmonie entre tous les croyants de la terre. C'est ce que nous tentons de faire, là où nous sommes ... et c'est aussi ce que je confie à votre prière.
Bien fraternellement je vous embrasse.
Marie-Thérèse Baudoin - Égypte


Merci de votre beau travail au service de la coopération missionnaire. Union dans la prière.
Bernard Jacquel - Japon


Le Père André Durand, après une attaque, est rentré en France pour se soigner. Il vient de recevoir une obédience pour Lyon. Voici ce qu'il nous confie entre autre :
« Pour moi ce fut une épreuve, car j'avais déjà décidé de rester au Cameroun et d'y mourir. Après avoir vécu 50 ans en Afrique dont 38 en brousse, vivre en France c'est une vie dans le luxe et j'ai du mal à admettre que les restes de table aillent à la poubelle alors qu'on ne cesse de répéter qu’une foule meurt de faim. Plus que jamais je vous reste uni dans la prière puisque c'est ma seule occupation. Bonne et sainte année. »
Durant André


« C'est que moi aussi j'ai dû renoncer à repartir en Afrique après avoir fait un infarctus le 18 juillet dernier. De plus à 82 ans je me sens limité dans mes capacités. Enfin le nombre des jeunes Jésuites de notre Province est en croissance, si bien que notre présence est moins nécessaire que naguère ...
Dans votre lettre, vous évoquez le synode des Églises d'Afrique. Ce que j'ai lu dans la presse m'a paru tout à fait pertinent et courageux. Étant donné l'audience de l'Église catholique en Afrique, on peut espérer que ces réflexions et ces prières porteront des fruits sérieux, non seulement dans l'Église, mais aussi dans la société civile ...
Que le Seigneur vous bénisse et nous tienne unis dans la joie de la servir.
Père Jean-Marie Lapierre


« ... rentré de France le 3 juin, j'ai repris mon travail habituel assez vite. En saison des pluies je n'allais célébrer l'Eucharistie que le dimanche à cause des travaux des champs qui prennent les gens, y compris le dimanche quand les pluies ne permettent guère de cultiver. Ils doivent profiter du temps favorable. C'est la course entre la culture et l'herbe.
Depuis le début de décembre j'ai repris les messes le samedi après-midi. La saison des pluies partie timidement a finalement été assez abondante ... ce qui a donné pour finir une bonne récolte de sorgho, de petit mil et de maïs. Malheureusement il y a eu un trou fin septembre et début octobre, c'est peut-être pour cela que haricots et arachides n'ont guère donné.Tous mes voeux...
Père Pierre Prévot
25/05 /09 Equateur et Algérie : Nouvelles de nos missionnaires (Témoins vosgiens)
Après le témoignage de Soeur Françoise-Noël au Congo et du père Daniel au Tchad, destination L‘Equateur et l’Algérie avec nos missionnaires vosgiens. Extraits

Soeur Odile Noël, Équateur

« ...Nos pays commencent à sentir les effets de la crise financière mondiale. L'Equateur a voté majoritairement une nouvelle constitution qui est une espérance pour notre pays, mais en même temps la crise financière crée une situation difficile pour la mettre en pratique. La nouvelle constitution parle des droits de la terre, de l'écologie et comporte bien des articles pour une « meilleure vie », ce que les Indiens appellent le « sumak kausay ».
Cette année nous étions quatre en fraternité jusqu'en avril : Maritza, notre soeur salvadorienne, après deux ans ici, est repartie pour son pays...
Sabine continue de travailler au dispensaire et à aider les mamans à accoucher... Christine, jeune soeur allemande, depuis trois ans avec nous, collabore à la formation et l'accompagnement des catéchistes et des communautés chrétiennes, elle a été nommée coordinatrice de la commission diocésaine des jeunes... Avec Odile, je continue mon travail d'accompagnement des catéchistes et des communautés, avec Christine, chacune étant chargée de cinq villages.
Le petit projet d'éducation populaire persévère : 4 vont obtenir leur diplôme de bachelier, option sciences sociales, ils travaillent spécialement à la récupération des valeurs de la culture indienne. Ils continuent aussi l'agriculture biologique et donnent leur appui à une organisation de petits agriculteurs en vue du commerce équitable, avec la collaboration du ministère de l'agriculture...

Au sujet du climat, certaines zones ont souffert de pluies trop abondantes, et bien des routes ont été détruites ainsi que beaucoup de cultures. Notre voisin, le volcan Tungurahua s'est un peu calmé, mais continue d’être en éruption : nous recevons de temps en temps des chutes de cendres, mais ce n'est pas dangereux...

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Tout cela nous invite à vivre en profondeur la mission qui nous est confiée : témoigner de l'amour du Christ, de la compassion, quelles que soient les situations dans lesquelles nous nous trouvons et spécialement envers les plus pauvres. Nous essayons humblement de le vivre bien que la tâche ne soit pas facile. Je commence à sentir le « poids des années »...Ici, dans la spiritualité indienne, on dit que les plus âgés vont « devant », ils donnent beaucoup de valeur à la sagesse des anciens; tant de choses que nous recevons du monde indien, à commencer par leur amour de la terre, de l'écologie, l'eau, l'air...
Dieu est vraiment présent dans tous les peuples. Je vous redis ma profonde communion dans le Seigneur et dans la lutte pour le Dieu de la vie. »

Soeur Hélène Huret nous écrit de Tebessa, en Algérie :

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« Ici à Tebessa, la vie continue entre le soutien scolaire et les amitiés qui se nouent ; c'est ma 3ème année ici et je suis toujours étonnée et admirative par l'accueil reçu dans les familles. Je découvre de mieux en mieux notre tout petit diocèse de Constantine, petit par le nombre de ses membres, pas par la surface !

Les laïcs sont essentiellement des étudiants subsahariens. Les religieuses et les prêtres assurent essentiellement le ministère de la rencontre. Ici à Tebessa dans cette ville de 80 000 habitants au moins, nous sommes les seules chrétiennes...
Mais notre petite Église me fait de plus en plus découvrir ce que devaient être ces toutes premières communautés chrétiennes que Paul servait autour de la Méditerranée, avec leur pauvreté et leur richesse...

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J'admire toujours les prêtres qui viennent à tour de rôle chaque week-end... et nous sommes à 200 km de Constantine. Vraiment ce sont des frères! Et c'est vrai que pour tenir il faut que notre unité d'Eglise se sente. Nous allons changer d'évêque. Nous perdons un frère très attentif à la vie de nos petites fraternités semées dans le sud de son diocèse...
Dans notre monde déchiré par tant de guerres, vous vous doutez combien les frappes israëliennes sur Gaza sont ressenties ici! Et les haines que ça soulève. Prions ensemble pour la Paix. Croyez en ma fraternelle amitié et à ma reconnaissance. »
07/03 /09 Delphine et Mathieu en Centrafrique (Témoins vosgiens)
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Delphine & Matthieu MERMET sont partis en coopération avec la Délégation Catholique pour la Coopération (DCC) pour vivre une expérience au service des autres avant de véritablement s’installer, fonder une famille, et se lancer dans des carrières professionnelles. Un projet qu'ils ont muri depuis quelques années, à la suite d’une expérience humanitaire déterminante en Inde, lorsque ils étaient encore étudiants. Ils avaient besoin d’un projet plus long, plus concret, où ils pourraient véritablement prendre le temps de s'immerger dans une autre culture, créer de réelles relations avec les locaux…

La DCC leur a proposé de passer deux ans en Centrafrique, en tant que gérante de librairie pour Delphine, et gestionnaire de garage pour Matthieu, à Bambari. Delphine s’occupe de relancer la librairie/papeterie de la ville qui est également l’unique de tout l’est du pays. Son travail consiste à gérer le personnel, trouver des fournisseurs et des solutions d’acheminement depuis l’étranger …L’objectif étant de redonner accès aux livres et à la culture à la population malgré un pouvoir d’achat très faible. Matthieu doit également relancer un garage qui était à l’abandon depuis 6 ans. Ce garage diocésain a pour vocation essentielle d’entretenir les véhicules du diocèse. Ce sont aujourd’hui les chauffeurs qui se chargent de ces tâches, et le diocèse fait parfois appel ponctuellement à des mécaniciens spécialisés pour des réparations spécifiques. Matthieu s’occupe d’abord de trouver des fonds, auprès de bailleurs européens, pour rééquiper le garage et lui permettre d’être fonctionnel, éventuellement réhabiliter les locaux, réorganiser, redynamiser, et créer un centre d’apprentissage en mécanique pour les jeunes de Bambari à la recherche d’une formation professionnelle.

Extraits de leur lettre de Mai 2009 :

L’évènement majeur de ces deux derniers mois a été la venue de Choups, Katie et Kévin, trois amis de France… Nous avons profité de leurs 15 jours de visite pour changer de regard sur le pays et faire un peu de tourisme. "Interview flash" :

La Centrafrique sous 13 aspects, de Choups, Katie et Kévin… Des couleurs ? Le vert, très « out of africa », le rouge de la terre et des coups de soleil…

Des odeurs ? Celle du manioc en train de sécher, de la viande bouccanée, ou des mangues qui pourrissent à terre… Des matières ? L’or, le cuir pour l’atelier de Bambari, l’ébène avec les sculptures le long des routes, l’eau…

Des saveurs ? Les mangues, les salades d’avocat, les beignets de manioc, les beignets à l’ananas ☺, le Tartina (le nutella local), le boa (c’est bon !)

Des animaux ? Les moustiques, les hippopotames (même invisibles !), les singes, les mantes religieuses

Des sons ? Les oiseux la nuit, la pluie battante, Kévin qui parle Des personnages ? Soeur Yvette de Bria (Mamie Yvette !), l’abbé Charles

Des sentiments ? Apaisement, fascination, joie

Des frayeurs ? Les mendiants qui nous touchent par derrière, les pygmées avec leurs dents pointues…

Des plaisirs ? Les milk-shake coco de Bangui, les douches froides, l’exploration d’une nouvelle promenade autour de Bambari…

Des moments ? Les femmes qui se mettent à chanter et à danser au marché, la baignade aux chutes de Boali, les mines d’or…

Extraits culturels de leur lettre de mars 2009 :

Les habitudes perdues Quelques habitudes françaises que l’on a perdues, en vrac Les croissants et pains au chocolat du dimanche matin…Sortir une tablette de chocolat devant la télévision, une série américaine de TF1, France 2 ou M6 de préférence…Prendre le métro…Appeler des amis pour se faire une soirée ou un ciné…Prendre une douche chaude… Payer par chèque, par CB…

Les habitudes centrafricaines que l’on a prises Le nettoyage des bougies du filtre à eau toutes les semaines… Mettre la lampe solaire tous les matins à la fenêtre pour la recharger pour la soirée… Mouliner toutes les semaines nos deux lampes de poches à dynamos… Laver à la main, chaque semaine !... Demander « ça va ? » à tout bout de champ… Répondre « Merci » à bonjour… Aller aux toilettes le soir avec la frontale… Arroser le potager tous les soirs à 16h30, quand ilfait encore jour mais que la chaleur est retombée…

Deux petits moments centrafricains extraordinaires Le Centrafrique est un « pays à animaux »… On peut y croiser un certain nombre de bêbêtes très étranges, de l’éléphant aux fourmis en passant par les antilopes... Et les plus belles ne sont pas forcément les plus grosses ! Par exemple au début de la saison sèche, lorsque le soleil se couche, on peut apercevoir des champs qui scintillent ! Ce sont des millions de lucioles qui se donnent rendez-vous. Le spectacle est véritablement splendide ! Tous les midis, la table nous appelle. Pas seulement car nos ventres crient famine… Mais aussi la curiosité de savoir ce que le cuisinier nous a concocté. Et nous avons parfois de très bonnes surprises ! Une belle surprise est par exemple d’avoir de la crème de corossol bien fraîche en dessert ! Un vrai régal…

Ecrire à Delphine et Matthieu

21/02 /09 Claire, lettre d'Oran (Témoins vosgiens)
Claire est une volontaire vosgienne au sein de la DCC , organisme de volontariat de l'Eglise de France qui forme et envoie plus de 200 jeunes en mission au service de projet de développement.

Des nouvelles de Claire, mois par mois.

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Décembre 2008 : Fêtes de l’AID

J’ai passé un très bon AID dans une famille algérienne que je ne connaissais pas, rencontrer le cœur des familles populaires d’Oran, cela m’a beaucoup touché : leur générosité, leur grande précarité, leur simplicité est naturelle. Quelle bonne respiration, cette rencontre directe avec ceux qui vivent ici ! C’est donc le jour du sacrifice du mouton pour tous les musulmans. Une très grande fête religieuse, culturelle, familiale, très ancrée par la tradition. Un accueil de la famille on ne peut plus chaleureux.

Festivités de Noël

Une semaine pour préparer les festivités de Noël au Centre. Je suis chargée d’organiser un repas pour 200 personnes, donc il faut prévoir pour 250 par marge de sécurité. Veillée de Noël, la traditionnelle célébration chez les Petites Sœurs des Pauvres, rassemble dans sa chapelle les religieux de la communauté chrétienne d’Oran, les étudiants africains, chrétiens, évangéliques ou protestants, la communauté protestante algérienne, les coptes égyptiens, et un bon nombre de musulmans venus en amis pour participer à cette grande fête des chrétiens…Quel beau témoignage oecuménique ! Les Sœurs nous offrent chocolat chaud et petits gâteaux pour poursuivre cette rencontre de partage d’amitié entre personnes de différente culture et même religion !

Une bonne respiration à la campagne

Ces occasions de profiter de la nature sont tellement rares, que je les apprécie d’autant plus !!! Je mesure cette richesse de la nature comme jamais je ne l’avais réalisé en France. Effectivement je suis aussi une fille de la campagne, même si j’ai toujours cru l’inverse. Paysage magnifique, accueil très chaleureux en famille, dégustation de délicieux plats traditionnels comme la semoule aux dattes et le porc-épic ! Pour clore cette année 2008, nous passons le Nouvel An à Alger, 4 jours de break avec Guillemette et rencontre furtive avec l’Évêque nouvellement nommé à Alger.

Novembre 2008 : Mon travail continue au même rythme soutenu. Beaucoup de choses à organiser, les achats de produits d’entretien et approvisionnements alimentaires à faire et à refaire…Après un couscous pour 25 personnes, il faut en préparer un autre pour 30, organiser un pique-nique pour 60 personnes et penser au repas de Noël du mois prochain pour 250 personnes…

Bénévolat

Chez les Petites Sœurs des Pauvres, pour servir le repas aux personnes âgées. C’est une petite aide physique pour ces sœurs elles aussi âgées, et cela apporte une distraction et un réconfort aux pensionnaires tous exaltés de recevoir de la visite de «jeunes» à Ma Maison. C’est un bon moment de joie partagée pour nous comme pour eux.

Octobre 2008 : Cette 2° année ne s’annonce pas de tout repos ! J’ai du faire face à une augmentation de mes tâches et activités au Centre, et à une hausse de mes responsabilités. En plus de courir de repas en repas, de pots d’accueil en pots d’amitiés, de couscous pour 30 à couscous pour 300 personnes, j’ai du «boucher les trous» en permanence à l’accueil, pour le service des poubelles, et autres…

Côté détente

C’est la reprise des activités culturelles du CCF Centre Culturel Français. J’assiste avec joie à des concerts de musique classique, jazz, pièces de théâtre…
— Reprise de mes cours d’Arabe, je recommence avec les «débutants» pour assimiler les bases !
— Reprise de mes cours de musique.
— Guillemette, ma collègue DCC et amie de tous les jours, reste toujours aussi précieuse dans ma vie de coopérante. Pas d’autres coopérants en vue en Oranie, et heureusement nous nous soutenons l’une l’autre.

Septembre 2008 : Je fête mon anniversaire au Centre. J’apprécie de partager avec mes amis une grande richesse culturelle. Nous venons tous de pays différents : France, Algérie, Egypte, Côte d‘Ivoire, Cameroun, Burkina Faso…et bien d‘autres pays d‘Afrique. J’ai réussi à tisser des liens d’amitiés avec quelques uns, et cela est très réconfortant pour moi de vivre ce moment avec eux. (…)

j’ai pu tester concrètement la générosité débordante des musulmans pendant cette période. Un soir à la recherche d’un petit restaurant, un est allumé mais avec sa grille fermée. On essaye de rentrer à l’intérieur et on demande à manger. Les patrons ne nous comprennent pas, nous prennent pour des touristes, et finalement nous installent à une table et nous servent à manger. Au moment de payer, on est surpris d’accepter leur «don» car ils nous offrent le repas ! Et oui, c’est aussi ça Ramadan !

D'autres aventures humaines dans notre rubrique "Vosgiens sur la planète" .